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Soutenir le développement de l’Afrique

May Al-Maghrabi , Mercredi, 31 août 2022

Le premier ministre, Moustapha Madbouli, a participé, les 27 et 28 août, en Tunisie, à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad). Il a présenté la vision de l’Egypte sur les moyens de soutenir le continent face aux crises mondiales.

Soutenir le développement de l’Afrique
Le premier ministre a été reçu en Tunisie par le président tunisien, Kais Saïed.

Le premier ministre, Moustapha Madbouli, a participé les 27 et 28 août en Tunisie à la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) où il a prononcé un discours au nom du président Abdel-Fattah Al-Sissi. Par ailleurs, il s’est entretenu avec son homologue japonais de la coopération bilatérale et s’est entretenu avec le président tunisien, Kais Saïed, et le premier ministre tunisien.

Lancée par le Japon en 1993, la Ticad est organisée tous les trois ans à l’initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations-Unies, l’Union africaine et la Banque mondiale. Cette année, le Japon a dit vouloir instaurer un « vrai » partenariat avec l’Afrique. Le Japon s’est aussi engagé à fournir 30 milliards de dollars d’aide à l’Afrique sur 3 ans et 300 millions de dollars d’aide pour la sécurité alimentaire ainsi qu’une assistance pour doubler la production de riz, à long terme.

Dans son discours prononcé samedi à la séance inaugurale de la Ticad 8, Madbouli a exhorté la communauté internationale à soutenir la politique agricole africaine pour parvenir à l’autosuffisance et au développement durable, mettant en garde contre l’impact de la crise alimentaire mondiale sur la paix et la sécurité du continent noir. « Il est indispensable de soutenir les pays du continent en leur fournissant des plans de relance de leurs économies, en diversifiant les sources d’importations alimentaires et en sécurisant les chaînes d’approvisionnement », a affirmé Madbouli. Selon lui, il faut trouver des moyens de contrôler la hausse mondiale des prix des produits de base et d’alléger la dette du continent. Le premier ministre a, en outre, appelé à soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) en Afrique, dans le cadre du plan Yokohama, lancé par le président Sissi et le défunt premier ministre japonais, Shinzo Abe, en 2019 lors de la Ticad 7 à Yokohama, au Japon. Le plan Yokohama vise à faire progresser le développement de l’Afrique en investissant dans les personnes, la technologie et l’innovation, en accélérant la transformation économique, et en améliorant l’environnement des affaires. Le premier ministre a jugé nécessaire d’activer la zone de libre-échange continentale africaine, la décrivant comme « la pierre angulaire » de l’intégration économique recherchée par l’Afrique.

Lors de sa rencontre avec son homologue japonais, Fumio Kishida, Madbouli a affirmé que la zone économique japonaise qui sera créée dans la zone économique du Canal de Suez servira de portail d’entrée pour les produits japonais en Afrique et renforcera la coopération économique entre Le Caire et Tokyo. Il a aussi appelé le secteur privé japonais à injecter de nouveaux investissements en Egypte, notamment dans des secteurs comme l’électricité, les énergies renouvelables, l’industrialisation agricole, le dessalement de l’eau et le transfert de la technologie.

La paix, pilier du développement

L’ambassadeur Gamal Bayoumi, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères, indique que la participation de l’Egypte à la Ticad reflète l’intérêt qu’elle accorde au continent noir. « L’Egypte veut exhorter les pays développés à investir en Afrique avec le soutien de l’expertise égyptienne. Cette édition de la Ticad relève d’une importance particulière en raison de la guerre en Ukraine et ses répercussions sur les marchés de l’énergie et de l’alimentation. Il faut savoir que les pays africains sont fortement dépendants des importations alimentaires en provenance de Russie et d’Ukraine. L’Afrique a été fortement touchée par les hausses mondiales des prix du blé, du tournesol et du pétrole brut, d’où l’importance du partenariat afrojaponais. Le partenariat égypto-japonais établi en 2019 n’est pas moins important pour l’Egypte », explique Bayoumi. Les échanges commerciaux entre l’Egypte et le Japon s’élèvent à 1,5 milliard de dollars, un chiffre que l’Egypte cherche à augmenter à travers la coopération avec le pays du Soleil levant.

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