
Mohamad Menchawy, membre du conseil d’administration de la Fédération
égyptienne de squash.
Al-Ahram Hebdo : Pourquoi avoir décidé de vous présenter au poste de président de la Fédération internationale de squash ?
Mohamad Menchawy : En 8 ans, j’ai été élu 4 fois vice-président de la Fédération internationale de squash. C’est le maximum. Alors en octobre 2016, je dois partir. En même temps, l’actuel président indien, N. Ramachandran, vient d’achever un mandat de 8 ans. Il ne peut plus être réélu. Je pense que je suis capable de donner plus au squash mondial et à mon pays : L’Egypte. Certains pensent qu’il est encore tôt pour annoncer ma candidature, mais je pense que c’est le moment idéal. 140 pays ont adopté cette discipline. Il est normal que je leur fasse part de mes plans futurs et de mes ambitions.
— Quelles sont vos ambitions si vous êtes élu ?
— Depuis plus de 6 ans, on essaye d’introduire le squash comme un sport olympique. L’Egypte remportera au moins 4 médailles, si jamais le squash est intégré aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Quant au niveau mondial, on bénéficiera du grand nombre de sponsors, d’un budget accordé par le comité olympique ainsi que des droits de diffusion des matchs de squash. Ce qui nous permettra non seulement d’avoir plus de compétitions, mais aussi de promouvoir ce sport qui est, selon les experts et les statistiques, le sport le plus rapide dans le monde.
— Quelle est la valeur de cette fonction pour vous ?
— D'une part, ce poste apportera du prestige à l’Egypte. On a, déjà, Hassan Moustapha comme président de la Fédération internationale de handball. Avoir deux Egyptiens à des postes aussi élevés est vraiment important. D’autre part, mon rêve est que le squash soit joué dans tous les pays. Je vais énormément travailler pour développer ce jeu et attirer plus de sponsors.
— Comment s’est déroulée la période passée, en tant que vice-président de la Fédération internationale de squash ?
— En tant que responsable du comité de marketing, j’ai réalisé un grand succès, vu mon expérience dans ce domaine. Je suis aussi chargé du comité des arbitres. J’ai beaucoup développé cette section. J’ai augmenté le nombre d’arbitres. J’ai développé leur performance en leur offrant des cours professionnels. A mon avis, ne pas avoir un bon arbitre veut dire qu’on n’a ni un bon entraîneur ni un bon joueur.
— L’organisation des Championnats du monde juniors hommes et dames a été retirée à l’Egypte. Qu’en pensez-vous ?
— J’ai été complètement contre cette décision. D’ailleurs, j’ai voté contre, mais deux autres membres ont voté pour. La raison est que l’Egypte n’est pas assez sécurisée actuellement. On a voté pour l’Egypte au mois de décembre 2014, et la compétition devait avoir lieu en juillet 2015. Je suis vraiment déçu. Mais je crois que les parents des jeunes joueurs ont fait pression sur le comité des compétitions. Ce dernier, à son tour, a fait pression sur la Fédération. Malheureusement, les médias internationaux donnent une mauvaise image de l’Egypte. Mais la Fédération égyptienne ne va pas se laisser faire. Des négociations sont en cours pour le retour de l’Open Al-Ahram avec un contrat de 3 ans, y compris l’organisation des Championnats du monde seniors individuels.
— Selon vous, le squash égyptien est-il toujours sur la bonne voie ?
— On est les meilleurs en catégories hommes, dames et dames juniors. Mais actuellement, on a un problème majeur en catégorie hommes juniors. Pour la première fois depuis 2004, on a perdu le titre de champion du monde junior. C’est un mauvais indicateur pour cette catégorie. Ce qui veut dire qu’on n’a pas de talents dans les différentes catégories d’âge des juniors : -13, -15, -17, -19. Et franchement, je ne vois pas de bons joueurs dans cette catégorie d’âge, comme c’était le cas auparavant. Raison pour laquelle la Fédération égyptienne et le ministère du Sport vont accorder plus d’intérêt aux juniors hommes.
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