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Fiançailles-test

Chahinaz Gheith , Mercredi, 11 mai 2022

Quelle que soit la façon dont on s’est rencontré, comment savoir si on a fait le bon choix ou non ? La période des fiançailles est faite pour cela, à condition qu’elle soit bien exploitée.

Fiançailles-test

« Un foyer heureux, ce sont des fiançailles réussies », lance Dr Réhab Al-Awadi, consultante en psychologie familiale. Selon elle, la période des fiançailles détermine ce que sera le foyer. Parce ce que c’est une période de planification, de connaissance mutuelle. Autrement dit, c’est une étape très importante dans le projet de mariage, puisqu’elle est en guise d’une périodetest entre les conjoints. Les deux sont censés savoir s’il y a ou non un consensus entre eux. « Malheureusement, la grande majorité ignore le vrai sens de la période des fiançailles. Aujourd’hui, les parents sont préoccupés par ce qui n’a pas d’importance, comme le domicile conjugal et l’achat du trousseau de la mariée sans se concentrer sur les facteurs les plus importants, à savoir la compatibilité entre les deux parties. Oubliant, de la sorte, de poser les questions épineuses auxquelles ils seraient confrontés plus tard, notamment les dossiers matériels, la fiche de dépenses, la contribution de la femme ainsi que les priorités des époux », explique-t-elle. La durée des fiançailles est donc essentielle. Moins la période dure, moins elle révèle le partenaire. Les experts matrimoniaux indiquent que le bon intervalle des fiançailles est entre six mois et un an. Mais à quoi sert le temps des fiançailles ? Dr Al-Awadi pense qu’il s’agit de rejoindre la personne au-delà de ses sentiments et de ses émotions qui sont importants mais insuffisants pour construire un couple. C’est le temps d’arriver à découvrir aussi bien les qualités de l’autre que ses limites, voire ses fragilités, pour mieux appréhender ce qui va constituer les forces du couple, comme ses faiblesses.

Et c’est pour cela qu’il faut être vrai avec son partenaire et ne pas prétendre être quelqu’un qu’on n’est pas. La fiancée doit connaître, par exemple, le revenu de son futur mari. Si les choses ne sont pas précisées, alors il doit y avoir une pause avant le mariage. Et si l’épouse travaille, à quel pourcentage peut-elle contribuer sans aucune pression sur elle, vu que les dépenses sont la responsabilité de l’homme à la base ? Elle l’aide en cela comme une sorte de participation, rien de plus, et son rôle est secondaire.

Saisir les mauvais signaux

Selon elle, pendant les fiançailles, certains comportements liés à la situation financière sont considérés comme une sonnette d’alarme pour la fille. Le mari avare peut présager des problèmes liés à la dépendance financière de la nouvelle mariée. Le critère ici est que la personne soit responsable et non riche. Responsable de faire sentir à sa future mariée qu’elle est en sécurité. Ici, rompre les fiançailles sera meilleur et plus facile que l’expérience d’un mariage raté. A part les problèmes financiers, il est aussi important d’observer sa belle famille comment elle vit, quelles sont les relations entre les membres de la famille, quelles sont leurs valeurs. Notamment que ces parents seront les grands-parents des enfants.

Hala Farahat, conseillère conjugale et familiale, dit que le futur couple devrait observer avec attention les conflits qui surgissent pendant la période des fiançailles. Par exemple, si l’un des deux fiancés, pendant les différends, ne respecte pas l’autre ni ne l’écoute, il doit s’arrêter. Selon Farahat, il existe une règle d’or qui explique que dans le désaccord apparaît la différence : nous ne devons pas éviter les désaccords, afin de ne pas irriter l’autre partie. De plus, il ne faut pas chercher à changer l’autre ou même tenter de justifier l’injustifiable. Car sous-estimer des choses dans l’espoir d’un changement après le mariage, cela n’arrivera pas. L’écoute de la part de l’homme compte parmi les choses les plus importantes auxquelles la fille doit prêter attention pendant la période des fiançailles. Elle doit s’assurer qu’il respecte ses sentiments et la soutient dans ses moments difficiles et ne recourt ni à la voix forte, ni à la violence. « Il ne faut jamais se baser sur le fait que l’homme ou la femme va changer après le mariage. C’est une fausse équation. Le mariage va s’effondrer et ne résistera à aucune épreuve. L’un des conjoints était égoïste et n’a pas été honnête avec l’autre et l’autre a été aveuglé(e) par l’amour sans profondément connaître son conjoint », conclut Farahat.

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