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2013 : l’année des déceptions

Doaa Badr, Lundi, 23 décembre 2013

L'année 2013 n'a pas souri aux Egyptiens. Des disciplines phare comme le football, le judo ou l'haltérophilie ont connu des déceptions, avec cependant quelques exceptions.

2013
Malgré un 5e titre africain consécutif, la Fédération égyptienne de volleyball a été gelée par son homologue internationale.

L’année 2013 n’a pas été bonne pour les Egyptiens, car toutes les disciplines sportives ont connu un recul cette année, même les disciplines phare. A commencer par l’haltérophilie. Les haltérophiles égyptiens étaient habitués aux médailles des Mondiaux. Mais cette année, la sélection nationale est revenue en octobre dernier des Mondiaux de Pologne les mains vides. L’Egypte, qui disposait dans cette compétition de 5 haltérophiles hommes, en l’absence des femmes, a donc totalement échoué. La meilleure performance égyptienne était une 4e place réalisée par Mohamad Ehsane (+105 kg). Tareq Yéhia, le mieux classé de la sélection : 4e aux JO de Londres et 3e aux Mondiaux d’Antalya en 2010, a déçu. « Ce résultat est satisfaisant au vu de la préparation médiocre cette saison, à cause de l’instabilité après le 30 juin. Cela a profondément affecté le sport en général. De plus, nous souffrons d’un manque de moyens financiers. Ainsi, nous étions obligés d’annuler des stages de préparation et des tournois internationaux », affirme Mohamad Osmane, entraîneur de la sélection.

Le judo égyptien, une autre discipline-phare, a également déçu. En septembre dernier, les judokas sont retournés des Mondiaux de Rio de Janeiro avec zéro médaille. L’Egypte, qui a participé à l’événement avec 3 judokas, à savoir Ramadan Darwich (24 ans, -100 kg), Islam Al-Chahabi (30 ans, +100 kg) et Hatem Abdel-Akhar (20 ans, -90 kg), a réalisé de très mauvais résultats, puisque tous les 3 athlètes ont été éliminés dès le premier tour. Al-Chahabi et Darwich n’ont pas pu rééditer leur ancien exploit de décrocher des médailles aux Mondiaux.

Même chose pour la boxe. Cette discipline qui avait réalisé d’excellents résultats en 2004, lorsque les boxeurs égyptiens avaient décroché 3 médailles olympiques à Athènes, a connu une traversée du désert. L’Egypte a disputé les Mondiaux avec une petite délégation de 3 boxeurs : Hicham Yéhia Abdel-Aal (56 kg), Mohamad Islam (64 kg) et Hossam Bakr Abdine (75 kg). A l’arrivée : un zéro pointé. Là aussi, la même raison est invoquée : l’instabilité. « Vu l’instabilité, notre programme de préparation n’a pas été appliqué. Nous avons sélectionné une petite délégation composée des meilleurs athlètes capables de faire face à la concurrence internationale », a déclaré Abdel-Aziz Ghoneim, président de la Fédération égyptienne. Le meilleur résultat a été réalisé par Hossam Bakr, qui a participé aux 8es de finale.

Fiasco à tous les niveaux

Si les disciplines phare ont fait mauvaise figure, les autres disciplines n’ont pas brillé non plus. Mis à part quelques médailles remportées aux Championnats d’Afrique, la saison a été fade. Même si quelques bons résultats ont été réalisés, la saison n’était pas parfaite. Bien que le squash égyptien ait remporté des médailles aux Mondiaux par équipe et juniors, la performance en individuel senior n’a pas été à la hauteur. Ramy Achour, nº 1 mondial PSA (Association des joueurs professionnels de squash) n’a pas pu conserver son titre de champion du monde lors des Championnats du monde individuels en novembre dernier à Manchester en Angleterre. C’est l’une des rares finales où les Egyptiens étaient absents. La meilleure performance à cette édition a été réalisée par Ramy Achour et Mohamad Al-Chorbagui, qui se sont contentés des demi-finales.

Le volley en fête mais ...

En volleyball, l’Egypte a remporté, pour la 5e fois consécutive, le Championnat d’Afrique des Nations (CAN). Ce titre africain est le 7e pour l’Egypte. Mais cette victoire avait un goût amer. La Fédération internationale de volleyball a gelé toutes les activités de la sélection, car la Fédération égyptienne avait refusé de payer les frais de déplacement de la sélection junior à la Fédération internationale. Cette semaine, le président de la Fédération égyptienne, Ali Al-Sergani, a finalement accepté de payer la somme exigée.

Le football égyptien, lui, a réalisé un cuisant échec. La sélection nationale n’a pas réussi à réaliser le rêve des Egyptiens de se qualifier pour la Coupe du monde, après une lourde défaite contre le Ghana (1-6), lors du match aller des qualifications africaines de la Coupe du monde 2014. Ce sport a été l’un des plus affectés. Sans Championnat national, le niveau des joueurs a nettement baissé. Seul Ahli maintient son niveau. En novembre dernier, l’équipe a remporté son 8e titre de la Ligue d’Afrique. Les Rouges ont pu défendre leur titre malgré les circonstances difficiles. Il faut dire une fois de plus : la politique a affecté le sport cette année. 3 athlètes ont été suspendus, parce qu’ils ont brandi le slogan de Rabea.

Mersin, un succès malgré tout

Malgré tous ces échecs, il ne faut pas oublier l’excellente performance de l’Egypte aux Jeux méditerranéens de Mersin en Turquie. Avec 67 médailles dont 21 d’or, l’Egypte a terminé 5e.

Un bilan très positif, puisque l’Egypte devance ainsi tous les pays africains et arabes. Il faut aussi retenir le résultat réalisé par le handball égyptien, qui a décroché pour la première fois le titre de champion méditerranéen.

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