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Alaaeldin Aboulkassem : Les escrimeurs égyptiens réaliseront des exploits à l’avenir

Doaa Badr , Vendredi, 28 avril 2023

A 32 ans, l’escrimeur Alaaeldin Aboulkassem, vice-champion olympique en 2012, a débuté la saison en grande pompe annonçant ainsi son intention de monter à nouveau sur le podium olympique. Entretien.

Alaaeldin Aboulkassem

Al-Ahram Hebdo : Après une baisse de niveau à l’issue des derniers Jeux olympiques, vous revenez cette saison avec force. Que s’est-il passé ?

Alaaeldin Aboulkassem : Après les Jeux Olympiques (JO) de Tokyo, mon niveau a baissé à tel point que j’ai pensé à la retraite. Mais après une longue discussion avec le président de la Fédération égyptienne, Abdelmoneim Elhusseiny, j’ai décidé de continuer à jouer. Il m’a beaucoup encouragé. Après plusieurs compétitions et un bon programme de préparation mis au point par mon encadrement technique, j’ai bien entamé cette saison en décrochant une médaille de bronze à la Coupe du monde de fleuret à Tokyo, ce qui m’a permis d’occuper pour un moment la 3e place mondiale au début de la saison.

— Comment avez-vous retrouvé votre niveau aussi vite ?

— J’ai retrouvé mon niveau grâce au grand soutien de la Fédération égyptienne d’escrime présidée par Abdelmoneim Elhusseiny. Ce dernier m’a toujours encouragé et m’a offert toutes les facilités pour continuer à jouer. Il m’a redonné confiance en moi pour continuer malgré un passage à vide des Jeux olympiques de Tokyo. A présent, je suis dans un excellent état psychologique. La stabilité de l’encadrement technique et administratif de la Fédération égyptienne est à l’origine de mes progrès. Je bénéficie d’une bonne préparation avec un encadrement technique qui travaille sur tous les aspects du jeu : physique, technique, médical, psychologique. En fait, l’escrime égyptienne se porte bien. Nous sommes sur la bonne voie.

— Votre entraîneur, l’Italien Valerio Aspromonte, a-t-il joué un rôle dans votre retour ?

— J’ai beaucoup progressé avec mon nouvel entraîneur, l’Italien Valerio Aspromonte. C’est un ancien escrimeur de très haut niveau qui possède un palmarès exceptionnel. Il me transmet sa grande expérience. Il travaille avec moi depuis les JO de Tokyo en 2021. Je m’entraînais avec lui de manière occasionnelle. Après les JO, nous avons commencé à travailler ensemble avec plus de concentration avec le soutien de la Fédération égyptienne d’escrime présidée par Abdelmoneim Elhusseiny.

— Aujourd’hui vous avez 32 ans, comment pouvez-vous poursuivre cet élan ?

— La bonne recette c’est de trouver l’équilibre. Pour continuer à jouer et avoir un bon niveau, il faut sacrifier d’autres choses, comme la vie sociale ou le travail. Donc, il faut trouver l’équilibre entre l’entraînement, le travail, les loisirs, etc. Chaque catégorie d’âge a un avantage. Lorsque j’étais jeune, j’ai beaucoup profité de ma vivacité et de ma vitesse. Aujourd’hui je prends plaisir à jouer avec mes coéquipiers qui sont très jeunes et qui bénéficient de ma présence parmi eux et de mon expérience.

— Vous êtes escrimeur et directeur sportif à la Fédération égyptienne. Comment combinez-vous les deux tâches ?

— Etant donné que mon âge est moyen, je suis proche des athlètes et des entraîneurs en même temps. Je suis escrimeur et donc je comprends bien les besoins de mes coéquipiers. En plus, j’offre mon expérience à tous les athlètes égyptiens lors des entraînements et des matchs.

— Comment jugez-vous le niveau des escrimeurs égyptiens ?

— L’Egypte possède une génération dorée. Les jeunes escrimeurs possèdent un niveau extraordinaire, ils sont très talentueux et occupent les premières places mondiales chez les juniors surtout en épée et en sabre. Nous possédons de jeunes athlètes en fleuret comme Abdelrahman Tolba (16 ans) qui pourront réaliser des exploits à l’avenir et c’est pourquoi nous avons commencé à lui donner une place dans la sélection senior. Nos résultats aux Championnats du monde juniors indiquent que nous avons fait de grands progrès sur la scène internationale.

— La seule médaille olympique égyptienne en escrime était la vôtre aux JO de Londres en 2012. Pensez-vous que l’Egypte puisse remporter une autre médaille à Paris en 2024 ?

— Bien sûr. Aujourd’hui, l’Egypte est l’une des grandes nations de la discipline. En fleuret nous avons des chances de gagner 2 médailles, en individuel et par équipe. Même chose en épée et en sabre. Notre objectif est de préparer une équipe complète dans les 3 épreuves d’escrime, ce qui augmenterait nos chances de décrocher des médailles.

Focus

Alaaeldin Aboulkassem

Age : 32 ans

Epreuve : Fleuret

Classement : 6e mondial

Meilleur classement 3e mondial

Palmarès

Coupe du monde : une médaille de bronze à Tokyo 2022.

Championnats d’Afrique : 13 médailles dont 9 d’or et 3 de bronze.

Grand Prix : une médaille d’argent en 2016 et une de bronze en 2011.

Jeux olympiques : une médaille d’argent en 2012.

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