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Zamalek fait le ménage

Karim Farouk , Mercredi, 16 mars 2022

L’élimination de la Ligue d’Afrique fait tomber des têtes à Zamalek. Après l’entraîneur Patrice Carteron début mars, 6 joueurs partiront à la fin de la saison.

Zamalek fait le ménage
Le Marocain Achraf Bencharki, qui montre une pâle figure, sera l’un des joueurs libérés en fin de saison. (Photo : Mohamad Mounir)

Plus de place aux sentiments à Zamalek. Après un mois agité, marqué par le départ de l’ancien entraîneur Patrice Carteron et l’élimination de l’équipe de la Ligue d’Afrique, le président de Zamalek, Mortada Mansour, a annoncé le départ de 6 grandes vedettes de l’équipe cet été. « Nous n’allons pas renouveler les contrats d’Achraf Bencharki, Tareq Hamed, Mohamad Abou-Gabal, Mohamad Ounajem et Omar Al-Saïd. Seifeddine Jaziri sera mis en vente aussi », a dit Mansour vendredi 11 mars, suite à la défaite face au Wydad 1-0 au Stade du Caire. Cette décision est arrivée pour mettre fin à un long feuilleton qui se déroulait depuis plusieurs mois concernant l’avenir de ces joueurs, dont les contrats expirent cet été. « Cette décision était prise depuis déjà un bout de temps, mais nous avons juste attendu le bon moment, afin de ne pas créer des problèmes à un moment critique de la compétition. Ces joueurs ne faisaient que prolonger les discussions et avaient fait des demandes exagérées qui ne correspondent même pas ni aux résultats, ni au niveau qu’ils présentent », a ajouté Mansour.

L’attaquant international marocain Bencharki était la source d’inspiration de l’équipe pour remporter le titre de championnat la saison passée et mettre fin à une longue traversée du désert depuis 2015. Le solide milieu Tareq Hamed est perçu comme l’homme fort de cette équipe et son élément moteur depuis son arrivée en 2014 pour remporter 11 titres, dont deux de championnat et de la Coupe de la Confédération africaine en 2019. Tandis que le portier Abou-Gabal a été la grande révélation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 en menant les Pharaons jusqu’à la finale grâce à ses arrêts aux tirs au but. Mais ce trio inspirateur et l’attaquant de la Tunisie Jaziri, buteur de la Coupe arabe 2021, ne semblent que l’ombre d’euxmêmes. Tandis qu’Al-Saïd et Ounajem, décisifs la saison passée lors de leur prêt à Gouna et au Wydad respectivement, n’ont eu aucun impact depuis leur retour.

Des performances qui laissent à désirer

Les contre-performances depuis le début de la saison ont coûté aux Blancs une élimination de la phase de poule de la Ligue d’Afrique pour la deuxième saison consécutive et une chute à la troisième place du classement national à 6 points derrière le leader Ahli.

« Nous n’allons pas faire d’offre à Bencharki en raison de ses demandes, mais surtout en raison de sa forme actuelle, nous n’avons pas besoin de lui. Hamed n’a pas répondu à notre offre, et donc, nous avons compris qu’il l’a rejetée poliment, tandis qu’Abou-Gabal a perdu sa concentration depuis la CAN. Nous allons reconstruire l’équipe avec des joueurs qui sont à la hauteur des ambitions du club et qui veulent réaliser des gloires », a expliqué Amir Mortada, directeur de la section foot et fils du président du club.

Reconduit à la présidence du club en novembre 2021, Mansour avait déjà lancé le ménage dès le début de mars en nommant le technicien expérimenté Jesualdo Ferreira, artisan du sacre de 2015, à la barre en succession au Français Patrice Carteron. L’ancien entraîneur de Porto, Sporting et Benfica (75 ans) sera en charge de faire cette réforme dans les quelques mois à venir. « Je ne suis là que depuis quelques jours et je n’ai pas pu mettre la main sur toutes les choses. Mais j’ai observé l’équipe lors des derniers matchs et j’ai constaté qu’elle perd toujours le rythme en deuxième période. Il est clair qu’il y a un problème et je dois travailler pour le résoudre. Je suis là pour revivre les gloires de l’équipe et je ferai comme j’ai fait lors de mon premier séjour. Notre saison n’est pas encore terminée, car il y a le championnat et la Coupe d’Egypte. Nous avons beaucoup de travail à faire et il faut arrêter de parler des points négatifs », a conclu Ferreira.

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