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Une puissance montante au lancer de poids masculin

Mirande Youssef, Lundi, 20 septembre 2021

Le lanceur de poids Moustafa Amr, qui vient de remporter une médaille d’argent au Meeting international d’athlétisme en République tchèque, cristallise tous les espoirs. Portrait.

Une puissance montante au lancer de poids masculin
Moustafa Amr, premier lanceur à battre le record égyptien, est le favori pour une médaille olympique en lancer de poid

Grand favori pour la victoire au lancer de poids, le lanceur de poids Moustafa Amr a réalisé un exploit en remportant une médaille d’argent au Meeting international d’athlétisme en République tchèque. Il s’agit d’une des compétitions internationales organisées par la Fédération internationale d’athlétisme et qui regroupe les plus grandes stars de la discipline. Avec un lancer de 20,67, Moustafa a pu devancer le Polonais Jakub Szyszkowski qui a remporté la médaille de bronze avec un lancer de 20,05. La première place a été remportée par le Tchèque Tomas Stanek (20,94 m). « Avec ce lancer, j’ai pu battre le record égyptien réalisé par Ahmad Chata en 1988. Ce record a été enregistré au nom de cet ancien lanceur, et depuis, aucun lanceur égyptien n’a pu atteindre ce score », explique Moustafa avec fierté. Ce jeune lanceur de poids a fait preuve d’une grande maturité et n’a cessé de confirmer son potentiel lors d’une autre compétition en 2017 en réalisant une première pour l’athlétisme égyptien. « Je suis le premier lanceur égyptien à dépasser le score de 20 m lors des Championnats des universités américaines où j’ai réalisé un record de 21,31 m. Je suis le premier Egyptien à réaliser ce score. Selon les records mondiaux, ce sont les lanceurs internationaux qui réalisent le score de 21 m », ajoute-t-il.

Ce jeune lanceur a fait ses débuts à l’âge de 11 ans au club Al-Guézira lorsqu’il accompagnait un de ses amis. Il a été séduit par le côté complexe de cette discipline et la finesse technique à acquérir pour bien lancer. « J’ai été passionné par cette discipline et mon entraîneur était pour moi une source de motivation. Il a remarqué que je possédais une masse musculaire forte et que cette discipline convenait à mes qualités physiques », raconte-t-il.

Après 6 mois d’entraînement, Moustafa dispute sa première compétition, le Championnat d’Egypte, où il remporte la première place. « Une surprise pour tout le monde car au bout de seulement 6 mois, j’ai pu confirmer mon potentiel », ajoute-t-il. Depuis, les succès commencent à s’enchaîner. Moustafa remporte la première place dans tous les Championnats nationaux et commence à briller lors des Championnats internationaux. En 2014, il termine 8e des Championnats du monde juniors avec un score de 19,20 m. En 2015, il rafle une médaille d’or aux Championnats panarabes d’athlétisme avec un record de 19,22 m. En 2017, il porte son record personnel à 21,31 m aux Championnats des universités américaines, dépassant ainsi le score égyptien de l’ancien lanceur Ahmad Chata en 1988. La même année, il remporte une 9e place au Meeting international d’athlétisme de Rabat. En 2018, il occupe une 11e place aux Jeux méditerranéens d’Espagne. Mais c’est l’année 2019 qui marque un tournant : il remporte la 3e place aux Jeux africains de Rabat avec un score de 20,74 m, rafle une médaille d’or aux Jeux panarabes avec un score de 20,60 m et une 5e place aux Championnats du monde de Doha.

Pour atteindre ce niveau, Moustafa a dû travailler ardemment. « Le lancer de poids est une discipline qui exige une grande force musculaire. On peut être techniquement parfait sans travailler sur la force physique. Mais moi, j’ai travaillé les deux, car j’effectue des exercices de renforcement musculaire pour développer mes qualités physiques », assure-t-il. Plein d’enthousiasme et d’ambition, le jeune lanceur avait les yeux braqués sur les JO de Tokyo. « J’ai pu composter mon ticket olympique en février 2020 en réalisant le minima qualificatif imposé par la Fédération internationale d’athlétisme lors des Championnats du Caire. Il s’agit pour moi de ma première participation olympique. Après ma qualification en février 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a commencé alors que je voulais me mettre au travail pour ma préparation. Pour ne pas perdre mon niveau, je n’ai pas arrêté l’entraînement. Il me manque d’évaluer mon niveau à travers des compétitions à l’étranger », conclut Moustafa.

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