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La lutte vise le podium

Marianne Youssef, Mardi, 27 juillet 2021

Les 8 lutteurs qui représentent l’Egypte aux JO entament leur parcours le 1er août. Cette discipline, qui a offert à l’Egypte de nombreuses médailles, a toutes les chances d’en décrocher à Tokyo, malgré la forte compétition.

La lutte vise le podium
Samar Hamza, l’un des espoirs d’une médaille olympique pour l’Egypte.

Tous les regards sont tournés vers les 288 lutteurs et lutteuses, répartis dans les trois épreuves de lutte disputées à Tokyo, lutte libre, lutte gréco-romaine et lutte féminine, pour 18 médailles en jeu. Les Japonais, eux, attendent le début des matchs avec impatience car au Japon la lutte est l’une des disciplines les plus populaires. A noter que le Japon a remporté en lutte féminine 4 médailles d’or et une d’argent sur les 6 catégories de poids lors des JO de Rio 2016. Pour l’Egypte, il s’agit de 8 lutteurs : Mohamed Ibrahim Elsayed (Kisho) (67 kg), Haythem Mahmoud (60 kg), Mohamad Metwally (87 kg), Abdellatif Mohamed (130 kg). En lutte libre, Amr Reda Hussein (74 kg) et Diaaeldin Abdel Mottaleb (125 kg). En lutte féminine, Samar Hamza (76 kg) et Enas Mostafa (68 kg).

Le programme de la compétition aux Jeux de Tokyo comprend 6 catégories de poids pour la lutte gréco-romaine masculine, la lutte libre masculine et la lutte libre féminine. Pour toutes les épreuves, il existe un système d’élimination directe qui décide finalement des deux finalistes disputant le match pour la médaille d’or. Toutes les lutteuses et tous les lutteurs qui perdent contre l’un ou l’autre des finalistes vont en repêchage.

Parmi les 8 lutteurs égyptiens qui s’alignent aux JO de Tokyo, 3 ont beaucoup de chances de réaliser un coup d’éclat. A suivre notamment : Mohamed Ibrahim (Kisho) en gréco-romaine et Abdel-Latif Manie en lutte libre. Quant à la lutte féminine, Samar Hamza est l’une des favorites pour fouler le podium olympique. « Dans les catégories de poids où nos lutteurs participent, la compétition est très féroce contre les grandes nations de la discipline comme la Russie, la Turquie, l’Iran, le Japon, les Etats-Unis et l’Ouzbékistan. Pour la lutte féminine, la nation dominante est le Japon qui possède des lutteuses de très haut niveau. La mission ne sera point facile, mais il y a toujours une grande chance de faire une bonne performance, puisque ces trois lutteurs ont pu briller lors des tournois internationaux où le niveau de jeu est le même que celui de Tokyo », explique Waguih Békir, membre au conseil de la Fédération égyptienne de lutte.

Le premier favori, qui incarne l’espoir d’une médaille olympique, est Mohamed Ibrahim (Kisho), 24 ans. Il est le seul lutteur en gréco-romaine à valider son ticket au travers des Championnats du monde de Kazakhstan en 2019 lors desquels il s’est classé 5e parmi les 6 premiers lutteurs qui ont le droit d’aller à Tokyo. Il est médaillé d’or aux Championnats du monde des moins de 23 ans en 2018 et 2019. Malgré son jeune âge, Kisho a prouvé qu’il est un lutteur de haut niveau et se présente comme le favori pour une médaille olympique. Selon ses dires avant son départ à Tokyo : « Depuis ma qualification, je travaille ardemment pour améliorer mon niveau sur le plan technique et physique. Mon objectif est de rééditer l’exploit de la star Karam Gaber qui est toujours pour moi un modèle à suivre et faire revenir les années de gloire de la lutte égyptienne ».

Pour la lutte féminine, il s’agit de la star de la sélection Samar Hamza qui figure parmi les plus solides espoirs d’une médaille olympique. Elle a réalisé un exploit inédit en mars dernier en remportant une médaille d’argent au Tournoi international de Rome (Ranking Series) occupant ainsi la 2e place mondiale. Aux JO de Rio en 2016, elle a créé la surprise en se classant 12e. Elle était la première Egyptienne à attirer l’attention sur la lutte féminine peu connue, peu médiatisée, voire négligée par les responsables en Egypte. L’année 2018 fut une année faste pour elle en se classant 5e aux Championnats du monde. Samar a déclaré avant Tokyo : « Durant ma préparation, j’ai travaillé durement car je sais que ce serait une guerre. Mais je suis prête à l’emporter ».

Sa compatriote Enas Mostafa peut aussi créer la surprise à Tokyo. Il s’agit pour elle de sa deuxième participation olympique. A Rio, elle a réalisé une première dans l’histoire de la lutte libre féminine en parvenant aux demi-finales.

Il est à noter que la lutte était le plus gros pourvoyeur de médailles pour l’Egypte, car parmi les 23 médailles olympiques obtenues par l’Egypte tout au long de son histoire, 7 ont été obtenues en lutte. Mais la discipline a connu un vrai recul après le départ de Karam Gaber, champion olympique en 2004 et vice-champion olympique en 2012. Les lutteurs égyptiens ambitionnent donc de rééditer les exploits du passé. A suivre.

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