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Amir Waguih : Nour Al-Cherbini est la Oum Kalsoum du squash

Chourouq Chimy, Mardi, 27 juillet 2021

3 questions à Amir Waguih, expert mondial de squash et ex-directeur technique des sélections nationales égyptiennes.

Amir Waguih

Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous l’exploit de Ali Farag et Nour Al-Cherbini qui viennent d’arracher les titres de champion et championne du monde individuels ?

Amir Waguih : Les Championnats du monde individuels de squash sont la plus prestigieuse et importante compétition puisqu’elle possède le plus grand nombre de prix et le plus grand total de points. Les finales hommes et dames étaient purement égyptiennes : Ali Farag et Mohamad Al-Chorbagui (hommes) et Nour Al-Cherbini et Nouran Gohar (dames). Ali Farag mérite d’être le champion du monde. Il a joué une compétition exceptionnelle où il est apparu avec une force exceptionnelle et a excellé tout au long de son parcours à la compétition. En demi-finale, il a joué un très bon match qui a duré 84 minutes contre son compatriote Tareq Moemen, tenant du titre, mais il a pu le battre sur le score de 3 à 2. En finale, il a joué contre l’expérimenté Mohamad Al-Chorbagui. Ce dernier est un joueur à craindre, mais il était clair que Farag était tellement prêt mentalement et physiquement qu’il a pu le battre. Il était vraiment intelligent d’arriver tôt à Chicago où s’est déroulée la compétition pour s’habituer aux courts et à l’ambiance. Quant à Nour Al-Cherbini, je la considère comme la Oum Kalsoum du squash. Remporter le titre de championne du monde pour 5 fois n’est point une affaire normale, surtout qu’elle est encore jeune. Mais pour elle, les Championnats du monde sont une compétition exceptionnelle. Il arrive qu’elle perd des compétitions mais jamais les Championnats du monde individuels, notamment durant les trois dernières saisons, même si elle est blessée.

— Comment jugez-vous le niveau des autres Egyptiens en Championnats du monde ?

— Pas de grandes surprises. Mais Tareq Moemen, tenant du titre, n’a pas pu conserver le titre bien qu’il ait joué de très forts matchs, notamment en quarts de finale contre Marwan Al-Chorbagui et en demi-finale contre Ali Farag. Idem pour Karim Abdel-Gawad, ex-champion du monde, qui a montré un bon niveau bien qu’il ait fait un come-back après un an de blessure loin des compétitions. Il reviendra avec tant de force et son jeu était remarquable. En compétition dames, Hanya Al-Hamamy a été éliminée des quarts de finale. Mais à mon avis, elle devait au moins disputer la finale. Salma Hani a joué un très excellent tournoi. Son jeu est stable et exceptionnel et elle monte en niveau et en résultats et elle ne baisse jamais.

— Est-ce que l’Egypte possèdera-t-elle dans l’avenir des joueurs et joueuses capables à être champions du monde ?

— Je ne suis pas optimiste en ce qui concerne la catégorie hommes. On ne possède pas de bons joueurs en catégories des moins de 17 et 19 ans. Mais on possède de grands talents dans les catégories des moins de 15 et 13 ans. Ce qui veut dire qu’on risque d’être loin des titres pour 3-5 ans. Cependant, on peut travailler dès maintenant pour essayer d’améliorer cette situation. En revanche, je suis très optimiste pour la catégorie dames, car on possède dans toutes les catégories d’âges des joueuses très fortes et très talentueuses.

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