Vendredi, 29 mars 2024
Al-Ahram Hebdo > Sports >

Chadi Baraia, le talent et l’ambition

Mirande Youssef, Mardi, 23 février 2021

Le jeune boxeur franco-égyptien Chadi Baraia, 18 ans, compte faire parler de lui dans les années à venir. Vice-champion de France juniors, Chadi est l’une des plus belles promesses de la boxe. Portrait.

Chadi Baraia, le talent et l’ambition
Ce jeune talent a les yeux rivés sur les JO de Paris 2024.

Championde France cadets, vice-champion de France juniors, médaillé d’or et d’argent lors de divers championnats internationaux et membre de l’équipe de France depuis 2017, le curriculum vitae de Chadi Baraia affiche déjà un beau palmarès. Né en France d’une famille égyptienne, Baraia a été poussé vers le ring par ses parents. Il a commencé la boxe à l’âge de 5 ans pour imiter ses deux grands frères. « Mon père, qui est un grand passionné de boxe, a décidé de nous mettre très jeune à ce sport. J’y ai pris goût rapidement. La salle de boxe est vite devenue un lieu de passion où l’envie et le goût de la réussite ont vite surgi. Initialement, c’était déjà une pratique familiale, mais je m’y suis accroché passionnément. La boxe m’a permis de transformer mon énergie en force », assure Baraia.

Ce grand gaillard de 1,90 m démontre rapidement qu’il peut s’imposer grâce à des qualités physiques évidentes. « D’une simple activité, la boxe est devenue un élément essentiel de ma vie, plus qu’un simple sport. Je voulais réussir », ajoute-t-il.

Au début de son parcours, Baraia s’entraînait dans le club près de chez lui où son entraîneur Riad Kherbach l’a aidé à se perfectionner dans toutes les techniques de la discipline. « Mon entraîneur était conscient du talent que je détiens dans mes gants. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour que j’accède à l’excellence. Tout s’est enchaîné car je me montre toujours sérieux dans ce que je fais. Durant des années, j’ai établi un rythme d’entraînement que je respecte encore aujourd’hui : cinq jours d’efforts par semaine constitués d’oppositions, de musculation ou encore de course sur piste », assure Chadi Baraia.

« J’ai disputé mon premier assaut en boxe à l’âge de 7 ans et j’ai décroché les titres de vice-champion de France cadets 2017, champion de France cadets 2018 et vice-champion de France juniors 2019. Ce palmarès m’a ouvert les portes des équipes de France cadets puis juniors. Grâce à ma place en équipe de France, j’ai l’opportunité de m’entraîner et de porter les gants avec les meilleurs Français de ma génération. J’ai pu également acquérir de l’expérience au niveau international en participant à plusieurs tournois à l’étranger. Notamment le Mostar International Tournament, pendant lequel j’ai brillé et qui m’a ouvert les portes des Championnats d’Europe juniors en -64 kg », confie-t-il.

Titulaire de son baccalauréat en 2019, Baraia est en première année à l’Université Paris-Est Créteil pour devenir coach professionnel. « Poursuivre mes études dans le domaine du sport me permet d’espérer décrocher un diplôme tout en continuant de m’entraîner pour atteindre mes objectifs. J’évolue actuellement avec l’équipe de France senior plusieurs fois par semaine », poursuit-il.

S’il s’avère encore un peu jeune pour prétendre participer aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, Chadi Baraia a fait son objectif des Olympiades suivantes. « Avant de penser à des médailles ou des titres, mon ambition première a toujours été de participer à des Jeux Olympiques (JO). Boxer à Paris en 2024 constituerait un accomplissement incroyable. Et puis, dans la boxe, participer aux JO est le meilleur moyen de commencer une belle carrière professionnelle. Les JO me feraient accéder à la consécration parmi les meilleurs mondiaux de ma génération, de manière plus marquante qu’un titre mondial amateur, par exemple. Je veux qu’on connaisse mon nom dans le monde de la boxe mondiale », dit Baraia avec fierté. Par ailleurs, il espère représenter aussi l’Egypte, lui qui est né de parents égyptiens. « Même si je fais partie de la sélection de France, j’aimerais un jour représenter l’Egypte », confie-t-il.

Ce jeune boxeur a 4 ans devant lui pour bien se préparer aux JO de Paris 2024. « J’ai entamé ma première année senior en 2021. J’envisage cette première année senior sans pression, mais avec ambition ! Après, viendra le monde professionnel, sans aucun doute ». Et d’ajouter : « Je suis assez jeune, et 4 années c’est le temps qu’il me faut pour me perfectionner à l’international. Beaucoup me disaient même d’attendre 2028 pour Los Angeles, mais c’est vraiment trop long. Je veux vivre le rêve olympique. Mais une chose est sûre, je participerai aux JO de Paris 2024 et je serai boxeur professionnel ».

Pour lui, un autre objectif à long terme est de décrocher la ceinture de World Boxing Council (WBC). « C’est mon rêve absolu et le plus bel accomplissement à mes yeux, car c’est une série de compétitions qui regroupe les stars de la discipline. Il s’agit de combats très médiatisés dont les champions sont très renommés », conclut-il.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique