
Buteur de Zamalek en Afrique, Bencharki aura un défi à relever contre Raja. (Photo : Mohamad Maher)
C’est l’heure du travail pour Zamalek. Les Blancs auront un rendez-vous difficile ce dimanche 18 octobre en rencontrant la formation marocaine du Raja de Casablanca en visiteur à l’occasion du match aller des demi-finales de la Ligue des champions d’Afrique. Une rencontre qui revêt une importance extrême d’autant plus que son résultat va définir dans une grande partie l’équipe qualifiée à la finale. « Notre objectif est de réaliser le meilleur résultat possible lors du match aller, afin de rendre notre mission au retour plus facile », explique Medhat Abdel-Hadi, l’entraîneur adjoint à Zamalek. « Il est clair que le résultat du match aller aura de grandes conséquences sur le match retour », ajoute-t-il.
En effet, les Blancs ont confirmé cette saison qu’ils sont toujours à la hauteur de leur mission lors des grandes rencontres. Il est clair que l’équipe a beaucoup souffert cette saison lors du championnat, mais ce n’était pas le cas dans les rencontres décisives. Cela a commencé en février dernier lors de la Supercoupe d’Afrique contre les Tunisiens de l’Espérance, double champions d’Afrique. Alors que tous les pronostics favorisaient les Tunisiens pour le titre vu la performance mitigée des Blancs à la compétition locale, Zamalek a remporté le titre après avoir joué un excellent match pour réaliser une victoire méritée de 3-1. Une semaine après, Zamalek a ajouté le titre de la Supercoupe d’Egypte à son palmarès aux dépens d’Ahli qui était aussi le grand favori pour le titre.
Toujours en février, les Blancs ont réussi à éliminer l’Espérance de Tunis des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique après leur victoire de 3-1 à l’aller avant de perdre 0-1 au retour pour se qualifier à la demi-finale. Même dans le Championnat national, Zamalek a brillé dans les grandes rencontres en remportant le derby cairote contre Ahli 3-1 en août dernier et a aussi battu la puissante formation de Pyramids FC à deux reprises et sur un score identique de 2-0.
Nouvel entraîneur
Ces succès étaient sous la direction de l’ancien directeur technique de l’équipe Patrice Carteron. Le technicien français a pratiqué une stratégie convenable dans ce genre de rencontres capitales qui se repose sur la solidité de la défense de l’équipe et dépend aussi sur les contre-attaques, appliquées à la lettre par les joueurs. Maintenant, Carteron n’est plus à la barre, mais son successeur, le Portugais Jaime Pacheco, en poste depuis 3 semaines, est aussi un entraîneur réaliste et il est prévu qu’il restera fidèle à la même stratégie de son prédécesseur.
De l’autre côté, l’expérience a confirmé que les joueurs de Zamalek brillent aussi dans ce genre de grandes rencontres en présentant une performance exceptionnelle par rapport aux autres rencontres, surtout l’international marocain Achraf Bencharki et son homologue tunisien Ferjani Sassi. Ce duo représente la moitié de la puissance offensive de l’équipe et il joue un rôle primordial dans les contre-attaques. Malheureusement, de grands doutes circulent autour de la participation de Sassi contre le Raja suite aux nouvelles venant de la Tunisie que le milieu tunisien va rester en quarantaine suite à son contact avec une personne contaminée du coronavirus. Sans compter les efforts de joueurs comme le milieu défensif infatigable Tarek Hamed, l’attaquant prometteur Moustapha Mohamad et le milieu brillant Ahmad Sayed.
Calendrier surchargé
Mais ce qui peut inquiéter les supporters de Zamalek c’est la grande fatigue qui a frappé les joueurs de l’équipe et la majorité de joueurs des autres équipes du Championnat égyptien. Suite au retour du championnat en août dernier, après presque 5 mois de suspension à cause de la pandémie de coronavirus qui a frappé le monde entier, la Fédération égyptienne de football a préparé un calendrier serré, ce qui a posé beaucoup de problèmes aux joueurs dont la majorité a souffert de problèmes musculaires. « Nous sommes très épuisés. Les joueurs ont disputé un grand nombre de rencontres dans une période très courte. On n’a pas le temps de nous entraîner et de corriger les erreurs. C’est très difficile de jouer toutes les 72 heures », confie Ahmad Sayed qui se présente comme la star numéro 1 de l’équipe actuellement. « Malgré ces grandes difficultés, les joueurs sont déterminés à surmonter l’obstacle marocain et à continuer notre parcours vers la finale », ajoute le milieu de Zamalek.
Il est clair que le titre de la Ligue des champions d’Afrique représente un grand rêve pour tous les Zamalkaouis qui espèrent retrouver le titre africain loin de leur portée depuis 2002, quand les Blancs ont soulevé leur 5e et dernière Coupe africaine. De même, ce titre sera la meilleure consolation pour les supporters de Zamalek, déçus de l’échec de l’équipe dans le championnat, remporté par Ahli pour la 5e saison consécutive. Mais il faut préciser que la mission des Blancs contre le Raja ne sera pas du tout aisée vu la puissance de l’adversaire qui va aborder les demi-finales avec beaucoup de confiance suite à son grand succès dans le Championnat marocain. Le Raja a remporté dimanche le titre du championnat pour la 12e fois de l’histoire du club et la 1re depuis 2013. Un grand exploit qui va avoir sans doute ses conséquences sur le moral de ses joueurs avant la rencontre contre Zamalek. Les joueurs de ce dernier sont conscients de l’importance et la difficulté de la rencontre de dimanche, mais ils sont encore optimistes, surtout que le dernier titre africain de l’équipe était aux dépens du Raja en 2002. Lors de cette édition, les Blancs ont concédé un nul vierge à Casablanca avant de remporter le retour 1-0 au Stade du Caire grâce au célèbre but de Tamer Abdel-Hamid.
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