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Les escrimeurs reprennent le chemin des pistes

Marianne Youssef, Mercredi, 29 juillet 2020

Après la reprise des activités sportives le 1er juillet, les escrimeurs ont entamé un premier stage fermé à Hurghada pour se préparer à la nouvelle saison. Etat des lieux.

Les escrimeurs reprennent le chemin des pistes

Les escrimeurs,débordant d’énergie et d’envie de reprendre leur activité, attendaient le feu vert depuis de longues semaines. Fleurettistes, épéistes et sabreurs ont repris pleinement, le 1er juillet, l’entraînement par un stage fermé à Hurghada de trois semaines. En fait, pendant l’absence des entraînements, la Fédération égyptienne d’escrime a fait de son mieux pour poursuivre les entraînements à distance à travers des vidéos, des conseils et des exercices. « Notre but était de garder le lien entre les athlètes et leurs entraîneurs. Chaque jour, les entraîneurs diffusaient en ligne des vidéos des exercices physiques et de renforcement musculaire sous forme de séances courtes et longues. Parce que tout sportif qui arrête brutalement le sport va souffrir du phénomène de désentraînement », explique Chérif Al-Bakry, directeur technique de la sélection de fleuret. Ce stage revêt une importance particulière pour les escrimeurs qui ont été déçus après le report des Jeux Olympiques (JO) de Tokyo, qui devaient avoir lieu en juillet 2020 et qui ont été reportés à cause de la pandémie de coronavirus. « Tous les escrimeurs étaient en pleine action depuis 2020 pour se préparer à l’événement le plus important de la saison, à savoir les JO de Tokyo. Leurs corps étaient programmés pour cette compétition. On ne peut pas nier qu’ils ont vécu ce report comme une déception. Voilà pourquoi on a organisé ce stage pour faire remonter leur moral », ajoute Al-Bakry.

Avant d’entamer l’entraînement, la Fédération égyptienne d’escrime a effectué des tests de dépistage du Covid-19 à tous les escrimeurs qui devaient faire partie du stage. « Les athlètes ont passé une visite médicale et effectué des tests de dépistage qui étaient tous négatifs. Ils ont ensuite été regroupés pour suivre une petite formation sur les précautions et le protocole sanitaire à suivre, citons par exemple la désinfection des équipements, le respect des gestes barrières, ainsi que le port des masques », explique Abdel-Moneim Al-Husseini, président de la Fédération égyptienne d’escrime. Il ajoute que ce stage renferme les 15 athlètes qui ont décroché leur ticket olympique pour Tokyo 2021 pour les trois épreuves fleuret, sabre et épée.

Selon l’encadrement technique, ce stage a deux objectifs : s’assurer de la bonne condition physique des escrimeurs et reprendre le niveau technique des athlètes chacun dans son épreuve. « Il nous reste très peu de temps pour bien préparer les athlètes, car la Fédération internationale d’escrime a officiellement déclaré que les compétitions internationales reprendraient le 1er novembre. Quant au niveau national, les compétitions débuteront le 1er août », détaille Abdel-Moneim Al-Husseini. A noter que l’Egypte a pu réaliser sa qualification olympique pour l’équipe de fleuret et de sabre. Quant à l’équipe de l’épée, la sélection devait participer à une dernière compétition qualificative en mars dernier, mais elle a été annulée à cause du Covid-19. « Il nous reste donc un dernier défi à affranchir pour cette saison 2020, à savoir la qualification de l’équipe de l’épée. Selon le système de qualification, chaque arme doit jouer 5 Coupes du monde, et les 4 meilleurs résultats sont enregistrés. Un autre grand défi pour le reste de la saison est de bien préparer les escrimeurs qualifiés pour Tokyo 2021 », assure Maher Hamza, directeur technique de la sélection de fleuret.

Deux défis pour 2021

Pour la nouvelle saison 2021, la Fédération égyptienne d’escrime envisage un grand challenge : celui d’organiser des Championnats du monde juniors des moins de 17 ans et des moins de 20 ans qui devaient avoir lieu en avril 2020 et ont été reportés en avril 2021. Il s’agit de l’événement le plus important de l’escrime mondiale. « C’est un grand honneur pour l’Egypte d’être choisie par la Fédération Internationale de l’Escrime (FIE) pour organiser ces Mondiaux. Ce qui nous inquiète c’est le budget qu’assumera la fédération en coordination avec le ministère du Sport et de la Jeunesse. Car avec cette pandémie du coronavirus, nous sommes responsables, en tant qu’organisateur, de bien fournir toutes les mesures d’hygiène tels les masques et les gels hydro-alcooliques. Ajoutons aussi qu’on sera obligé de loger moins d’athlètes dans une seule chambre, ce qui va nous coûter plus d’argent » explique Abdel-Moneim Al-Husseini.

Sur le plan technique, la fédération entamera la préparation de l’équipe junior à partir de septembre 2020. « On aspire à faire mieux qu’en 2019 où l’équipe junior de fleuret a décroché une médaille de bronze dans les mêmes Championnats qui ont eu lieu en Egypte. L’équipe a besoin d’un bon nombre de stages et de tournois pour être à la hauteur de cette compétition qui regroupera 1 500 escrimeurs provenant de 96 pays du monde » conclut-t-il.

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