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Mission difficile pour les Blancs

Mohamad Mosselhi, Mardi, 11 février 2020

Zamalek rencontre vendredi 14 février l’Espérance de Tunis à l’occasion de la Supercoupe d’Afrique au Qatar. Un grand défi pour les Blancs qui vont affronter le champion tunisien à trois reprises en l’espace de trois semaines.

Mission difficile pour les Blancs
Ferjani Sassi (à droite) aura une lourde mission contre son ancienne équipe de l'Espérance. (Photo : Ibrahim Mahmoud)

Ce vendredi, Zamalek, vainqueur de la Coupe de la CAF, aura une lourde mission en rencontrant la formation tunisienne de l’Espérance de Tunis, champion d’Afrique, à l’occasion de la 28e édition de la Supercoupe d’Afrique qui va avoir lieu au Qatar. Le représentant égyp­tien sera en quête d’un 4e titre de la Supercoupe après ceux de 1993,1997 et 2003. Quant à l’Espérance, il va tenter de décrocher son premier titre depuis celui de 1995.

L’équipe de la capitale tunisienne a déjà tenté sa chance à trois reprises, en 1999, 2012 et 2019 pour décro­cher une nouvelle fois le titre, mais sans succès. Les Blancs espèrent donc aussi réussir à tenir les Tunisiens en échec pour la quatrième fois.

La participation de Zamalek à cette rencontre attendue n’était pas cer­taine vu le refus du président du club, Mortada Mansour, que son équipe joue au Qatar. Selon lui, c’est inacceptable que son équipe soit présente au Qatar, surtout avec les relations politiques tendues entre les deux pays. « Je refuse que mon équipe joue au Qatar », avait déclaré Mansour suite à la révélation du lieu de la rencontre par la Confédération Africaine de Football (CAF) en jan­vier dernier. « Mon équipe est prête à jouer dans n’importe quel pays, même en Tunisie, mais pas au Qatar. C’est impossible. Je ne comprends pas pourquoi la Supercoupe d’Afrique se joue là-bas », avait-il ajouté.

Mais la semaine dernière, le conseil d’administration du club a accepté — contre la volonté du pré­sident — de disputer cette rencontre. Une sage décision de la part de l’ad­ministration du club, surtout que le forfait aurait coûté la suspension du club pour trois années de compéti­tions africaines interclubs, plus une lourde sanction financière.

Côté technique, les Blancs auront un grand défi à relever lors de cette rencontre qui va marquer le début d’un calendrier surchargé par des matchs assez difficiles. Six jours après cette rencontre capitale, Zamalek enchaîne avec un autre ren­dez-vous important, contre Ahli, à l’occasion de la Supercoupe d’Egypte qui va avoir lieu le 20 février aux Emirats arabes unis. Zamalek rencontrera à nouveau Ahli le 24 février, mais cette fois-ci au Caire, à l’occasion d’un match comptant pour le Championnat égyptien.

Et ce n’est pas tout. Les Blancs seront obligés de rencontrer l’Espé­rance de Tunis une autre fois le 28 ou 29 février, à l’occasion du match aller des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique au Caire avant de disputer le match retour une semaine après en Tunisie. « Il est clair que la prochaine période est assez critique pour nous. Mais notre premier objectif est de remporter la Supercoupe africaine, avant de pen­ser aux autres rencontres. J’ai demandé aux joueurs de se concen­trer sur la rencontre de vendredi. Car une victoire sera bonne pour le moral des joueurs et aura de bonnes conséquences sur les autres ren­contres », déclare Patrice Carteron, directeur technique de l’équipe.

Zamalek va disputer cette ren­contre avec un effectif au complet, mais le problème reste qu’à part Tareq Hamed, la majorité des stars de l’équipe sont assez loin de leur forme habituelle, à l’image de l’in­ternational tunisien Ferjani Sassi, le défenseur Mahmoud Alaa, le latéral gauche Abdallah Gomaa et d'autres. Cette baisse de niveau a eu ses conséquences sur les résultats de l’équipe dans le championnat d’au­tant qu’elle occupe la troisième place au classement avec 28 points, 11 points derrière le leader Ahli. Ses chances donc de récupérer le titre perdu depuis 2015 semblent minimes. Carteron espère que ses stars retrouvent leur forme dans cette période critique pour aider l’équipe à surmonter ces grands obstacles.

Gare à l’Espérance

La puissance de l’adversaire rend la mission de Zamalek encore plus difficile. Championne des deux der­nières éditions de la Ligue des cham­pions d’Afrique, l’Espérance est une équipe à craindre. Il est clair que l’effectif a connu de grandes modifi­cations après le départ de nom­breuses stars, que ce soit à l’intersai­son ou au dernier mercato, à l’instar de Franck Kom, Youcef Belaili, Anice Badri, Ghaylen Chaaleli, Ayman Ben Mohamed et autres, mais l’équipe reste solide et sa per­formance lors de cette édition de la Ligue des champions en atteste. Le Sang et Or s’est qualifié pour les quarts de finale en tant que leader du Groupe D, réalisant un record d’in­vincibilité de 20 rencontres afri­caines, brisant le record d’Ahli de 19 rencontres.

L’Espérance s’est enrichie de plu­sieurs joueurs de qualité, avec à leur tête l’Ivoirien Ibrahim Ouattara, l’Algérien Abderrahman Meziane et son compatriote Abdelraouf Benguit et d'autres. De plus, l’équipe est d’une grande stabilité technique avec l’excellent entraîneur Moine Chaâbani, en poste depuis 2018, qui a conduit son équipe vers le sacre de deux titres de champion d’Afrique. « La rencontre contre Zamalek sera assez difficile. C’est une grande équipe sur la scène africaine, qui compte 5 titres de champion d’Afrique à son palmarès. Il faut aussi préciser que mon équipe a connu de grandes modifications, avec près de 80 % de l’effectif renou­velé », indique Chaâbani, directeur technique de l’Espérance.

Chaâbani a demandé à ses joueurs d’éviter le scénario de l’année der­nière quand son équipe a perdu la Supercoupe suite à sa défaite de 1 à 2 contre les Marocains de Raja. « Nous sommes déterminés à rem­porter le titre, mais je répète : la rencontre sera difficile », conclut l’entraîneur de l’Espérance.

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