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Amir Waguih : Les Pharaons sont capables de revenir avec le trophée

Chourouq Chimy, Mardi, 10 décembre 2019

Amir Waguih, directeur technique de la sélection seniors de squash, s’exprime sur la chance de l’Egypte de conserver le titre de champion du monde par équipe, pour la 5e fois, du 14 au 21 décembre. Interview exclusive.

Amir Waguih

Al-Ahram Hebdo : Selon vous, quelle est la chance de l’Egypte de remporter cette édition des Championnats du monde par équipe de squash ?

Amir Waguih : L’Egypte a une très grande chance. Nous participons à cette édition comme tenants du titre et comme favoris pour une victoire certaine. Nous sommes la seule équipe composée de joueurs tous au sommet du classement mondial : Ali Farag, le n° 1 mondial, Tareq Moëmen, le n° 3 mondial et cham­pion du monde en titre, Karim Abdel-Gawad, le n° 4 mondial, et Mohamad Aboul-Ghar, le n° 8 mon­dial. Tandis que les autres grandes équipes possèdent un seul joueur en top 10.

— Comment jugez-vous la per­formance actuelle des joueurs de la sélection égyptienne ?

— Les joueurs sont déterminés à gagner cette compétition. Ils aspi­rent bien sûr à rentrer avec le tro­phée. Et ils possèdent tous les moyens techniques et les conditions physiques ainsi qu’une grande expé­rience qui leur permettent d’at­teindre leur cible. Tareq Moëmen est un joueur très rapide. Il est parmi les rares joueurs égyptiens dotés à la fois d’une technique de jeu élevée et d’une bonne condition physique. Karim Abdel-Gawad joue à mon avis exactement comme la légende égyptienne Amr Chabana. Il joue à un très haut niveau technique. Il est expérimenté et a une grande confiance en ses capacités. Ali Farag possède, quant à lui, un jeu équili­bré, à la fois avec une forte tech­nique d’attaque et de défense. Son poids léger est un avantage qu’il utilise pour fatiguer son adversaire en plein court. Quant à Mohamad Aboul-Ghar, c’est un joueur talen­tueux. Son jeu est spectaculaire. Il a faim de victoire et rêve de porter le drapeau de l’Egypte pour la pre­mière fois de son histoire.

— Comment voyez-vous le tirage au sort des Championnats du monde par équipe ?

— Les premiers tours ne sont pas difficiles. Nous sommes tombés sur un groupe qui comprend les sélec­tions de la Suisse et du Canada. C’est une fois en 8es de finale que l’on affrontera les fortes équipes. Mais nous sommes prêts à jouer face à n’importe quelle sélection. Nous nous préparons à ce grand événement depuis le mois d’octobre. Quatre fois par semaine, nous nous rassemblons pour jouer au squash trois heures et demie dans l’après-midi tandis que chaque joueur s’en­traîne le matin avec son entraîneur personnel de condition physique. Et pour varier les matchs, je fais jouer d’autres joueurs avec nous comme le champion du monde juniors Moustapha Assal, ou encore Farès Dessouqi et Omar Mossaad.

— Qui sont les adversaires les plus forts lors de cette édition ?

— La sélection anglaise est un adversaire classique. La plupart du temps, on affronte l’Angleterre en finale. Les joueurs britanniques ont toujours l’espoir et la capacité de nous battre, car ils sont depuis tou­jours les rois du squash. Mais leurs joueurs sont moins bien classés que les Egyptiens. La sélection française est devenue aussi une équipe à craindre. Elle possède des joueurs très forts qui n’arrêtent pas de mon­ter en niveau. Il existe aussi des sélections comme celles de l’Alle­magne et de la Nouvelle-Zélande qui travaillent actuellement énormé­ment pour créer des stars.

— De retour des Etats-Unis, vous êtes actuellement en charge de la sélection égyptienne. Quels sont vos objectifs ?

— J’ai des objectifs à court et à long termes. C’est un grand honneur pour moi de figurer avec la sélection égyptienne dans une mission pareille aux Championnats du monde par équipe. L’Egypte a réussi à rempor­ter ce titre 4 fois en 1999, 2009, 2011 et 2017. A 3 reprises, j’étais présent. J’ai donc l’expérience suffi­sante pour assumer cette responsabi­lité et je connais par coeur les défauts et les qualités de tous les joueurs égyptiens. J’ai remporté les Championnats du monde par équipe deux fois sans joueurs stars, car je sais comment et quand utiliser la performance des joueurs. J’ai confiance dans notre chance pour remporter cette édition.

— Et à long terme, quelle est votre vision pour le développe­ment de ce sport ?

— A long terme, j’ai beaucoup d’idées pour que l’Egypte reste au sommet du squash mondial. De retour en Egypte, je me suis entre­tenu avec Achraf Sobhi, ministre de la Jeunesse et du Sport. Je lui ai expliqué que les jeunes Pharaons des moins de 11 ans et des moins de 13 ans ne sont plus les rois du squash mondial en lui montrant leurs résultats de l’Open junior de l’Angleterre qui représente le seul indice de la performance des pays en squash. En fonction de ces résul­tats, il a décidé d’intégrer le squash à un projet qui vise à créer une grande base de bons joueurs, dont la catégorie d’âge varie entre 5 et 7 ans, avec un budget de 5 millions de L.E. Notre objectif est de décrocher toutes les médailles olympiques quand le squash sera une discipline olympique.

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