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Le plus dur reste à faire

Mohamad Mosselhi, Mardi, 30 juillet 2019

Suite à leur victoire contre l'Ouganda, les Pharaons sont qualifiés pour les 8es de finale de la CAN sans avoir concédé aucun but. Malgré ce résultat, de grandes questions se posent en ce qui concerne la performance globale de l’équipe, qui laisse beaucoup à désirer.

Le plus dur reste à faire
C'est grâce à des éclats de Mohamad Salah que l'Egypte a pu remporter ses trois matchs. (Photo : Reuters)

Les PHARAONS ont ter­miné le premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se déroule actuellement en Egypte, avec un grand succès. Et ce, après avoir battu l’Ouganda 2 à 0 dimanche au Stade du Caire. Une victoire obtenue grâce à la star de Liverpool, Mohamad Salah, et au capitaine de l’équipe, Ahmad Al-Mohammadi, qui ont marqué les deux buts des Pharaons lors de cette rencontre. Cette victoire est la 3e d’affilée pour l’équipe, qui sécurise ainsi sa place en 8es de finale de la compétition continentale en tant que leader du groupe A, avec 9 points. Les Pharaons affronteront le 3e des groupes C, D ou E samedi 6 juillet au Stade du Caire. « Je suis très heureux de cette victoire, surtout qu’elle a été obtenue face à une puissante équipe comme celle de l’Ouganda », a déclaré Javier Aguirre, directeur technique des Pharaons, lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre contre l’Ouganda. Et d’ajouter : « Nous avons réalisé notre objectif, qui était de nous qualifier pour le second tour, en récoltant les 9 points pos­sibles et sans concéder aucun but. Je suis fier de mes joueurs », a-t-il ajouté.

S’il est évident que, mathémati­quement parlant, l’Egypte a réalisé un grand succès, pratiquement, la performance de la sélection lors des trois rencontres du premier tour — et malgré les victoires — était inquié­tante. Face au Zimbabwe, l’Egypte a présenté une première mi-temps satisfaisante, avant d’être dominée en deuxième partie. Idem face à la RD Congo qui, malgré la victoire des Pharaons (2 à 0), a posé beau­coup de problèmes à ces derniers, au point que le poteau égyptien a refusé deux coups aux Congolais.

La situation était encore pire lors de la rencontre avec l’Ouganda, lors de laquelle la performance glo­bale des Pharaons a été inquiétante. C’est Mohamad Salah qui a fait la différence, grâce à son grand talent, sur un coup franc, avant qu’Al-Mohammadi ne marque le second but dans un match entièrement dominé par les visiteurs. Ces der­niers ont payé cher leur manque d’imagination face aux filets égyp­tiens. Le gardien égyptien Mohamad Al-Chennawi a sauvé à son tour l’équipe nationale à plusieurs reprises. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : les Ougandais étaient supérieurs en termes de pos­session du ballon, avec 52 %. Il y a eu 16 tirs, dont 11 cadrés, pour l’Ou­ganda, contre 5, dont 4 cadrés, pour l’Egypte. Enfin, 9 corners pour l’Ou­ganda, contre un seul pour les Pharaons, qui ont beaucoup souffert lors de cette rencontre.

Une victoire malgré tout

La performance mitigée des Pharaons fait naître la question de savoir s’ils ont les capacités d’aller loin dans la compétition, surtout qu’ils ont souffert contre des équipes qui ne figurent pas parmi les puis­sances du continent. En effet, il est clair qu’à partir des 8es de finale, les choses sérieuses vont commencer pour l’équipe et qu’il n’y aura pas de place à l’erreur. « Je suis très heureux de la qualification de l’équipe pour les 8es de finale. Concernant la per­formance dans ce genre de rencontres, la victoire est la seule chose qui compte », a répondu Ahmad Al-Mohammadi aux critiques formu­lées à l’égard de la performance de l’équipe. « On a réalisé notre objectif et nous sommes maintenant en 8es de finale. Je suis sûr que la performance de l’équipe va s’améliorer avec la succession des matchs. Il faut préci­ser que nos résultats sont très satisfai­sants, avec trois victoires et sans prendre aucun but. Pour moi, c’est un grand succès, qui n’est pas le fruit du hasard », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Javier Aguirre a admis que la sélection avait connu quelques problèmes, surtout à la deuxième mi-temps, indiquant qu’il allait remédier à cette faiblesse avec son cadre technique. En même temps, il ne voit aucune raison de s’inquiéter, d’autant plus que les victoires signifient que l’équipe est sur la bonne voie. « Les joueurs sont assez fatigués, ce qui a affecté leur performance, surtout en 2e mi-temps. On va remédier à cette lacune, surtout qu’on a 6 jours avant les 8es de finale », a dit Aguirre, en poursuivant : « Il faut aussi préciser que c’est très diffi­cile de jouer face à 70 000 specta­teurs. Ce grand nombre de suppor­ters met une pression énorme sur les joueurs, qui savent que les spec­tateurs n’accepteront que la vic­toire ».

Aguirre a donc un grand travail à faire pour préparer ses joueurs pour la phase finale, où ils se retrouve­ront face à des concurrents de poids, capables de poser des pro­blèmes à n’importe quelle équipe.

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