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Moisson satisfaisante pour l’escrime

Marianne Youssef, Mardi, 25 juin 2013

L’Egypte termine 4e aux Jeux Méditerranéens en escrime avec 2 médailles. Un bon résultat pour une première participation après des années d’absence.

JM
En remportant la médaille d'argent, Ahmad Kheidr (à gauche) a réalisé la meilleure performance égyptienne en escrime.

L’escrime égyptienne a récolté 2 médailles, une d’argent et une de bronze aux JM. Grâce à ces 2 médailles, l’Egypte se classe 4e de cette compétition. L’Italie termine à la 1re place avec un total de 8 médailles, 4 d’or, une d’argent et 3 de bronze. La 2e place revient à la France avec 5 médailles. La Tunisie, elle, occupe la 3e place avec 4 médailles. Les deux médaillés égyptiens sont le vice-champion olympique Alaa Aboul-Qassem, médaille de bronze en fleuret, et Ahmad Kheidr, médaille d’argent en épée.

Le parcours des deux médaillés a été excel­lent malgré une compétition très serrée. Alaa Aboul-Qassem a très bien joué contre des ath­lètes de haut niveau. Il atteint les quarts de finale, en battant le Turc Bora Ismail, mais perd en demi-finales contre l’Italien Georgio Avola 15-10.

Grâce à cette médaille, Aboul-Qassem réa­lise un bon début de saison et prouve qu’il a récupéré 100 % de son potentiel après un séjour médical aux Etats-Unis. En fait, il souf­frait d’une blessure à l’épaule, depuis 2 ans, qui s’est aggravée à Londres en 2012.

La médaille d’argent a été remportée par l’épéiste Ahmad Kheidr qui a atteint la finale après un excellent parcours. En demi-finales, il bat le champion espagnol José Lui Abajo 15-4, et rate en finale la médaille d’or, battu par le champion français Jean Michel Lucenay 11-15. Les autres escrimeurs réalisent de bonnes per­formances, tels que l’épéiste Ayman Fayez, qui a atteint les quarts de finale, et le sabreur Ziad Al-Sissi, lui aussi, en quarts de finale.

Objectif atteint

Grâce à cette performance, la sélection réa­lise son objectif, à savoir remporter une médaille dans chaque épreuve et bien se clas­ser au final. « C’est une compétition où des pays européens disposant d’excellentes équipes sont représentés comme la France, l’Italie et l’Espagne. Dans ces pays, l’escrime est une discipline phare. Alaa Aboul-Qassem a joué de très bons matchs avec des escri­meurs français et italiens. Et il les a battus. C’est une moisson satisfaisante surtout que l’Egypte n’avait que 5 escrimeurs dans cette compétition », explique Medhat Al-Bakri, entraîneur de la sélection. Il ajoute que cette performance intervient après 10 ans d’ab­sence de l’escrime égyptienne aux JM. « Durant cette période, le comité olympique choisissait seulement les disciplines suscep­tibles de remporter des médailles dans le but de diminuer les dépenses. Mais après la médaille olympique décrochée par Alaa Aboul-Qassem aux JO de Londres 2012, le comité a voulu lui assurer sa confiance pour rééditer cet exploit », explique Al-Bakri.

Après les JM, les 5 escrimeurs égyptiens se sont rendus au Cap en Afrique du Sud pour rejoindre 15 autres coéquipiers aux 13es Championnats d’Afrique. Ce rendez-vous, qui se déroule du 25 au 29 juin, regroupe 15 pays dont l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Sénégal, le Mali et l’Afrique du Sud. En tout, 150 escrimeurs. L’Egypte est représentée par une délégation de 20 escrimeurs (12 hommes et 8 femmes) et participe à ces Championnats avec la ferme intention de conserver son titre de champion d’Afrique. Mais la mission des escrimeurs égyptiens ne sera pas facile en présence de pays comme la Tunisie et le Sénégal. « Pour les hommes et les femmes, notre vraie rivale est la Tunisie qui a dominé les Championnats d’Afrique pendant plusieurs années successives. Elle possède des escrimeurs qui ont la nationalité française et qui s’entraînent en France, où la discipline est très développée », conclut Chérif Al-Bakri.

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