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Ahmad Qamar : Mon objectif est de me qualifier aux JO par le biais des compétitions internationales

Marianne Youssef, Mardi, 12 février 2019

Ahmad Qamar, l'un des meilleurs tireurs égyptiens, entame une saison riche en compétitions, avec dans son viseur la qualification pour Tokyo. Entretien.

Ahmad Qamar

Al-Ahram Hebdo : Nous sommes au début de la saison. Comment appréhendez-vous cette année 2019 ?

Ahmad Qamar : Heureusement, c’est une saison surchargée de compétitions et de stages, contrairement aux deux dernières. J’ai désor­mais un sponsor qui me soutient, ce qui va me permettre de participer à des compétitions internationales et améliorer encore mon niveau. Car cette saison est pleine de défis avec les qualifications olympiques. Au niveau africain, je vais participer aux Championnats d’Afrique en septembre prochain, en Algérie. Je vais également participer à 4 Coupes du monde : au Mexique en mars, aux Emirats en avril, en Corée du Sud en mai et en Finlande en août. Et mon objectif est de me qualifier aux Jeux Olympiques (JO) par le biais des compétitions internationales, afin de prouver mon bon niveau.

— Comment vous préparez-vous à toutes vos compétitions ?

— Je m’entraîne actuellement au club Al-Seid avec l’entraîneur de la sélection, l’Ita­lien Alessandro Nicotra. Avant les 4 Coupes du monde, j’effectuerai plusieurs stages en Chine, en Croatie et à Chypre. En plus de ce travail, je suis un entraînement intensif tech­nique et mental, car le tir est un sport qui repose sur la technique de concentration. Je vais travailler dur pour réaliser mon rêve qui est de remporter une médaille à Tokyo 2020.

— Pouvez-vous nous parler de vos débuts ?

— Mes premiers contacts avec le tir ont commencé à l’âge de 14 ans au club Al-Seid, car mon père y était un tireur. J’ai intégré la sélection juniors grâce à mes bons résultats dans les compétitions nationales. Puis, les exploits ont commencé à s’enchaîner. J’ai remporté le titre africain en 2014, titre que je détiens toujours. Mais mon vrai exploit a été aux JO de Rio 2016 où j’ai pu occuper une 5e place en trap. C’était une première pour l’Egypte qui n’avait jamais atteint la finale des JO. Ma performance était une surprise pour la Fédération égyptienne de tir qui n’a jamais fait de moi un candidat pour la finale, mais j’ai pu attirer l’attention lors de ces JO. En 2018, ma meilleure performance était une médaille d’ar­gent aux Jeux méditerranéens en Espagne.

— Quels sont vos projets à venir ?

— L’exploit que j’ai réalisé à Rio m’a donné confiance en moi. Aujourd’hui, mes ambitions n’ont pas de limite et je vise une médaille à Tokyo 2020. Mais pour ce faire, je dois avoir un statut professionnel et travailler ardemment pour améliorer mon niveau. Je suis certain que le tir égyptien va s’illustrer à Tokyo 2020 et va offrir à l’Egypte des médailles.

— Comment jugez-vous le niveau du tir égyptien ?

— Le tir égyptien est resté confidentiel pendant de longues années. Ce n’est qu’à partir de l’année 2000 que la discipline a connu un essor et que l’on a commencé à entendre parler des Egyptiens aux niveaux africain et international. Aux JO de Rio 2016, les meilleures performances du tir égyptien ont été enregistrées. Le tir féminin s’est en particulier démarqué grâce à la jeune Afaf Hodhod qui s’est classée 5e en 10 m carabine. Je pense que le tir égyptien va briller dans les années à venir.

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