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Ligue d’Afrique : Les Rouges rêvent d’un 9e titre

Karim Farouk, Mardi, 30 octobre 2018

Ce vendredi 2 novembre, Ahli affronte en finale de la Ligue d’Afrique l’Espérance de Tunis au stade de Borg Al-Arab, à Alexandrie. C’est la 12e finale pour les Rouges, avec, peut-être, un 9e titre à la clé.

Ligue d’Afrique : Les Rouges rêvent d’un 9e titre
L'attaquant Walid Soliman est l'élément inspirateur d'Ahli et son arme fatale.

Un an après avoir manqué le titre, Ahli touche encore une fois son rêve du doigt. Les Rouges sont en finale de la Ligue d’Afrique. Ce n’est pas une nouvelle histoire, mais juste un nouveau chapitre, car ils y participent pour la 12e fois, un record. Alors qu’Ahli rafle tout sur la scène locale, sa quête pour le neuvième titre en Ligue d’Afrique se fait attendre depuis le dernier succès, en 2013. « A mon arrivée, il était clair que l’objectif principal du club était de remporter le titre africain. On a progressé et avancé pas à pas, alors je veux enfin offrir ce titre aux supporters du club », a déclaré l’entraîneur français, Patrice Carteron, suite à la qualification de son équipe pour la finale.

Pour cela, Ahli doit gravir une dernière marche face aux joueurs de l’Espérance de Tunis et continuer sur sa lancée des matchs précédents.

En effet, Ahli a réalisé de bons résultats face à son adversaire tunisien et certains encore récemment. En 2017, Ahli l’avait battu en quarts de finale lors des deux matchs (2-2 au Caire et 2-1 à Radès). Les Cairotes s’étaient ensuite inclinés en finale face au Wydad Casablanca du Maroc. Cette année, ils se sont retrouvés en phase de poule. Les Rouges ont été tenus en échec à domicile (0-0), avant de leur donner du fil à retordre à Radès (1-0).

La scène qui a surtout marqué les mémoires et qui a commencé cette tradition, c’est la finale de 2012, où le ténor cairote avait concédé un nul de 1-1 au Caire pour aller ensuite décrocher le titre à Radès 2-1. Un porte-bonheur ?

« Non, à chaque fois on a dû se battre férocement pour décrocher notre victoire, alors qu’on était désavantagé. On ne peut pas espérer que l’histoire se répète, car chaque match se joue dans des circonstances différentes. L’Espérance est une grande équipe, tout comme nous. A présent, nous nous concentrons sur notre prochain match, car nous voulons assurer, ici, une belle victoire », a dit Mohamad Youssef, entraîneur adjoint d’Ahli.

On parle en effet d’un ténor du football tunisien et africain. Club le plus titré de Tunisie, l’Espérance compte à son palmarès 6 titres africains, dont 2 de champion d’Afrique. Le technicien Mouine Chaabani est entouré d’une belle palette de joueurs, dont trois internationaux des Aigles de Carthage, à savoir le gardien Moez Ben Chérifia, le milieu Anice Badri et l’attaquant Taha Yassine Khenissi. Le défenseur expérimenté Chamseddine Dhaouadi, le meneur Ghilane Chaalali et l’attaquant Youcef Belaili comptent aussi parmi les piliers de l’équipe. « Cette finale est le fruit du travail de tout le club et pas seulement de l’équipe de football. Nous sommes maintenant prêts et déterminés pour cette confrontation finale face à Ahli », a déclaré Chaabani au quotidien tunisien d’Al-Chorouk.

Ahli, présent lors des grands matchs

Mais Ahli, c’est une véritable montagne. Avec à son actif 20 titres continentaux, dont 8 de champion d’Afrique, le champion d’Egypte est la bête noire du continent. Toute l’Afrique connaît ses qualités : une équipe rodée aux grands rendezvous, qui sait comment gagner la Ligue d’Afrique. Son parcours cette année en est la preuve. Après un début au ralenti, où les Rouges n’ont gagné qu’un seul point en deux rencontres de phase de poule, les joueurs ont retrouvé leur allure et ont réussi à se placer à la tête du groupe et à se trouver encore une fois en finale.

Avec le rapide attaquant international du Maroc Walid Azaro, le meneur inspirateur Walid Soliman, au sommet de son art à 34 ans, le solide défenseur malien Salif Coulibaly, l’ancien latéral des Pharaons Ahmad Fathi et le gardien titulaire d’Egypte Mohamad Al-Chennawi, les Rouges ont la combinaison gagnante pour réussir, alliant talent et expérience. Toutefois, la défense reste le maillon faible de cette équipe. Ahli a encaissé 10 buts lors de ses 4 dernières rencontres. Une défaite 4-3 en Championnat face à Ittihad d’Alexandrie, une difficile victoire de 3-2 face à l’équipe de deuxième division Tersana en Coupe d’Egypte et, dernièrement, une défaite 2-1 face à l’ES Sétif d’Algérie en retour de la demi-finale de la Ligue d’Afrique et un nul de 2-2 face à Al-Wasl en Coupe arabe des clubs champions ont mené à ce bilan. « A mon arrivée, mon objectif était d’améliorer la défense, qui semblait assez perméable, et c’est ce que nous avons fait. Mais aujourd’hui, j’ai vu des erreurs qui m’ont rappelé notre match face à Kamapala City (4-3, en phase poule) et l’on doit remédier à ces lacunes », a insisté Carteron après le match face à Ittihad d’Alexandrie.

Le technicien français, arrivé en début de saison, a fait de la défense sa priorité. D’ailleurs, un seul but avait été encaissé en cinq matchs de championnat avant la débâcle face à Ittihad. Et aucun but n’a été encaissé en 6 matchs, sur 8 disputés, en Ligue d’Afrique. Mais des joueurs de la défense ont malheureusement été frappés par de nombreuses blessures, ce qui a impacté la solidité et la stabilité de l’équipe.

Heureusement pour Carteron, Fathi est de retour sur le côté droit et Saad Samir revient à temps pour occuper sa place dans la charnière centrale à côté de Coulibaly. L’autre bonne nouvelle est le retour du milieu relayeur Amr Al-Soulaya, qui assure la fluidité et la transition du jeu entre la défense et l’attaque.

Mais le latéral gauche Ali Maaloul sera absent de cette finale, victime d’une déchirure musculaire à la jambe, qui risque de le garder à l’écart du terrain jusqu’à la fin de l’année. Carteron espère que ses hommes seront au rendez-vous dès le match aller de cette finale vendredi. Et ce, pour aborder le match retour à Radès, le 9 novembre, plus sereinement et faire du rêve de ce titre une réalité.

Le président de Zamalek au coeur de la tempête

C’est une mauvaise période pour le président de Zamalek, Mortada Mansour. Après avoir écopé d’une suspension d’un an de la part de la Confédération Africaine de Football (CAF) — décision à laquelle il a fait appel —, en plus d’une amende de 40 000 dollars, pour ses critiques virulentes contre les dirigeants de l’organisation, Mansour s’est vu infliger une sanction de deux ans par le Comité Olympique Egyptien (COE). Samedi 20 octobre, l’assemblée générale du COE a en effet approuvé la décision du conseil d’administration de suspendre le président de Zamalek pour deux ans de toute activité sportive, pour des propos injurieux tenus à l’encontre du conseil et de son président, Hicham Hatab. Mansour devait se présenter à une audition dimanche 28 octobre, mais il s’est abstenu. Il s’est même montré défiant, confirmant qu’il refusait toute interrogation de la part de ce comité et qu’il poursuivrait ses activités normalement. « Le président de Zamalek n’a pas assisté à l’audition pour répondre aux accusations à son encontre. Nous allons examiner les séquences vidéo qui constituent une preuve contre lui le 1er novembre », a déclaré le COE dans un communiqué publié dimanche 28 octobre. Le début du conflit revient au refus du COE d’approuver des décisions prises par une assemblée générale extraordinaire de Zamalek en septembre dernier, estimant qu’il y avait des irrégularités dans la tenue de cette assemblée. Le président de Zamalek avait vivement critiqué Hatab et les membres du conseil d’administration. Ce bras de fer s’est accru après que Mansour eut décidé de porter l’affaire devant la justice. Une affaire à suivre, qui va faire couler beaucoup d’encre dans les jours, voire les semaines à venir.

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