
L'Angleterre veut à tout prix arracher à l'Egypte le titre de champion du monde
« Voir l’Egypte en finale de cette édition des Championnats du monde est quasiment garanti. C’est un titre facile ». Ces propos d’Ahmad Taher, expert en squash, donne du courage à la sélection égyptienne seniors qui part du 9 au 15 juin en France pour disputer les Championnats du monde par équipe.
La France est le pays hôte de cet important événement du circuit de squash, pour la première fois de l’histoire des Championnats du monde créés en 1946. Cette compétition, qui se joue une fois tous les deux ans, est disputée par 31 pays avec cette année les sélections égyptienne et anglaise en favorites.
L’Egypte cherche à remporter le titre de champion du monde pour la 3e fois consécutive et la 4e fois depuis 1999. « L’Angleterre est la seule vraie entrave pour l’Egypte en finale », souligne Mohamed Medhat, entraîneur de la sélection égyptienne seniors. L’Angleterre est une équipe solide qui regroupe des joueurs expérimentés : James Willstrop, n°3 mondial PSA (Association des joueurs professionnels de squash), Nick Matthew, n°4 mondial et le jeune et talentueux joueur Chris Simpson, 25e mondial.
Il est prévu que la sélection anglaise rencontre son homologue égyptienne en finale comme cela était le cas lors de la dernière édition des Championnats du monde en 2011.
Tous dans le top 10
L’Egypte se présente avec les mêmes joueurs que lors de la dernière édition avec une seule modification : Tareq Moemen, actuel n°10 mondial comme remplaçant à la place de Hicham Achour. La sélection égyptienne regroupe donc Ramy Achour, champion du monde en titre et n°1 mondial, Karim Darwich, n°5 mondial, et Mohamed Al-Chorbagui, n°6.
« On possède les meilleurs joueurs de toutes les sélections. Nos 4 joueurs sont dans le top 10, ce qui est unique comparé aux autres équipes », se réjouit l’entraîneur. Il ajoute que le groupe de l’Egypte qui regroupe l’Ecosse, le Koweït et le Kenya est facile et ne constituera aucun problème pour la sélection.
Les choses sérieuses commenceront en 8es de finale avec des sélections relativement faibles, mais qui font de leur mieux pour fatiguer leurs adversaires. En finale contre l’Angleterre, la tactique de jeu sera complètement différente : le jeu égyptien se basera essentiellement sur la bonne condition physique, la rapidité et l’expérience des joueurs.
Malheureusement, la préparation a été presque nulle. « Si les joueurs arrivent à un exploit, cela reviendra uniquement à leurs efforts. Ils sont sans entraîneur depuis 6 mois. Chaque joueur s’entraîne seul. Ce genre de compétition demande aussi de la tactique de jeu et des plans contre les équipes adverses », précise Ahmad Taher.
Le jeune Mohamed Medhat a pris la charge de l’équipe 2 mois avant les Championnats du monde à la place du sorcier du squash égyptien, Amir Waguih. Avant, la Fédération avait placé Ahmed Al-Mateani, mais les joueurs ont refusé de s’entraîner avec lui pour incompatibilité d’humeur et ont menacé de ne pas disputer les Championnats du monde.
L’expérience de Medhat laisse, elle aussi, à désirer. Waguih apportait un support moral et technique aux joueurs, et il n’est pas certain que Medhat réussisse à le remplacer.
Ce n’est que le début de la saison de squash. Après la fin des Championnats du monde seniors, d’importantes compétitions auront lieu à l’instar des Championnats du monde juniors et dames, en individuel et par équipe, au mois de juillet. Suivront les Championnats du monde individuel seniors au mois de novembre. A suivre.
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