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JM: à défaut d’argent, beaucoup de motivation

Doaa Badr, Mardi, 14 mai 2013

Dans un mois, les Jeux Méditerranéens débuteront à Mersin en Turquie. Les équipes égyptiennes souffrent d'un manque d'entraînement dû aux difficultés financières du ministère du Sport. Mais le moral est là.

Tareq Yéhia
Les haltérophiles égyptiens, à l'instar de Tareq Yéhia, se préparent pour les JM.

Un seul mois nous sépare du début de l’événement le plus important de la saison : les Jeux Méditerranéens (JM), qui auront lieu du 20 au 30 juin à Mersin (Turquie). Les 189 athlètes égyptiens représentant 22 disciplines se préparent pour la compétition. Mais la préparation a été entravée par le manque de moyens financiers ainsi que par le retard de la subvention aux JM accordée par le ministère du Sport.

« Cela a retardé notre programme de préparation. Certaines étapes ont été supprimées, nous nous sommes contentés d’un dernier stage en Turquie juste avant les JM », regrette Hossam Abdel-Latif, directeur administratif de la sélection nationale de lutte, l’une des plus importantes disciplines égyptiennes qui avait décroché 4 médailles à Pescara en Italie aux derniers JM.

Récemment, cette équipe a remporté la 3e place en lutte gréco-romaine et la 1re place en lutte libre aux Championnats d’Afrique. Malheureusement, la discipline souffrira de l’absence de Karam Gaber, champion olympique 2004 et vice-champion olympique 2012, et de son compatriote Mohamad Abdel-Fattah, champion du monde 2006.

« Nous avons reconstruit une nouvelle équipe composée de jeunes athlètes qui ont besoin de temps pour acquérir de l’expérience », affirme Hassan Al-Haddad, président de la Fédération égyptienne.

Manque de moyens et d’entraînement

Le manque de moyens financiers reste un handicap pour toutes les équipes égyptiennes qui n’ont pas effectué de préparation suffisante pour une telle compétition. Même la plus importante discipline égyptienne, l’haltérophilie, connaît le même sort.

« Notre préparation pour les JM est insuffisante, surtout que la plupart des athlètes de l’équipe nationale sont très jeunes et ont besoin d’acquérir de l’expérience en disputant un maximum de compétitions de haut niveau », souligne Khaled Qorani, entraîneur de la sélection nationale d’haltérophilie, la discipline qui offre d’habitude à l’Egypte le plus grand nombre de médailles dans ce genre de compétitions.

Lors des JM de Pescara, l’haltérophilie avait remporté 16 médailles, dont 5 d’or. Cette équipe a commencé sa préparation au début de l’année avec un stage au Centre olympique de Maadi, puis un autre au Fayoum, avant d’effectuer un camp de 2 semaines en Chine, seul stage à l’étranger. « Après l’arrivée du reste de l’aide accordée par le ministère, nous allons effectuer un dernier stage en Turquie juste avant les JM », ajoute Qorani.

La majorité des disciplines égyptiennes ont fait la plupart de leur préparation en Egypte et devront effectuer la dernière en Turquie juste avant les JM. Même situation pour les grandes disciplines égyptiennes, telles que le judo, la boxe, l’escrime et le karaté, épreuves favorites pour décrocher un grand nombre de médailles.

Taekwondo : une première

Le taekwondo, qui figure pour la première fois aux JM, est l’une des disciplines phares égyptiennes. Les taekwondos égyptiens sont très motivés pour disputer cette compétition.

Jusqu’à maintenant, la liste finale des athlètes qui iront à Mersin n’a pas encore été révélée à la presse. Un grand nombre d’athlètes s’entraînent actuellement au Caire avant d’effectuer un dernier éliminatoire, afin de choisir les athlètes qui effectueront le dernier stage.

Pour cette discipline, la dernière étape de préparation ne sera pas un camp d’entraînement en Turquie : l’encadrement technique a choisi la Corée du Sud pour effectuer un stage de préparation du 20 mai au 13 juin.

« Le taekwondo figure pour la première fois aux JM. Il est très important pour nous de réaliser une bonne performance. Depuis notre arrivée au début de l’année, nous avons rajeuni l’équipe. La plupart des athlètes sont très jeunes. Ils affronteront une rude concurrence avec des athlètes des grandes nations de la discipline, telles que la France, l’Espagne, la Turquie, la Grèce et l’Italie qui ont toutes remporté des médailles olympiques à Londres », souligne Ossama Al-Sayed, entraîneur de l’équipe égyptienne.

Toutes les sélections nationales se préparent avec concentration pour l’événement le plus important de la saison. Elles ont l’objectif clair de revenir avec des médailles. « Les JM sont une importante compétition pour les sportifs égyptiens, puisqu’ils sont très médiatisés. La valeur des médailles mérite toute la concentration et tous les efforts », conclut le karatéka Hani Kechta, qui rêve lui aussi du podium méditerranéen.

Trois sports collectifs

L’Egypte disputera cette édition des JM avec 3 sports collectifs : le hand-ball, le basket-ball et le volley-ball. Il faut préciser que lors de la dernière édition, seuls les volleyeurs y ont participé. L’équipe a remporté la médaille d’or pour la première fois dans l’Histoire. Lors des dernières éditions des JM, le Comité olympique égyptien était sévère avec les Fédérations égyptiennes. Il n’envoyait que les athlètes capables de réaliser une bonne performance.

Les 3 sports collectifs ont commencé en retard leur préparation puisque les sélections ont été obligées d’attendre la fin des Championnats nationaux, afin que les jeunes sélectionnés puissent commencer la préparation. Les championnats de ces 3 disciplines se sont achevés au mois de mai, c’est-à-dire à un mois des JM. Ainsi, les athlètes ont entamé la préparation depuis une semaine seulement. La sélection du hand-ball doit effectuer un stage de préparation en République Tchèque, sous la houlette de Assem Al-Saadani. Les basketteurs, conduits par Amr Aboul-Kheir, se préparent en Egypte pour l’événement qu’ils considèrent comme une étape de préparation pour toute la saison. L’équipe de volley-ball a commencé la préparation avec un stage au Caire, puis un autre à Hurghada. Elle est dirigée par son nouvel entraîneur italien, Antonio Giacobbe.

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