Hassan Al-Hossari, entraîneur de la sélection égyptienne de volley-ball masculin.
Al-Ahram Hebdo : Les Championnats du monde de volley-ball des moins de 23 ans se déroulent pour la première fois en Egypte. Qu’en pensez-vous ?
Hassan Al-Hossari : Je vais d’abord souligner que c’est la première fois que l’Egypte organise ces Mondiaux. Je suis confiant en la capacité de l’Egypte à organiser une telle compétition qui regroupe les grandes nations de la discipline. Je suis sûr que l’Egypte fait de son mieux pour faire réussir cette édition. L’Egypte déploie aussi beaucoup d’efforts pour organiser une cérémonie d’ouverture impressionnante. Il s’agit de la troisième édition organisée pour cette catégorie d’âge. La première édition s’était tenue au Brésil, la deuxième à Dubaï. L’Egypte est donc le premier pays africain à accueillir ce tournoi.
— En tant qu’entraîneur de la sélection égyptienne, comment évaluez-vous le niveau de l’équipe ?
— Je pense que l’équipe a un bon niveau. Sur le plan mondial, l’équipe est placée à la 10e place. Les 12 volleyeurs qui forment l’équipe ont été sélectionnés sur un total de 26 volleyeurs. Ce sont les 12 volleyeurs les plus talentueux et forment une équipe très harmonieuse, car chacun a un talent spécial, comme la vitesse, la forte attaque et la bonne défense. Donc, du point de vue technique, cette équipe possède une compétence qui lui permet de rivaliser avec les grandes nations. Mais sur le niveau de la préparation, je pense que la préparation n’était pas assez suffisante car on a commencé la préparation il y a deux mois seulement. L’équipe a effectué un stage fermé au Centre olympique de Maadi. Elle n’a pas eu la chance d’effectuer aucun stage à l’étranger ou de jouer un bon nombre de matchs amicaux. Les deux seuls matchs amicaux que l’Egypte a disputés étaient avec le Japon et la Turquie, dix jours avant la compétition. Sans compter aussi le fait que le nouveau directeur technique de l’équipe, le Brésilien Marcos Miranda, a pris la charge de l’équipe, il y a uniquement un mois, ce qui n’est pas suffisant pour préparer l’équipe à un tournoi où la compétition est très rude.
— Pensez-vous que la mission des Egyptiens soit difficile, vu le niveau de la compétition ?
— L’Egypte fait partie du groupe A qui renferme des pays de très haut niveau et des volleyeurs qui évoluent dans des clubs étrangers. Le groupe A regroupe l’Egypte, le Japon, Cuba, le Brésil, le Mexique et la Pologne. Le groupe B regroupe la Russie, la Turquie, l’Iran, l’Argentine, l’Algérie et la Chine. Notre vrai rival est le Brésil qui a décroché la médaille d’or aux Jeux Olympiques (JO) de Rio 2016. La majorité des volleyeurs de l’équipe brésilienne possèdent un très haut niveau car ils évoluent dans des clubs étrangers. L’équipe brésilienne compte aussi trois athlètes qui jouent dans l’équipe senior et possèdent une grande expérience. Il en est de même pour des équipes comme la Pologne, Cuba, le Japon et le Mexique qui sont des sélections à craindre. Cela veut dire que la mission des Egyptiens n’est pas du tout facile. Mais on a conseillé aux joueurs de mettre devant eux de petits objectifs qui sont de bien passer les tours préliminaires avant de réfléchir aux grands objectifs qui sont les quarts ou les demi-finales.
— Quels sont les objectifs que vous désirez réaliser lors de ces Mondiaux ?
— J’ai deux grands objectifs à réaliser. Le premier est d’améliorer le classement mondial de l’équipe pour passer de la 10e place mondiale à la 6e ou la 7e place mondiale. Il ne s’agit pas d’un but difficile à atteindre, car je suis sûr que l’équipe possède les compétences qui lui permettent d’améliorer son classement. Le deuxième est de sélectionner les volleyeurs talentueux pour les intégrer dans l’équipe senior qui a besoin d’être renouvelée par de nouveaux éléments plus jeunes.
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