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Les Egyptiens rêvent de briller à Londres

Marianne Youssef, Lundi, 31 juillet 2017

Avec 4 athlètes, l’Egypte participe à la 16e édition des Championnats du monde d’athlétisme du 5 au 13 août à Londres. Les Pharaons espèrent réaliser une bonne performance.

Les Egyptiens rêvent de briller à Londres
Moustapha Amr est l'espoir égyptien aux Mondiaux.(Photo : AFP)

C’est au stade olympique de Londres, au Royaume-Uni, que se dérouleront les Championnats du monde d’athlétisme du 5 au 13 août. Ce rendez-vous mondial rassemble 2 000 athlètes de plus de 200 nations dans 47 épreuves. L’Egypte, elle, participe avec 4 athlètes : Hossam Abdel-Gawad (marteau), Moustapha Amr (lancer du poids), Hamada Mohamad (800 m course), et la seule dame, Lina Gaber (100 m haies). Selon Walid Al-Attar, président de la Fédération d’athlétisme, le nombre d’athlètes égyptiens participant aux Mondiaux cette année est bon par rapport à l’ancienne édition de 2015, lors de laquelle l’Egypte avait participé avec deux athlètes seulement.

« L’Egypte aurait pu participer avec 6 ou 7 athlètes, mais depuis les Mondiaux de Pékin 2015, la Fédération internationale d’athlétisme applique un système de qualification plus difficile. Auparavant, il y avait deux systèmes de qualification A et B. L’athlète qui n’a pas eu la chance de se qualifier à travers les minima qualificatif A avait la chance de se qualifier selon le système B qui précise un minima qualificatif inférieur. Pourtant, selon le nouveau système, il n’y a qu’une seule chance de qualification », explique Al-Attar. L’Egypte participe à ces Mondiaux avec l’espoir de rééditer l’exploit des Mondiaux de Pékin 2015 où l’athlète Ihab Abdel-Rahmane avait remporté une médaille d’argent au lancer de javelot pour la première fois de l’histoire de l’athlétisme égyptien. « Il est sûr que l’absence d’Ihab Abdel-Rahmane aux Mondiaux est une vraie perte pour l’athlétisme égyptien. Le vice-champion du monde de javelot vit dans un cauchemar depuis 2016, un mois avant les JO de Rio à cause d’un test anti-dopage positif. Ihab a démenti ces accusations et a fait appel au Tribunal d’arbitrage du sport (TAS). Mais jusqu’à présent, l’affaire n’a pas été tranchée », raconte Ahmad Wardane, directeur administratif de la sélection.

Bons résultats en vue

Malgré l’absence de cet athlète prometteur, l’Egypte a toujours la chance de réaliser une bonne performance. Le staff technique a un grand espoir en les deux athlètes les plus talentueux de la sélection, à savoir Moustapha Amr en poids et Hamada Mohamad en 800 m course. « Moustapha Amr est un athlète qui possède un très bon niveau. Il s’entraîne actuellement aux Etats-Unis où il poursuit ses études à l’Université du Colorado. Il est le premier athlète égyptien à figurer dans le classement mondial où il est 9e », assure Walid Al-Attar. Le staff technique attend beaucoup de lui, surtout qu’il a réalisé un nouveau record égyptien de 21,30 sec il y a quelques mois aux Championnats du monde des universités aux Etats-Unis. Cet athlète a commencé à briller en 2014 en terminant 8e des Championnats du monde juniors d’Oregon. En 2015, il a remporté le Championnat panarabe. En 2016, il termine à la 13e place des Championnats du monde en salle. Le coureur Hamada Mohamad est le deuxième espoir de l’Egypte à ces Mondiaux. C’est un coureur d’un niveau exceptionnel et est le premier Egyptien à se spécialiser dans les grandes distances. Il s’entraîne sous la houlette de l’Anglais d’origine somalienne Jama Aden. Il a occupé la 7e place juniors et la 35e place séniors au classement mondial. « Hamada peut réaliser une très bonne performance. Même si une médaille est difficile vu le niveau de la concurrence dans cette épreuve dominée par le Kenya et les Etats-Unis, ce coureur peut faire un bon classement dans cette épreuve où l’Egypte n’a jamais brillé », ajoute Al-Attar. Les 4 athlètes égyptiens ont fait des préparations diverses. Il ne s’agit pas d’un stage unique pour tous les athlètes. Chaque athlète a son programme et son entraîneur. Hamada a effectué un stage d’un mois en Italie avec son entraîneur. Moustapha Amr s’entraîne aux Etats-Unis avec l’équipe de son université. Quant aux deux autres athlètes, ils ont effectué un stage d’un mois au Centre olympique de Maadi. « Je reconnais que c’est une injustice à l’égard des deux autres athlètes qui n’ont pas eu l’occasion d’effecteur un stage à l’étranger. Mais la fédération n’a pas pu leur fournir les moyens financiers. On leur a fourni un stage d’une semaine à Londres avant les Mondiaux. C’est tout ce qu’on a pu faire », conclut Al-Attar.

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