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Chaïmaa Hachad : J’ai décidé de ne pas rester les bras croisés et de prendre part à ce tournoi à mes frais

Mirande Youssef, Mardi, 23 mai 2017

Chaïmaa Hachad, 35 ans, fait partie des trois tireurs égyptiens qui prennent part à la Coupe du monde de tir du 19 au 24 mai en Allemagne à leurs frais. Entretien.

Chaïmaa Hachad
(Photo : Fédération égyptienne de tir)

Al-Ahram Hebdo : Grâce à quelles dispositions allez-vous participer à la Coupe du monde de tir en Allemagne ?

Chaïmaa Hachad : Dès le début de la saison, la Fédération égyptienne de tir a mentionné qu’elle ne pourrait pas assumer les charges des tournois internationaux à cause de la crise du dollar. Voulant à tout prix maintenir mon niveau et acquérir de l’expérience, j’ai décidé de ne pas rester les bras croisés et de prendre part à ce tournoi à mes frais. J’ai choisi dans le calendrier international deux tournois à disputer pendant cette saison. Le premier est la Coupe du monde d’Allemagne, et le second est les Mondiaux de Moscou en septembre prochain. Grâce à ces compétitions, je vais acquérir de l’expérience mais aussi découvrir mes points faibles en compétition afin de les améliorer.

— Comment avez-vous préparé ce tournoi ?

— La Coupe du monde entre dans le cadre des compétitions connues pour leur forte concurrence du fait que les participants sont très bien classés au niveau mondial. C’est pour moi une chance énorme de pouvoir se mesurer à des championnes de cette envergure. Cela me permet également de garder les pieds sur terre et de me dire qu’il me reste beaucoup de chemin à faire avant d’arriver à un tel niveau. A propos de mon programme de préparation, je m’entraîne chaque jour au club Rémaya à Guiza au rythme de deux séances par jour, de deux à trois heures chacune. Je participe avec mon club à tous les tournois nationaux afin d’être en pleine forme. J’ai participé aux Championnats d’Afrique qui se sont déroulés au Caire au début du mois de mai pour évaluer mon niveau avant la Coupe du monde d’Allemagne. Et j’ai décroché la médaille d’or dans l’épreuve de carabine de 10 m air comprimé. Cependant, je pense qu’il faudrait que je fasse un stage à l’étranger afin d’être réellement préparée. Mais je n’ai pas les moyens financiers de prendre en charge des tournois et en même temps de faire des stages à l’étranger. J’ai essayé de chercher un sponsor, mais malheureusement, je n’ai pas réussi.

— Pouvez-vous nous parler de vos succès ?

— Mon exploit le plus précieux était une 6e place à la Coupe du monde des Etats-Unis en 2016. C’était un tournoi très compétitif, et j’étais la première tireuse égyptienne à occuper une telle place dans un tournoi international. Ce classement m’a permis de me qualifier aux JO de Rio 2016, devenant la première tireuse à décrocher son billet olympique à travers un tournoi international et non pas à travers l’Afrique. A Rio, j’ai été classée 27e dans l’épreuve carabine 10 m air comprimé. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un bon classement, je considère ces JO comme le premier pas sur le chemin de la réussite. J’ai beaucoup tiré profit de ces jeux. J’ai découvert, par exemple, que je dois travailler sur ma technique de concentration qui est un élément essentiel pour devenir une tireuse de haut niveau. J’ai commencé après Rio des stages d’entrainement psychologique dans le but d’améliorer ma technique de concentration et de réflexion. Le tir est une discipline qui exige une importante maîtrise de soi, une forte concentration et une grande endurance.

— Quels seront vos défis durant la période à venir ?

— Mon prochain défi sera les Mondiaux de Moscou en septembre 2017. C’est le tournoi pour lequel je travaille actuellement. Durant les quatre prochaines années, et avant les JO de Tokyo, je veux faire preuve de maturité et être en progression constante afin d’être à la hauteur d’un tel tournoi. J’aspire comme tout athlète à remporter une médaille olympique. J’ai à coeur de faire valoir mes compétences pour honorer le drapeau de mon pays.

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