La jeune volleyeuse Nada Moawad, du club Al-Chams et de la sélection nationale, a brillé lors des Championnats d’Afrique des clubs champions qui se sont achevés en Tunisie la semaine dernière. Son club Al-Chams a atteint la finale pour la première fois de son histoire, mais a été battu par le club tunisien Carthage 2-3. Lors de ce championnat, la tech­nique de jeu de Nada n’est pas passée inaper­çue, et les observateurs l’ont désignée meilleure volleyeuse du championnat. « Il s’agit d’une immense fierté pour moi. Je ne m’y attendais pas. J’ai disputé la compétition avec une très grande concentration et j’étais en très bonne forme physique. J’ai arrêté la plupart des tirs de nos adversaires, j’ai joué avec une grande rapidité, j’ai marqué de nombreux buts et je me suis montrée à la hauteur au niveau des attaques et du service. J’imagine que ces critères ont influencé les observateurs qui m’ont finalement nommée meilleure joueuse de la compétition », dit-elle avec fierté. Mais ce titre n’est pas une première. Nada avait déjà été nommée meilleure volleyeuse et buteuse lors des Championnats d’Afrique en 2014. « J’ai beaucoup travaillé sur la stabilité morale et la concentration qui doivent aller de pair avec la vitesse. Ces trois points sont cruciaux et ne peuvent aller l’un sans l’autre. La difficile mission de toute vol­leyeuse est de réussir à conjuguer ces élé­ments », note-t-elle.

Née un ballon entre les mains

Nada a fait ses débuts à l’âge de 6 ans au club Al-Chams. Toute sa famille pratique cette discipline. « Mon père et mon oncle m’ont transmis leur passion pour ce sport. Mon père joue au volley-ball depuis sa plus tendre enfance et mon oncle, Essam Moawad, est le directeur technique de la sélection de volley de plage. Je lui dois l’expérience que j’ai acquise durant mon jeune âge. En tant qu’entraîneur, il m’a transmis toute son expérience et toutes les techniques de jeu », raconte Nada. Passionnée par ce sport, elle a progressé à grands pas et a acquis un haut niveau en peu de temps. A l’âge de 13 ans, la sélection nationale lui ouvre ses portes, et sa carrière professionnelle se lance. « J’avais 13 ans lorsque j’ai intégré la sélection nationale. J’étais la plus jeune volleyeuse. Cela m’a permis d’améliorer rapidement mon niveau et d’acquérir beaucoup d’expériences, puisque j’ai eu la chance de disputer les Championnats d’Afrique qui s’organisent annuellement, ainsi que quatre Championnats du monde », explique Nada. L’espoir d’Al-Chams a aussi été la plus jeune volleyeuse à avoir participé aux JO de Rio 2016. « On m’a choisie en 2014 pour intégrer la nouvelle équipe de volley-ball de plage. J’ai réalisé plusieurs exploits avec cette équipe. Le dernier était une deuxième place aux éliminatoires africaines en 2015, ce qui a permis à l’équipe de se qualifier pour la première fois aux JO de Rio. J’étais aussi parmi les deux volleyeuses qui ont été choisies pour participer à Rio, ce qui a été une expérience exceptionnelle pour moi », assure Nada.

Pleine d’ambition et d’espoir, Nada pense aux prochains objectifs à atteindre et travaille afin d’arriver à son niveau maximal. « Je me concentre à fond durant l’entraînement pour que mon niveau progresse. Je suis encore jeune et j’ai beaucoup de rêves à réaliser. J’aspire par exemple à participer aux prochains JO de Tokyo 2020. Mais mon véritable rêve est que la sélection nationale de volley-ball féminin retrouve la gloire qu’elle avait connue à la fin des années 1990 », confie Nada.