Jeudi, 25 avril 2024
Al-Ahram Hebdo > Sports >

Les Pharaons en quête d’une huitième étoile

Karim Farouk, Mardi, 10 janvier 2017

Placée dans le groupe D avec le Ghana, le Mali et l'Ouganda, l'Egypte, septuple championne d'Afrique, espère restaurer ses lettres de noblesse en Coupe d'Afrique des nations après des années de galère depuis son dernier sacre en 2010.

Les Pharaons en quête d’une huitième étoile
Buteur et passeur, Mohamad Salah est la source d'inspiration des Pharaons et l'icône de cette génération. (Photo : AFP)

Sept ans après leur dernière apparition, les Pharaons, rois d’Afrique avec un record de 7 titres, sont de retour en Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017) qui débutera samedi prochain au Gabon. Mais le onze national ne revient pas comme la bête noire de la compétition qui avait réalisé un triplé historique en 2006, 2008 et 2010 grâce aux prouesses des icônes Mohamad Abou-Treika, Waël Gomaa, Ahmad Hassan et Hosni Abd-Rabbo. Cette génération dorée du football égyptien a cédé sa place à un nouveau groupe qui cherche encore à se faire une place dans l’élite africaine, se forger une réputation et redorer son palmarès.

La bande de Mohamad Salah arrive au Gabon comme en terre inconnue puisque, pour la grande majorité de l’équipe, c’est la première édition de CAN. En effet, Essam Al-Hadari, Ahmad Fathi, les deux membres restants de l’équipe triple championne d’Afrique, Ahmad Al-Mohammadi et Mohamad Abdel-Chafi, sont les seuls à posséder des expériences en CAN, qu’ils espèrent transmettre à leurs coéquipiers (voir page 23).

« Nous avons maintenant une nouvelle équipe jeune, en train de se développer. Nous ne voulons pas mettre trop de pression sur nos joueurs, et il ne faut pas la comparer avec les anciennes équipes. N’oubliez pas que l’ancienne génération avait une énorme expérience. Cette équipe a un grand potentiel et, jusqu’à présent, elle a pu assurer l’essentiel en se qualifiant à la Coupe d’Afrique des nations aux dépens d’une grande nation telle que le Nigeria, et en se situant à la tête de son groupe en qualification de la Coupe du monde devant le Ghana », a dit Hani Abou-Reida, président de la Fédération Egyptienne de Football (FEF). Des paroles encourageantes venant du boss du football égyptien, mais le sélectionneur d’Egypte, Hector Cuper, est bien conscient des pressions qui peuvent arriver en cas de contre-performances. « En Egypte, j’ai toujours l’impression d’être en examen. Nous allons essayer de remporter la Coupe d’Afrique, et c’est ce que je répète en permanence à mes joueurs. Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde et nous avons besoin de tout le support possible, surtout celui des médias. La compétition est très importante pour nous, et je sais aussi comment le public se réjouit si nous lui ramenons des trophées », avait dit l’Argentin lors d’une conférence de presse avant le départ vers le Gabon.

Nouvelle équipe, nouvelle technique

Les Pharaons version 2017, bien qu’aujourd’hui très loin de leur époque de gloire, possèdent les qualités nécessaires pour reconquérir leurs lettres de noblesse. Cuper a convoqué toute sa légion de joueurs évoluant à l’extérieur (voir équipe) avec, à leur tête, la flèche de l’AS Rome (Italie), Mohamad Salah, le milieu relayeur de l’Arsenal (Angleterre), Mohamad Al-Nenni, et l’ailier de Stoke City (Angleterre), Ramadan Sobhi. Des individualités de gros calibre, mais le technicien argentin compte davantage sur la force collective du groupe, qui jusque-là lui a permis d’atteindre ses objectifs. Contrairement au jeu esthétique et offensif qu’offrait précédemment l’Egypte, la philosophie de Cuper est plus conservatrice et prudente. L’ancien entraîneur de Valence et de l’Inter Milan compte avant tout sur une défense solide et fermée avec la participation de tous les joueurs. L’offensive devrait ensuite être développée par l’intermédiaire du maestro Abdallah Al-Saïd, qui lance les attaquants dans des espaces aérés. Rapide et talentueux, Salah est devenu l’arme fatale des Pharaons dans ce schéma de jeu. Le numéro 10 d’Egypte a déjà signé 6 buts et 4 passes décisives en 6 rencontres de qualifications de la CAN et du Mondial. Il est aujourd’hui au coeur de la relève des Pharaons et tend à devenir l’icône de cette nouvelle génération. « Cela ne me gêne pas que l’on dise que c’est l’équipe de Salah, il mérite cette gloire. C’est un joueur très humble et dévoué à son équipe. Il a été un élément décisif pour chacune des dernières victoires de l’Egypte », a dit Fathi.

Dans un groupe D très compétitif, le septuple champion d’Afrique compte parmi les favoris dans une sélection qui comprend le Ghana, le Mali et l’Ouganda. Cela dit, cette étiquette reste à confirmer, et il faudra faire face aux Black Stars avec leur palette de joueurs de rêve, comme André et Jordan Ayew et Christian Atsu, aux Aigles maliens menés par l’un des techniciens les plus expérimentés du football africain, le Français Alain Giresse, et enfin à l’équipe d'Ouganda, désignée par la Confédération Africaine de Football (CAF) comme meilleure sélection africaine en 2016. « Je suis très optimiste, nous avons une très bonne équipe avec des joueurs enthousiastes et déterminés à réaliser une bonne performance au Gabon. Je reste vraiment concentré et un peu soucieux par le match du Mali, car c’est notre premier match, et dans ce genre de compétitions, les débuts sont très importants », conclut Fathi. Rendez-vous mardi 17 face au Mali au stade de Port Gentil.

Les chiffres et les records de l'Egypte en CAN

Titres : 1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010.

Participations : 23 (record).

Nombre de matchs joués lors des 22 participations précédentes : 90, 51 victoires, 15 nuls, 24 défaites, 154 buts marqués et 84 buts concédés.

Une série d’invincibilité de 19 matchs depuis sa défaite contre l’Algérie 2-1 en 2004 (record).

Meilleurs buteurs égyptien :

Hassan Al-Chazli (12 buts)

Hossam Hassan (11 buts)

Ahmad Hassan (8 buts)

Ahmad Hassan a participé à 8 éditions de phases finales (record) entre 1996 à 2010.

Essam Al-Hadari et Ahmad Hassan ont remporté 4 titres records de CAN (1998, 2006, 2008 et 2010).

Hossam Hassan est le plus grand joueur à avoir marqué en phase finale à l’âge de 39 ans, 5 mois et 24 jours face à la RD Congo 4-1 en 2006.

Mahmoud Al-Gohari a remporté le titre en tant que joueur 1959 et en tant qu’entraîneur en 1998.

L’entraîneur Hassan Chéhata a remporté le titre 3 éditions consécutives en 2006, 2008 et 2010.

Equipe type
Sélectionneur : Hector Cuper (Argentine)

Equipe type

Equipe type

Remplaçants :

23-Ahmad Al-Chennawi (25 ans, Zamalek)

16-Chérif Ekrami (33 ans, Ahli),

3- Ahmad Al-Mohammadi (29 ans, Hull City, Ang)

12-Ahmad Dwidar (29 ans, Zamalek)

20-Saad Samir (27 ans, Ahli) 15-Karim Hafez (20 ans, Lens, Fra)

4-Omar Gaber (25 ans, FC Bâle, Sui)

22-Amr Warda (23 ans, Panetolikos, Grè)

5-Ibrahim Salah (29 ans, Zamalek)

14-Ramadan Sobhi (19 ans, Stoke City, Ang)

9-Ahmad Hassan « Kouka » (23 ans, Braga, Por)

21-Mahmoud Abdel-Moneim « Kahraba » (22 ans, Ittihad Jeddah, Ar. saou)

Les matchs de l’Egypte :

17 janvier à 21h00 : Egypte–Mali

21 janvier à 21h00 : Egypte–Ouganda

25 janvier à 21h00 : Egypte-Ghana

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique