Avec cinq médailles, dont une d'or, l’équipe égyptienne pointe à la quatrième place aux Championnats du monde de karaté qui se sont achevés le 30 octobre à Linz, en Autriche. Il s’agit de la première compétition disputée depuis l’annonce de l’intégration du karaté au programme olympique en 2020. Le Japon, avec 9 médailles dont 6 d’or, termine première nation, la France, avec 9 médailles dont 3 d’or, occupe la deuxième place, et l’Iran, avec 6 médailles dont 3 d’or, termine à la troisième place. Durant les jours de la compétition, le monde du karaté avait déjà la tête à Tokyo, où ce sport, né au XVe siècle à Okinawa au Japon, fera son entrée lors des Jeux olympiques de 2020.
Même si l’aventure olympique ne fait que commencer, tous les combattants, qui ont participé à ces 23es Mondiaux, ont les regards braqués sur Tokyo 2020. Voilà pourquoi ces Mondiaux sont les plus forts et les plus difficiles avec une participation record : 118 nations et plus de 1 200 karatékas. « Après l’intégration du karaté aux JO, tous les pays ont commencé à accorder plus d’importance à cette discipline olympique. Dès lors, la concurrence sera plus forte », souligne Mohamad Ibrahim Salem, entraîneur de l’équipe hommes.
La sélection égyptienne, qui a participé à cette édition avec une forte délégation composée de 21 karatékas, s’est plutôt bien comportée aux Mondiaux de Linz, en remportant 5 médailles dont une d'or, 2 d’argent et 2 de bronze. En fait, cette performance a été réalisée grâce à l’équipe dames, qui a raflé 4 médailles dont une d’or, une d’argent et 2 de bronze, tandis que l’équipe hommes a décroché une seule médaille d’argent.
Une médaille d’or
La vedette de l’équipe était la championne du monde 2014, Giana Farouq Loutfi, (-61 kg, kumité), qui a remporté la seule médaille d’or pour l’Egypte après avoir battu en finale la Française Lucie Igance, championne du monde 2012. En fait, la médaille d’or de Giana Farouq n’est pas une surprise, car durant les 3 dernières années, la star égyptienne n’a perdu aucun titre mondial. Il s’agit pour elle de son 6e titre consécutif aux Championnats du monde, dames et juniors, réalisant ainsi un record. « Je suis très heureuse de conserver mon titre de championne du monde. La compétition n’était pas facile, mais j’ai fait de mon mieux en vue de réaliser mon but », déclare la jeune Egyptienne dans un entretien sur le site de la Fédération internationale de karaté.
L’autre vedette de l’équipe égyptienne était Sara Assem, qui a remporté la médaille d’argent en kata individuel après sa défaite en finale contre la Japonaise Kiyou Shimizu. « Je suis très fière de ma performance à ces Mondiaux. Etre la première Egyptienne à disputer la finale des Mondiaux en kata est un grand honneur. C’est une première dans l’histoire du karaté égyptien », dit Sara, dans un entretien effectué sur le site officiel de la Fédération internationale de karaté.
Les deux médailles de bronze ont été enregistrées en kumité par Radwa Sayed (-50 kg kumité), après avoir battu l’Indonésienne, Sukatendel Srunita Sari. L’autre médaille de bronze a été remportée en kumité par équipe composée de 4 karatékas : Giana Farouq (-61 kg), Yasmine Hamdi (-65 kg), Randa Roosvelt et Nada Sayed (-68 kg). « Je suis fier de mes filles, car elles ont été à la hauteur de la compétition. L’équipe, composée de jeunes athlètes, a fait preuve d’un très bon niveau. Il s’agit d’un vrai exploit vu la dureté de la concurrence lors de ces Mondiaux », confie Sayed Al-Fiqi, entraîneur de l’équipe dames.
Chez les hommes, la seule médaille d’argent était l’oeuvre de Omar Abdel-Rahmane (-75 kg kumité), après sa défaite en finale face au karatéka d’Azerbaïdjan, Rafael Aghayev. Il est vrai que la performance égyptienne aux Mondiaux de Linz n’était pas la meilleure par rapport à l’édition précédente. En fait, lors des Mondiaux d’Allemagne 2014, l’Egypte a enregistré la 2e place au tableau final de médailles, avec un total de 6 médailles dont 3 d’or, 2 d’argent et une de bronze. Ces deux pas de moins au tableau final de médailles ne sont pas dus à la régression du niveau du karaté égyptien, mais plutôt à la concurrence qui deviendra de plus en plus difficile à la suite de l’intégration de cette discipline au programme olympique à Tokyo en 2020.
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