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Afaf Hodhod : « Mon vrai rêve est d’être la première tireuse à fouler le podium olympique »

Marianne Youssef, Mardi, 30 août 2016

Afaf Hodhod
Afaf Hodhod

Al-Ahram Hebdo : Vous êtes la première tireuse égyptienne à se classer 5e aux Jeux olympiques. En êtes-vous satisfaite ?

Afaf Hodhod : Oui. Je suis la première tireuse égyptienne à réaliser un tel exploit aux Jeux olympiques. Il s’agit de ma première participation aux JO. Je me suis classée 5e avec 137,1 points dans l’épreuve du pistolet à 10 m air comprimé. C’est un vrai exploit pour moi et pour le tir féminin en général. J’ai disputé ces JO avec des tireuses plus âgées et plus expérimentées que moi. En réalité, j’ai participé à ces JO, car ils représentaient pour moi une excellente occasion pour améliorer mon niveau et observer de près les stars de ce sport. Je ne m’attendais pas à une telle performance, et je savais bien que même un bon classement était difficile. C’était au-delà de mes rêves vu que la compétition était très rude. Cette performance m’a rendue très fière et m’a incitée à travailler dur pour offrir à mon pays la plus belle médaille. Rien ne peut me rendre plus heureuse.

— Pouvez-vous nous décrire votre parcours à Rio ?

— A vrai dire, j’étais à deux doigts de faire un exploit et de remporter une médaille olympique. C’était un parcours très dur. Au départ, j’ai franchi avec succès les qualifications qui regroupaient 44 tireuses. J’ai pu me classer 5e sur 8 finalistes, car seules les huit premières ont le droit de disputer la finale. Etre parmi les huit finalistes est un vrai exploit pour le tir féminin égyptien.

Il suffit de savoir que parmi les 44 tireuses, il y avait la tireuse française Céline Goberville, médaillée d’argent à Londres 2012, et double championne d’Europe. Cette dernière a échoué à se qualifier pour la finale. En finale, la compétition était très serrée entre les grandes nations de la discipline, comme la Chine et la Russie, qui ont dominé le podium. Malgré cela, je me suis classée 5e avec 157,1 points.

— Comment avez-vous atteint ce niveau malgré votre jeune âge ?

— Il faut savoir que dans ce sport il faut atteindre le maximum de précision. C’est un sport basé essentiellement sur la concentration, la réflexion et les facultés mentales, plus que la force musculaire. Ainsi, je me suis concentrée et j’ai travaillé dès 2013 avec un psychologue, dans le but d’améliorer mes techniques de concentration et de réflexion qui sont les deux techniques-clés de cette discipline. Je suis en parallèle des exercices de fitness pour améliorer l’endurance du corps. En plus, je me consacre entièrement à l’entraînement.

— Quelles sont vos plus importantes performances ?

— J’ai commencé à pratiquer le tir en 2009. Et à partir de 2012, date de mon intégration au sein de la sélection dames, les bonnes performances s’enchaînent au niveau africain et international. J’ai été classée 5e au JO de la jeunesse en Chine en 2014. J’ai remporté le titre de championne d’Afrique pour trois années successives 2014, 2015 et 2016. J’ai également remporté une médaille d’or aux Championnats arabes en 2014. L’année 2016 était aussi pleine de bonnes performances, car j’ai disputé deux tournois Grand Prix aux Pays-Bas et en Autriche, et où j’ai remporté deux médailles d’or et une autre d’argent.

— Quelles sont vos stratégies à venir ?

— Cette année, je vais terminer ma carrière junior en disputant la Coupe du monde en septembre prochain. En 2017, je vais disputer des tournois dames comme les Jeux méditerranéens et les Mondiaux. Je suis encore très jeune et j’ai la chance de faire mieux. Mon vrai rêve est de devenir la première tireuse à fouler le podium olympique.

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