Pratiquant cette discipline dès l’âge de 8 ans au Centre de jeunesse de Fayoum, Mohamad Ihab (27 ans, 77 kg) s’est vite distingué en dépit de son jeune âge. Il s’entraînait avec son père, ancien haltérophile et entraîneur. Sa passion pour la discipline lui a permis de progresser à grands pas. Ainsi, il rejoint la sélection juniors à l’âge de 13 ans. Il devient l’une des stars de son équipe grâce à sa bonne performance au Championnat national. En remportant la première place pendant 3 années successives au championnat, il a pu rejoindre la sélection seniors à l’âge de 16 ans. A partir de 2007, il a commencé à briller aux compétitions africaines et internationales. En 2007, il se classe 5e aux Mondiaux juniors en République tchèque.
En 2008, il a remporté 3 médailles de bronze et une d’argent aux Mondiaux juniors, tenus en Colombie. En 2009, il commence son parcours chez les seniors en se classant 12e aux Mondiaux. La même année, il remporte une médaille d’or aux Championnats d’Afrique en Ouganda, et une autre médaille de bronze aux Mondiaux.
En 2012, et précisément avant les JO de Londres, le jeune homme est suspendu pendant 2 ans, après avoir été contrôlé positif dans un test antidopage. « Au début, j’ai mal vécu cet épisode de ma vie, mais grâce au soutien de mon entraîneur au sein du club Fayoum, je suis retourné à l’entraînement en 2013 », se souvient-il. Pendant plus d’un an, Ihab s’est entraîné seul avec son entraîneur dans sa ville natale, Fayoum. « Avec l’entraîneur Amr Ramadan, j’ai commencé une nouvelle étape. Il m’a dit que je devais réaliser un exploit international pour oublier le passé », ajoute-t-il. Ainsi, le jeune homme a commencé à s’entraîner d’une manière professionnelle avec l’intention de faire un come-back.
Il a travaillé sur ses records personnels pour les améliorer grâce à un programme bien établi, tout en mettant devant ses yeux les records mondiaux. La suspension a été levée en août 2014 et Mohamad intègre de nouveau la sélection nationale. « Pendant un mois et demi, je n’ai fait que m’entraîner pour revenir en force sur la scène internationale », précise-t-il. Le premier exploit qu’il a réalisé après son retour était 2 médailles d’argent et une de bronze aux Championnats du monde au Kazakhstan. « C’était un vrai exploit, car décrocher 3 médailles aux Mondiaux est une première dans l’histoire de l’haltérophilie égyptienne », note Ihab, en ajoutant que cette performance lui a permis de se classer 5e au niveau mondial.
L’année 2015 était pleine de succès pour le jeune champion, car il a remporté 2 médailles d’or aux Mondiaux des Etats-Unis en soulevant 152 kg à l’arraché et 211 à l’épaulé-jeté. La même année, il remporte trois médailles d’or aux Jeux arabes et se classe 2e au niveau mondial. « A la fin de chaque compétition, je faisais une évaluation de mon niveau. Ce qui m’a aidé à atteindre ce niveau. Je me prépare aux JO non seulement par l’entraînement, mais aussi en visionnant mes compétitions pour connaître mes points faibles », conclut-il.
Sara Samir, la star qui monte
C’est à 18 ans que Sara Samir (63 kg) a fait ses premiers pas dans la sélection dames. Très talentueuse, elle fait parler d’elle en se classant 4e aux Mondiaux de Chine en 2015, où elle réussit à soulever 110 kg à l’arraché et 135 kg à l’épaulé-jeté. Sara a montré son grand talent dès ses débuts au Club de l’institution militaire à Ismaïliya, où elle s’entraînait à l’âge de 10 ans. Grâce à ses bonnes performances, elle rejoint la sélection juniors où elle commence ses premiers pas. Suite à ses exploits au Championnat national, elle a rejoint la sélection seniors à l’âge de 14 ans. « J’étais l’haltérophile la plus jeune de la sélection. Mon entraîneur a remarqué mon talent. C’est lui qui m’a permis de participer aux championnats de la sélection seniors », dit-elle avec fierté.
L’année 2012 était la date de la naissance véritable de cette championne. Elle remporte 6 médailles d’or aux Championnats d’Afrique en Tunisie. « Dans ce tournoi, j’ai remporté 6 médailles. J’ai soulevé 95 kg à l’arraché et 120 kg à l’épaulé-jeté. J’ai été nommée meilleure haltérophile du championnat », confie la jeune fille. Dès lors, les succès ont commencé à se succéder. En 2013, elle remporte 3 médailles d’or aux Mondiaux juniors en soulevant 101 kg à l’arraché et 120 kg à l’épaulé-jeté.
En 2014, Sara commence à briller en remportant des médailles d’or dans tous les tournois qu’elle dispute. Elle remporte 6 médailles d’or aux Championnats d’Afrique juniors. Le vrai exploit interviendra aux Jeux olympiques de la jeunesse en Chine en 2014, où elle remporte une médaille d’or. « C’est la médaille la plus précieuse de ma vie. J’étais la seule haltérophile à remporter une médaille d’or aux JO des jeunes. Je me souviens de tous les détails de cette compétition. Ce tournoi a beaucoup renforcé mon expérience », souligne Sara. La même année, elle dispute les Mondiaux seniors où elle se classe 12e. Elle soulève 104 kg à l’arraché et 125 kg à l’épaulé-jeté. « Dans ce tournoi, j’étais la plus jeune haltérophile. Une 12e place est une bonne performance, car je jouais en présence des grandes haltérophiles de la discipline », ajoute-t-elle. En 2015, elle remporte 3 médailles d’or aux Mondiaux juniors et 3 autres médailles d’or aux Jeux arabes. Les deux premiers exploits de Sara en 2015 en seniors étaient une médaille d’argent à la Coupe du monde en Chine et une 4e place aux Mondiaux. « Lors de la Coupe du monde en Chine, j’ai amélioré mon record en soulevant 105 kg à l’arraché et 130 à l’épaulé-jeté. Aux Mondiaux, j’ai encore fait mieux. J’ai réussi à soulever 110 kg à l’arraché et 135 à l’épaulé-jeté ».
Fière de ses médailles, Sara poursuit son parcours avec beaucoup d’assurance. « L’Egypte va participer aux JO de Rio de Janeiro avec 3 filles. Mes bons records me permettent d’être parmi elles. Je dois donc bien me préparer. Je suis actuellement en stage au Centre olympique de Maadi. Je vais faire avec la sélection trois stages à l’étranger avant les JO. Mon objectif est d’améliorer mes records en soulevant 115 à l’arraché et 145 à l’épaulé-jeté », conclut-elle.
Lien court: