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Pas de JO 2016 pour le volley féminin égyptien

Marianne Youssef, Mardi, 23 février 2016

En volley-ball, les Egyptiennes ont raté leur visa pour les JO de Rio de Janeiro 2016 en terminant 2es aux éliminatoires africaines qui se sont achevées au Cameroun la semaine dernière.

Pas de JO 2016 pour le volley féminin égyptien
La sélection féminine a raté son ticket pour les JO.

Pour décrocher le ticket olympique, il fallait se classer première aux éliminatoires africaines de volley-ball féminin qui se sont achevées au Cameroun la semaine dernière. Malheureusement, la sélection féminine a terminé 2e après sa défaite contre le Cameroun 3-2 dans un match final de très haut niveau. Elle a été suivie par le Kenya qui a terminé 3e. Selon ce résultat, c’est le Cameroun qui a réussi à composter son billet pour les prochains JO, car seul le vainqueur est qualifié pour Rio. Les 2e et 3e doivent disputer un tournoi de repêchage prévu en juin 2016 dans une dernière tentative d’arracher leur billet pour les JO 2016.

Ce rendez-vous du Cameroun a regroupé 7 équipes africaines, à savoir l’Egypte, le Cameroun, le Kenya, l’Ouganda, le Botswana, l’Algérie et la Tunisie. L’Egypte faisait partie de la poule B avec l’Algérie, le Botswana et l’Ouganda. Les vrais rivaux de l’Egypte dans ce tournoi étaient le Kenya et le Cameroun. Elle a disputé 5 matchs : 3 victoires et 2 défaites. Dans le premier tour du tournoi, elle a réalisé un bon parcours : deux victoires contre l’Ouganda 3-0, le Botswana 3-0, et une seule défaite contre l’Algérie 1-3. En demi-finales, elle a réalisé une précieuse victoire contre le Kenya 3-2.

Malgré son échec dans cette mission — participer aux JO de Rio — l’encadrement technique a souligné l’excellent niveau des volleyeuses lors du tournoi. « En demi-finales, les Egyptiennes ont vaincu le Kenya en bloquant la forte attaque des Kényanes. Leur défense impénétrable leur a permis de bloquer l’attaque puissante des Kényanes », explique Ibrahim Fakhreddine, directeur technique de la sélection. Il ajoute que cette performance a surpris l’encadrement technique, car le Kenya est la meilleure équipe sur le continent. Classée 18e au niveau mondial, cette sélection domine le podium depuis des années. Elle a remporté les trois derniers titres continentaux pour atteindre un total de 9 en 17 éditions.

Bonne technique

En finale, les Egyptiennes ont démontré aussi une très bonne technique de jeu contre le Cameroun. « La plupart des volleyeuses camerounaises sont très expérimentées vu qu’elles jouent avec le même effectif depuis 2009. Elles sont connues pour leur forte réception et leur attaque agressive. Mais les Egyptiennes ont pu leur résister. Cela se voit bien dans le petit écart du résultat final, puisque le Cameroun a gagné l’Egypte 3-2. Mais nos volleyeuses étaient épuisées après le match de demi-finales contre le Kenya », assure Fakhreddine.

En fait, c’est la première fois que le volley-ball féminin participe aux éliminatoires qualificatives aux Jeux olympiques. « Le Comité olympique égyptien avait imposé une condition très dure : l’obligation pour la sélection, au cours des tournois disputés, de récolter des points qui la placeraient 8e au niveau mondial. C’était une condition très stricte pour bien préparer la sélection », a assuré Tahani Tosson, ex-joueuse et ex-directrice technique de la sélection.

A noter que le volley-ball égyptien féminin a eu ses heures de gloire : médaille d’or aux Championnats d’Afrique en 1976, 1989 et 2003. Mais il a vite été témoin d’un net recul. Ce n’est qu’en 2011 que l’équipe revient en force en remportant la médaille de bronze aux Championnats d’Afrique. Elle continue ses succès en remportant la médaille d’or aux Jeux arabes du Qatar en 2012.

Une deuxième place dans ces éliminatoires représente donc un bon come-back. « A la fin de l’année 2011, un nouveau directeur de la Fédération a été élu. Il a commencé à réformer l’équipe en faisant appel à certaines joueuses talentueuses de l’équipe juniors. Il a eu recours à un expert slovène pour analyser les matchs joués en vue de préciser les points faibles de l’équipe pour y remédier. L’équipe étant encore jeune, il a augmenté le nombre de tournois et de stages pour l’aider à acquérir une expérience », assure Ahmad Fathi, directeur technique de la sélection.

La sélection n’a pas de grandes chances d’aller à Rio en disputant des tournois de repêchage en juin prochain, vu qu’ils réunissent les grandes sélections européennes de la discipline.

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