Vendredi, 29 mars 2024
COP27 > COP27 >

Un catalyseur d’investissements verts

Amani Gamal El Din , Mercredi, 14 septembre 2022

La ministre de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, a lancé, au cours de la conférence Egypt-ICF 2022, la plateforme nationale d’investissement pour les projets verts intitulée NWFE.

Un catalyseur d’investissements verts

C’est lors d’une table ronde intitulée « Nexus of Water-Food-Energy » (interconnexion entre l’eau, la nourriture et l’énergie) qu’a été lancée la nouvelle plateforme NWFE (tirée des 4 initiales Nexus of Water-Food-Energy), comme un modèle de localisation des solutions climatiques. Selon la ministre de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, le lancement de cette plateforme va de pair avec l’élaboration de la stratégie nationale égyptienne du changement climatique 2050. Ce programme NWFE adopte une approche multipartite pour donner libre cours à des investissements climatiques intelligents au niveau des trois secteurs, de l’eau, de la nourriture et de l’énergie. « L’un des objectifs du programme est de déterminer le rôle de chaque partie concernée et de saisir au vol les opportunités pour catalyser les financements requis et les investissements afin de soutenir l’agenda climatique », a déclaré Al-Mashat.

Le champion de haut niveau de l’Onu pour la COP27, Mahmoud Mohieddine, a, pour sa part, déclaré que NWFE est une manière d’accorder la priorité aux projets relatifs au climat dans les trois secteurs de l’eau, de la nourriture et de l’énergie, à l’heure où les indicateurs globaux pointent du doigt une demande croissante de 35% en 2030 à cause du boom démographique de la planète qui atteindra 8,5 milliards d’êtres humains en 2023. Mohieddine a noté que la moitié de ces habitants sera cantonnée dans 8 pays dont 5 en Afrique, ce qui augmentera les défis qu’affrontent les pays en développement pour réaliser le développement durable, surtout après le Covid-19 et la guerre en Ukraine qui ont obstrué la voie du développement.

Amina Mohammed, députée du secrétaire général de l’Onu, a déclaré, pour sa part, que l’Afrique a, à elle seule, besoin de plus de 500 milliards de dollars pour achever l’accès universel à l’énergie d’ici 2030. Le fossé financier de l’adaptation climatique pour le continent se situe aux alentours de 440 milliards de dollars. Ainsi elle a loué les efforts de l’Egypte dans la création de la plateforme NWFE qui est une feuille de route pour la localisation des solutions climatiques.

La plateforme NWFE est un vrai catalyseur d’investissement. Elle a été conçue conformément aux visions et stratégies nationales afin d’encourager des formes innovatrices de financement nécessaire, dont les outils sont nombreux comme le financement mixte, l’échange dette contre la nature et les partenariats. « Le message principal de la plateforme NWFE est de procurer le soutien nécessaire aux pays africains pour accomplir leur agenda de développemental concernant les projets d’adaptation et d’atténuation climatiques, tout en assurant les liens avec tous les Objectifs du Développement Durable (ODD) », a affirmé Al-Mashat.

La ministre a expliqué les procédures de financement et a déclaré que « sous la NWFE, chaque pilier intègre un partenaire de développement ou une institution multilatérale afin d’assurer des provisions financières effectives, l’infrastructure et la technologie nécessaire pour un secteur spécifique ». Elle a clarifié que la Banque Africaine de Développement (BAD) est le partenaire pour le pilier de l’eau, le Fonds international du développement agricole (IFAD) est le partenaire pour la sécurité alimentaire, alors que la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) est le partenaire au niveau du pilier de l’énergie.

En effet, en marge de la conférence, la BAD et le ministère de la Coopération internationale ont signé le document « Country Strategy Paper 2022-2026 (CSP) ». Les objectifs principaux de celui-ci sont de développer des pratiques agricoles intelligentes et de croître la capacité de génération d’énergies renouvelables. « Le portefeuille actuel de la BAD avec l’Egypte s’élève à 6,73 milliards de dollars et un milliard de dollars dédiés aux opérations du secteur privé dans des domaines-clés incluant la production manufacturière, le secteur financier, les transports, l’eau et l’agriculture », a précisé Kevin Kariuki, vice-président de la BAD pour l’énergie et la croissance verte, notant que d’autres opportunités seront explorées sous la plateforme NWFE dans des zones prioritaires. « D’autant plus que l’Egypte a travaillé conjointement avec la banque sur une liste couvrant des projets développementaux divers, sur l’eau, le drainage sanitaire, le transport, l’industrie, les finances et l’agriculture », souligne la ministre. Al-Mashat a, de son côté, expliqué que la NWFE est soutenue par la stratégie climatique de l’Egypte 2025, qui implique un ensemble de projets d’adaptation et d’atténuation climatiques reflétant les liens existant entre l’action climatique et les efforts de développement.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique