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Après le jeûne, le régal !

Hanaa Al-Mekkawi , Jeudi, 31 mars 2022

Qui dit Ramadan dit bonne chère. Une table garnie à chaque iftar, combinant plats traditionnels et nouveautés. Loin de la concurrence entre restaurants et pâtisseries, le mieux est certainement le fait maison. Voici quelques recettes de base pour un Ramadan bien délicieux !

Après le jeûne, le régal !

La soupe pour commencer

Que ce soit en hiver ou en été, déguster un bol de soupe bien chaude est la meilleure chose à faire pour rompre le jeûne. On avertit ainsi l’estomac d’une manière délicate et saine que le jeûne s’est terminé et que la nourriture va bientôt être là. Alors pour une soupe traditionnelle, on fait revenir du poulet dans une matière graisse pour quelques minutes. Puis on ajoute de l’eau, un oignon, une feuille de laurier, du céleri, de la cardamone, une tomate et les épices que l’on aime en préférant les épices non moulues. Et on laisse bouillir. Une fois le poulet est cuit, on l’enlève. Dans une poêle, on fait revenir les langues d’oiseau dans du beurre ou de l’huile jusqu’à obtenir une couleur dorée, puis y ajouter le jus de poulet et laisser bouillir quelques minutes. Si on n’a pas de langue d’oiseau, le vermicelle peut faire l’affaire. Quelques gouttes de citron rehaussent le goût. Une soupe idéale même quand il fait chaud, et qui ne gave pas trop pour que l’on puisse manger le reste.

Des jus pour s’hydrater

Privé de liquide pendant les heures du jeûne, il est indispensable de s’hydrater correctement le soir. En plus de l’eau, une variété de jus naturels s’occupe de cette mission. Jus de kharroub (à base de caroubier), karkadé (hibiscus), qamareddine (jus fait à base de pâte d’abricot) et Tamr Hendi (tamarin) sont les best of. Plusieurs jars de jus de plusieurs genres pour satisfaire tous les goûts sont posés sur la table durant toute la période qui s’étend entre l’heure de l’iftar, au coucher du soleil, jusqu’à l’aube, temps du début du jeûne. Excellent remède pour les problèmes d’hypertension, le sirop de karkadé est l’une des boissons les plus utilisées en période de Ramadan. Pour la préparation, verser de l’eau bouillante sucrée sur les fleurs d’hibiscus séchées. Laisser plusieurs heures avant de retirer les fleurs en passant le mélange par une passoire. Ajouter de l’eau ni nécessaire. A boire bien frais.

Des desserts pour la soirée

Le Ramadan, c’est le mois des desserts orientaux par excellence. On les consomme avec appétit pour compenser les calories perdues pendant le jeûne, mais surtout pour se faire plaisir.

Leur préparation avec diverses variétés est un art hérité chez les familles, où les femmes se vantent de leurs compétences dans la préparation de ces pâtisseries à base unique de farine, de beurre, de sucre et de noisettes. Les plus connus sont la konafa, les katayef, la basboussa et le baklava. Les ingrédients sont plus ou moins les mêmes, mais le produit change selon les quantités et la manière de préparation. On les déguste tout de suite après le repas avec du thé, on les offre aux visiteurs et on les échange comme cadeaux. Mais c’est sans doute la konafa qui trône. Pour la préparer, on commence par faire le sirop : 1 verre d’eau pour 1 verre de sucre que l’on mélange et que l’on met sur un feu vif, puis sur feu doux, en y ajoutant le jus d’un demi citron et de la vanille. Eteindre le feu après une dizaine de minutes, quand le mélange commence à s’épaissir et à avoir une couleur légèrement jaunâtre. Le laisser refroidir. Entre temps, bien mélanger les lambeaux de konafa avec du beurre, poser la moitié de la quantité dans un moule bien beurré et tasser bien avec la main (si on veut que le mélange soit bien compact, mettre dessus une marmite remplie d’eau). Mettre la farce que l’on veut, des noisettes ou autres fruits secs, de la crème au lait, etc. puis mettre le reste de la konafa en la tassant bien. Enfourner le moule jusqu’à ce qu’il soit doré et verser le sirop tout de suite : la konafa doit être bien chaude et le sirop à température ambiante.

Le foul pour le souhour

« Si nous sommes Egyptiens, alors on est fait de foul », ainsi diton, car le foul médammès « les fèves cuites » est un élément toujours présent sur la table de la majorité des Egyptiens, essentiellement au petit-déjeuner, mais parfois aussi dans d’autres repas. Pendant le Ramadan, le plat de foul devient indispensable à chaque souhour (repas qu’on mange avant l’aube, avant de commencer le jeûne du lendemain), car il permet d’être rassasié plusieurs heures. Très nourrissant et difficile à digérer, on dit que c’est « le clou du ventre » et évite la sensation de faim. Pour préparer les fèves à la maison, mieux vaut les tremper d’abord dans de l’eau froide toute une nuit. Ensuite, mieux vaut le faire cuire dans une « dammassa », une marmite spéciale, et ajuster la quantité, car trop ou trop peu de foul dans une dammassa risque de faire rater la recette. Y ajouter de la tomate concassée, un peu de lentille et quelques gousses d’ail. Juste après l’ébullition, mettre sur feu très doux et laisser pendant plusieurs heures, en évitant de lever le couvercle. Avant de manger, on les met dans un plat sans les égoutter, on les écrase et on assaisonne à son goût avec essentiellement de l’huile, du citron, du cumin et du sel.

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