L’écrivaine jordanienne Samiha Khreis est née à Amman en août 1956. La carrière diplomatique de son père lui permet de se déplacer dans plusieurs villes arabes, comme Doha, Khartoum et Le Caire, où elle fait des études en lettres anglaises à l’Université du Caire. En 1987, elle intègre l’équipe rédactionnelle du journal Al-Ittihad dans l’émirat d’Abu-Dhabi, et y est initiée à l’écriture journalistique. De retour à Amman, elle travaille au journal Al-Dostour, puis rejoint le journal Al-Raëi.
Son oeuvre littéraire s’inspire largement des pays où elle a vécu, soit d’un mélange entre le quotidien de ces villes et le patrimoine arabe. Cela est évident dès son premier recueil de nouvelles, Maa Al-Ard (avec la terre, éditions Al-Ayam, Khartoum, 1978), et dans son roman Rehlati (mon parcours, aux éditions Al-Haytham, Beyrouth 1980). Sa créativité a atteint son apogée avec ses deux romans sur l’esclavage au Soudan Fostoq Abid (pistaches d’esclaves) et Babanous.
Khreis a obtenu le prix d’encouragement de l’Etat jordanien en 1997, pour son roman Chagaret Al-Fohoud, Taqassim Al-Haya (l’arbre aux guépards, improvisations de vie). Elle a également reçu le prix tunisien d’Aboul-Qassem Al-Chabi en 2004, pour son roman Dafater Al-Toufan (les carnets du déluge). En 2007, elle a obtenu le prix de l’institution Al-Fikr Al-Arabi (la pensée arabe) pour l’ensemble de son oeuvre. Et enfin, elle a décroché le prix d’estime de l’Etat jordanien en 2014, et l’ordre du mérite du roi Hussein en 2015. Elle a été traduite vers l’anglais, l’espagnol et l’allemand .
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