Le prix de la septième Rencontre internationale du Caire sur la créativité romancière arabe a été remporté par le romancier et ancien ministre palestinien de la Culture, Yahia Yekhlef, pour l’ensemble de son oeuvre. La statuette, symbole du Conseil suprême de la culture, ainsi qu’une somme de 250000 L.E. (15000 dollars), ont été attribuées à Yekhlef, lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2019, qui s’est déroulée le 24 avril dernier. Le jury était composé des écrivains et critiquesMohamed Salmawy (président, Egypte), Ibrahim Al-Saeafine (Jordanie), Ietedal Osman (Egypte), Al-Habib Al-Salemi (Tunisie), Hussein Hamouda (Egypte), Saeid Yaqtine (Maroc), Magzoub Eidros (Soudan), Nabil Soliman (Syrie), Amin Zaoui (Algérie) et Taleb Al-Rifaei (Koweït). Selon le jury, Yekhlef a refondu le roman palestinien après son époque classique. Il a partagé avec son peuple la misère des camps et l’amertume de l’exil. Son oeuvre s’appuie sur son expérience personnelle et sincère, de quoi lui permettre de toucher les simples lecteurs. Yekhlef a su préserver l’histoire de son peuple et a éternisé de par ses écrits la tragédie des Palestiniens. La décision de lui attribuer le prix a été prise par consensus, sans vote.
Yahia Yekhlef est un auteur prolifique. Lauréat du prix Qatara en 2016, il a publié plusieurs recueils de nouvelles et romans, dont entre autres le roman Bohayra Warä Al-Rih (un lac au-delà du vent), qui lui a valu le prix d’Estime de l’Etat, en 1990. Militant politique, il a dénoncé, à travers sa plume, l’injustice de la politique israélienne et le silence de la communauté internationale face aux injustices commises à l’égard du peuple palestinien. Yekhlef a également écrit Télka Layla Tawila (c’était une longue nuit), un roman sur la piraterie de l’avion de Yasser Arafat dans le désert de la Libye. Al-Yad Al-Dafiä (la main chaude) est un autre roman dont l’intrigue repose sur d'anciens contes populaires transmis par voie orale.
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