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Journées égyptiennes à Milan

Moustapha Taher, Dimanche, 24 septembre 2017

L’Egypte d’hier et d’aujourd’hui sera à la tête des festivités culturelles et artistiques de l’automne à Milan.

« En collaborant avec le musée des cultures MUDEC, la ville italienne célèbre les relations historiques entre l’Egypte et l’Italie, de sep­tembre à décembre », avance Wael Farouk, pro­fesseur de littérature arabe à l’Université catho­lique de Milan, sélectionné par la ville dans un comité formé de trois académiciens qui organi­sent l’agenda des festivités. Il insiste que durant ces trois mois, l’Egypte, entre civilisation ancienne et rythme du quotidien, sera l’invitée des salles des universités, des musées, mais aussi des grandes places et avenues milanaises. « De la vallée du Nil à la vallée de Bo, un fleuve de beauté qui coule », parmi les activités de ce pro­gramme figurera un colloque sur l’histoire de l’architecture moderne en Egypte et la compo­sante italienne qui y existe, par Khaled Azab, directeur du secteur des projets de la Bibliotheca Alexandrina, ou un colloque sur le rapport entre le foot et la culture incarnant les relations égypto-italiennes, par l’écrivain Amr Khafagui.

Wael Farouk parie sur la puissance intellec­tuelle de l’Egypte aujourd’hui. Il affirme, dans ses propos à Al-Ahram Hebdo, que les res­sources culturelles de l’Egypte sont intaris­sables, si l’on compte le nombre des écrivains, artistes et ceux qui travaillent et créent dans la culture, cela dépasse le recensement d’une popu­lation entière. Il ajoute : « Mais le problème réside dans la gestion culturelle, car ceux qui travaillent dans ce domaine ne se rendent pas compte de l’importance de l’Egypte des points de vue politique et économique. On n’épuise pas seulement nos ressources, mais il nous arrive de tirer sur nos propres pieds ! » Pourtant, il loue le rôle que joue des institutions culturelles à l’étranger, comme l’Académie égyptienne à Rome, dirigée par Géhane Zaki, qui est fréquen­tée par un public intéressé et très diversifié. Quant aux festivités égyptiennes à Milan, Wael Farouk espère que le ministère de la Culture contribuera par l’envoi de troupes musicales et des expositions artistiques qui aideraient au suc­cès de ce programme .

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