Un vent de jeunesse traverse les couloirs et les salles de réunion de la 4e rencontre annuelle de Ecrire la Méditerranée. Les étudiants de l’Université d’Alexandrie sont venus en nombre assister aux débats.
Ils cherchent à rencontrer les écrivains, venus des deux rives du bassin, pour se préparer au concours. Car cette année, les étudiants écrivent eux-mêmes les portraits de plusieurs participants, comme l’explique Tatiana Weber, directrice de l’Institut français d’Egypte à Alexandrie. Les textes des étudiants seront ensuite soumis à un jury de journalistes francophones. Le gagnant verra son texte publié dans les colonnes d’Al-Ahram Hebdo. Le thème de l’édition 2013 est Méditerranée des exils. Des écrivains égyptiens, français, syriens, grecs et turcs ont donné leurs visions sur ce thème. « J’ai eu l’idée de ce thème alors que j’écoutais Amin Maalouf parler à la radio sur son dernier roman intitulé Les Désorientés, explique Tatiana Weber. Je me suis dit que c’était un thème qui allait avec Alexandrie, considérée depuis de longues années comme une ville cosmopolite. C’est un paradis perdu pour beaucoup de gens qui ont quitté leur pays, qui ont été obligés de partir ». C’est au grand romancier égyptien d’expression française, Albert Cossery, que cette rencontre était dédiée. Il aurait eu 100 ans cette année.
Initié en 2010, Ecrire la Méditerranée est un événement proposé par l’Institut français d’Egypte à Alexandrie, la Bibliotheca Alexandrina et le Centre méditerranéen de littérature, avec le soutien de la fondation Anna Lindh, du Sofitel, de l’association Gudran, du Centre d’études alexandrines et d’Al-Ahram Hebdo, avec la contribution de l’Université d’Alexandrie, de l’Université Senghor et du Lycée français d’Alexandrie. Les principaux « exilés » au propre ou au figuré sont : Ibrahim Abdel-Méguid (Egypte), Vassilis Alexakis (Grèce, France), Maram Al-Masri (Syrie), Isabelle Alonso (France), Mohamed Al-Dahshan (Egypte), Louis Gardel (France), Golo (France), Nedim Gürsel (Turquie), Minna Sif (France) et Bahaa Taher (Egypte), aux côtés du dramaturge et metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad, invité d’honneur de l’édition.
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