
Fondée en 2000 à l'appel du prince Khaled Al-Fayçal, la fondation de la pensée arabe se définit comme une organisation internationale non lucrative, sans lien avec les régimesde la région.
La 14e édition de la conférence annuelle de la Fondation de la pensée arabe (ATF) se tiendra en Egypte du 6 au 8 décembre, sous les auspices du président de la République égyptien. Une donnée importante qui marque un élan dans l’itinéraire de la fondation internationale indépendante, surtout si l’on sait qu’elle s’allie à la Ligue arabe, en célébrant les 70 ans de sa création (1945), et en prenant pour thème principal : « La complémentarité arabe : Les défis et les débouchés ».
Dans un contexte de crises, de dichotomies arabes et de guerres (Syrie), l’organisation régionale, composée de 22 Etats arabes, est appelée à insuffler la vie dans ses objectifs de base, à savoir : renforcer les relations politiques, économiques et culturelles entre les pays membres et jouer le rôle de médiateur en cas de conflit. La conférence de la Fondation de la pensée arabe tente de jouer une partition à deux mains avec la Ligue arabe. Se définissant en tant qu’organisation internationale non lucrative, sans lien avec les régimes de la région, sans orientations sectaires, ni affinités avec les partis politiques, elle s’affirme comme une « initiative solidaire entre la pensée et la fortune afin de développer les principes fondateurs de la nation … », tout en accordant une importance aux diverses disciplines de la connaissance, et au fait d'unifier les efforts culturels et intellectuels pour sauvegarder l’identité de la nation.
Il s’agit donc d’un exemple concret, et fortement loué, de la coopération entre l’institution officielle et la société civile. Ainsi, l’une des annonces importantes des journées consacrées à la complémentarité arabe, dans les locaux de la prestigieuse Ligue arabe, est celle de la publication du 8e rapport arabe sur le développement culturel. Ce rapport annuel suit une méthodologie déclarée. Or, à travers l’organisation de six ateliers ayant précédé la publication du rapport, l’on a pu étudier de près, et en intégrant les différentes parties arabes concernées, des sujets principaux sur la voie de la complémentarité arabe, comme les domaines militaire et sécuritaire. Les spécialistes arabes participants ont appelé à déduire des synthèses autour des entraves de l’accord sur la défense arabe commune. Un autre dossier débattu lors des ateliers était la complémentarité économique arabe. Les discussions ont abordé la réalisation du marché arabe commun, la corruption comme l’une des raisons de la détérioration économique et de l’étouffement social, en envisageant les procédures capables de lui faire face. Or, le fait de tolérer la corruption était l’une des erreurs graves commises dans le monde arabe, et il importe, dans ce contexte, et selon les spécialistes, de développer le cadre juridique qui contribuera à mettre fin aux aberrations de la corruption. Les dernières conférences annuelles de l’ATF, en 2014 et 2013, ont eu lieu à Dubaï, et ont débattu des thèmes de l’intégration arabe : le rêve de l’unité et la réalité de la division, et la création des opportunités de travail à la jeunesse, dans un défi de garantir 80 millions d’emplois en 2020.
L’un des objectifs principaux de la Fondation de la pensée arabe est de proposer une ambiance innovatrice et d’encourager les innovateurs dans le monde arabe. C’est pourquoi elle consacre un prix annuel « Le prix de la créativité arabe » d’une valeur de 50 000 dollars dans 7 domaines distincts : créativité scientifique, technologique, économique, sociale, médiatique, littéraire et artistique. Ont déjà été décorées des figures charismatiques égyptiennes, comme le comédien Adel Imam, le journaliste et écrivain Salama Ahmad Salama, le critique et académicien Gaber Asfour, et l’historien Khaled Azab .
La Fondation de la pensée arabe
Moässasset Al-Fikr Al-Arabi (Fondation de la pensée arabe) a été fondée en 2000, à l’appel du prince Khaled Al-Fayçal et à la suite de l’événement Beyrouth capitale de la culture arabe. Les prix de la créativité arabe seront décernés lors d’une cérémonie à l’hôtel Intercontinental Semiramis du Caire le 7 décembre en présence du président de la fondation, le prince Khaled Al-Fayçal, et du secrétaire général de la Ligue arabe, l’Egyptien Nabil Al-Arabi.
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