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Mohamad Al-Baaly : On est un pont entre les subcultures

Nada El-Hagrassy, Lundi, 09 février 2015

Du 14 au 20 février se tient le premier Festival littéraire du Caire. Mohamad Al-Baaly, l’un des principaux organisateurs, explique que cette première édition mettra en valeur les écrivains d’Europe de l’est.

Mohamad Al-Baaly
Mohamad Al-Baaly, l’un des principaux organisateurs du premier Festival littéraire du Caire.

Al-ahram hebdo : Comment est née l’idée d’un festival litté­raire indépendant ?

Mohamad Al-Baaly: On a déjà organisé le premier festival des « Comics » qui a connu un très grand succès. Fier de ce succès, on a décidé d’organiser un festival litté­raire.

Le ministère de la Culture, Sefsafa pour les consultations culturelles, une branche de notre maison d’édi­tion, la faculté d’Alsun et l’Institut Goethe, en sont les principaux orga­nisateurs. Nous avons déjà choisi le thème « Dialogue entre les diffé­rentes cultures et générations » et les lieux regroupés entre Le Caire fatimide et khédivial: la maison Al-Séheimi, Al-Sett Wassila, Wékalat Al-Ghouri, l’Atelier du Caire, le Centre culturel Doum

— En quoi ce festival se détache-t-il des autres organisés sous des thèmes similaires ?

— Le dialogue entre les cultures et les générations est un vaste sujet. Notre festival se distingue par ses invités: on s’est voulu un pont entre les « subcultures ». Loin de présen­ter les grands classiques de la litté­rature occidentale, on invite des écrivains d’Europe de l’Est et des pays de l’Ex-Union soviétique, des pays qui ont une littérature très riche, mais encore mal connue du public égyptien. Ce festival se veut être un pont entre la littérature égyp­tienne et arabe et la littérature occi­dentale peu connue.

— Les relations politiques entre l’Egypte et la Turquie sont ten­dues. Pourtant, vous avez tenu à avoir Orhan Pamuk en invité d’honneur …

— Nous sommes une institution presque intégralement indépendante. Les relations politiques entre les pays sont liées aux conflits d’intérêts. Au contraire, la culture est un pont entre les peuples. Le dialogue entre les cultures ne doit pas être influencé par les différends politiques.

Les participants au 1er Festival littéraire du Caire

Orhan Pamuk
Orhan Pamuk.

Orhan Pamuk, invité d’honneur. Prix Nobel de la littérature en 2006, ses oeuvres ont été traduites en 34 langues.

Humphrey Davis : Traducteur arabe-anglais. Il a étudié la langue arabe à l’Univer­sité de Cambridge et à l’Université améri­caine du Caire.

Christoph Peters : Ecrivain allemand, plu­sieurs de ses oeuvres, dont la plus célèbre est Chambre dans la maison de la guerre, se dérou­lent au Caire.

Petra Hulova : Ecrivain tchèque, elle est devenue célèbre avec son roman Mémoire de ma grand-mère en 2002.

Stanislavski Strasburger : Ecrivain polonais. Il signe ses oeuvres sous le pseudonyme Jan Su Bart.

Ilma Rakusa : Poète, essayiste et journaliste suisse, il est membre de l’Acadé­mie allemande de Langue et Littérature. Ses oeuvres littéraires ont été traduites en 15 langues, dont l’arabe.

Parmi les invités arabes :

Hamour Zeïda, romancier soudanais, lauréat du prix Naguib Mahfouz en 2014.

Soliman Al-Luzi, Liban.

Fadi Zagmut, Oman.

Mohamed Oftah Al-Taee Al-Asfar, Libye.

Parmi les invités égyptiens :

Mansoura Ezzeddine, la jeune écrivaine Arouh Gamal, Asmaa Al-Cheikh, le poète Ahmad Al-Chahaoui, Walid Abdel-Moneim, Hamdi Al-Gazzar, le traducteur Abdel-Réhim Youssef, le journaliste Ahmad Chawqi, Laïla Galal Rezq, ou encore Chérine Aboul-Naga.

Pour plus d’information : www.cairolitteraturefestival.net

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