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Rasha Adly : On a besoin de revisiter certaines périodes de l’Histoire

Rasha Hanafy, Lundi, 23 août 2021

L’auteure nous livre les dessous de son oeuvre qu’elle considère comme un roman documentaire. Entretien

Rasha Adly

Al-Ahram Hebdo : Comment est née l’idée de ce roman ?

Rasha Adly : Je suis tombée sur un ouvrage bien documenté sur la Guéniza du Caire, publié par le Centre national de la traduction. Une vraie découverte pour moi, ne sachant pas grand-chose sur la question. J’ai ensuite effectué une recherche sur ces documents et j’ai décidé de rédiger un roman, en m’en inspirant. J’ai travaillé dessus pendant un an et huit mois.

— Est-ce que le personnage de Manuella, la chercheuse, vous ressemble en quelque sorte ?

— Souvent, il y a des détails qui concernent l’auteur qui figurent inconsciemment dans la fiction. Manuella et moi-même, nous partageons le fait d’avoir perdu le mari. Nous affrontons la vie seules et nous assumons la responsabilité de nos enfants.

— Comme d’habitude, vos oeuvres mêlent art, littérature et histoire. Ce dernier roman n’y échappe pas …

— Mes études sur l’histoire de l’art influencent sans doute mes écrits. Derrière chaque peinture ou toute oeuvre artistique, il y a une histoire politique, culturelle et sociale. Il en est de même pour les textes.

— Vous aimez aussi superposer plusieurs époques, lier passé et présent … Est-ce une ligne que vous allez poursuivre dans vos prochaines oeuvres ?

— Si on traite exclusivement de l’histoire, l’écriture deviendra rigide, alors que le fait d’entremêler deux ou plusieurs époques, cela donne de la vivacité au texte. Le recours au passé me permet également de faire de la projection politique, de réviser certaines idées ou des croyances préétablies. On a besoin de revisiter certaines périodes de l’Histoire, de redécouvrir des personnalités qui ont subi des injustices.

— Le thème des débuts du sionisme est-il un sujet qui vous intéresse particulièrement ?

— C’est un roman documentaire, qui aborde la colonisation et le sionisme. Quelque part, le rôle de l’écrivain est de défendre ses convictions. Le fait de traiter de personnages vrais, inconnus des lecteurs m’a toujours intéressée. Cette fois-ci, j’ai traité du savant et philosophe Moïse ben Maïmonide, mettant en lumière son périple et tous les obstacles qu’il a affrontés.

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