Poésie
Après 13 ans d’absence, le poète et romancier palestinien Mourid Al-Barghouti retourne avec un nouveau recueil de poèmes intitulé Estaïqez Kay Tahlam (réveille-toi pour rêver). Le recueil est publié chez la maison d’édition libanaise Riad Al-Rayyes. Al-Barghouti est un poète et écrivain palestinien né le 8 juillet 1944 à Deir Ghassana en Cisjordanie. Au milieu des années 1960, il part poursuivre ses études à l’Université du Caire en Egypte. Après la guerre de 1967, Mourid enseigna d’abord comme professeur à l’Université du Koweït. C’est lors de cette période qu’il commença à apporter un vif intérêt à la littérature et à la poésie. Ses premiers écrits sont publiés dans les journaux de Beyrouth et du Caire. Il noue également d’intimes relations avec le caricaturiste palestinien Naji Al-Ali qui, lui aussi, travaillait au Koweït. En 1970, Mourid épouse la romancière et académicienne égyptienne Radwa Ashour qu’il avait rencontrée deux ans plus tôt à l’Université du Caire. Ils eurent un unique enfant, Tamim Al-Barghouti, qui est l’un des plus grands poètes palestiniens du moment. Après 30 ans d’exil, les accords d’Oslo permettent enfin à Mourid, sa femme et son fils de regagner Ramallah en 1996. Ce retour à la terre natale a inspiré au poète une nouvelle autobiographique intitulée J’ai vu Ramallah qui lui valut, l’année de sa sortie, la médaille littéraire de Naguib Mahfouz.
La Culture à la Douma
Une journaliste et députée connue pour ses louanges de Staline et ses idées ultraconservatrices a été nommée la semaine dernière à la tête de la Commission pour la Culture à la Douma, la chambre basse du parlement russe. Les responsables de la Douma ont salué, dans un communiqué annonçant sa nomination, les « qualités professionnelles et personnelles » et le « regard très sobre sur les choses » d’Elena Iampolskaïa, dont la candidature avait été avancée par le parti au pouvoir Russie unie. « Il n’y a que deux forces capables de maintenir la Russie au-dessus du gouffre. La première s’appelle Dieu et la deuxième Staline », avait-elle assuré dans un article en 2007 dans le journal Izvestia. Journaliste devenue députée en 2016, Elena Iampolskaïa est également connue pour avoir apporté son soutien à une loi controversée de 2013 qui punit la « propagande homosexuelle auprès des mineurs », dénoncée par les ONG de défense des droits de l’homme. Le metteur en scène Iosif Reichelgaus a qualifié de « monstrueuse » la nomination d’Elena Iampolskaïa, tandis que d’autres représentants des milieux culturels russes, comme l’écrivain nationaliste Zakhar Prilepine, l’ont saluée. Le poste de président de la commission pour la culture à la Douma était vacant depuis la mort du cinéaste Stanislav Govoroukhine en juin.
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