Avant janvier 2011, il y existait déjà une prolifération des maisons d’édition en Egypte. Cette vague a atteint son apogée avec la révolution. « Cette vague s’explique par la présence d’une jeunesse motivée par des idées de changement qui s’est penchée notamment sur les titres politiques », affirme Mohamad Al-Baali, l’un des fondateurs et actuel directeur de la maison Safsafa.
L’autre facteur fut l’absence momentanée de « permis de sécurité » délivrés aux maisons d’édition par les autorités. Cette absence de contrôle a encouragé entre 60 et 100 maisons d’édition à ouvrir leurs portes durant cette période.
Atteignant aujourd’hui 85 titres à son actif, Safsafa a commencé ses activités en 2010 par la publication d’un recueil de poèmes. Elle s’est vraiment fait connaître grâce à la publication d’un ouvrage courageux, publié à la veille de la révolution de 2011, La Tentation du pouvoir absolu, de Basma Abdel-Aziz, qui analysait le rapport du citoyen avec la police à travers l’Histoire.
Au départ, Safsafa a organisé et contribué à plusieurs activités culturelles comme l’organisation du Festival musical de Sayed Darwich, icône de la musique égyptienne du début du siècle dernier. En effet, Safsafa reste fidèle à son critère fondateur, celui d’offrir une culture pour tous, hors des quartiers riches et hors de la capitale. Elle a organisé en 2015 le premier Festival littéraire du Caire et le premier Festival des comics. Elle a également créé le projet de la bibliothèque-café censé sortir les activités culturelles du petit cercle du Caire .
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