Jeudi, 28 mars 2024
Al-Ahram Hebdo > Arts >

Hymne à la bonne humeur

Houda El-Hassan, Mardi, 24 mars 2015

Les dernières chansons du Sénégalais Salam Diallo passent en boucle sur les radios africaines et françaises. Radioscopie d'un album qui respire la joie de vivre.

Hymne à la bonne humeur
Le chant de Diallo sème l'optimisme.

Vous souvenez-vous du chanteur sénégalais Salam Diallo ? Celui qui a créé le buzz, l’été dernier, en lançant la très folâtre danse Ebola, lors de l’un de ses concerts présentés à Dakar ? Figurez-vous que ce n’était qu’un simple teasing, un avant-goût du thème de son nouvel album, entièrement dédié à la paix et à l’optimisme.

« Le thème central de mon album de 2015 est l’optimisme, la joie de vivre, la sérénité. Ces états d’âme qui nous poussent à accepter la vie telle qu’elle est. Malgré le mauvais climat politique, malgré les déboires de l’équipe sénégalaise lors de la dernière CAN, et malgré le virus Ebola qui finira par se dissiper, tel que n’importe quel mauvais souvenir », dit-il à l’Hebdo.

En effet, si le virus Ebola frappe de plein fouet le Sénégal, parmi d’autres pays africains, Salam a décidé de profiter de sa réputation de porteur de voix pour passer un message à la fois optimiste, rassurant et inhabituel : « La vie vaut vraiment le coup d’être vécue jusqu’au bout quelles qu’en soient les circonstances. Car les maladies épidemiques et pandémiques réussissent, malheureusement, à coûter la vie à plusieurs personnes, mais n’iront pas jusqu’à voler la joie de vivre aux survivants ou aux amoureux de la vie, les adeptes du carpe diam. Heureusement, la science fait des miracles, ou du moins, de son mieux pour que l’on cesse d’entendre parler de ce mal, mais entre-temps, nous sommes obligés de vivre chaque instant comme s’il n’allait jamais revenir. Pour les non-francophones, c’est ce que disent, en gros, les chansons de cet album, chanté presque entièrement en wolof », ajoute-t-il.

Lors de son dernier concert, tenu à Paris, Salam a présenté Thieguine, le single phare de son album « Diam la paix », une chanson qui inspire la joie de vivre.

L’album lancé il y a quelques semaines compte douze titres à travers lesquels il traite, aussi, de la diversité culturelle du Sénégal et de l’amour au sens large.

« Un chanteur se doit de répondre aux attentes de son public. Voire de ses publics s’il en a plusieurs et s’ils sont diversifiés. Autrement dit, nous vivons à une époque où les arts sont devenus indissociables de la politique, des problèmes sociaux. Bref, de l’actualité. Autant concilier son répertoire avec le vécu de ses fans ! », lance le chanteur.

Chanteur, animateur et danseur très connu au Sénégal, l’artiste a invité Fatou Guéwel, une star sénégalaise montante, à chanter avec lui en featuring, lors de cet album chanté en français et en wolof.

Yekini, Thieguine, Lamb Serere et Sérigne Saliou, sont les chansons du moment au Sénégal. Et, sans aucun doute, elles promettent de cartonner, l’été prochain. Rythmées, guillerettes et entraînantes, ces chansons s’inscrivent dans le mbalakh, un registre musical dans lequel le chanteur excelle depuis plus d’une décennie.

Au début de sa carrière entamée dans les années 1990, Diallo était musicien et danseur au sein du groupe Super Diamono. Quelques années plus tard, en 2004, il se lance en solo avec « ndokole », un album aux rythmes endiablés qui fait fureur pendant de longues années.

Ces trois derniers mois, Diallo était en tournée européenne. Puis il est retourné à Dakar, où il tente de gérer son planning overbooké. Et dire qu’il a failli renoncer à la chanson à cause de son amour pour l’animation …

Fidèle à son habitude de vouloir ratisser large, le chanteur sénégalais Salam Diallo affirme que ce nouvel album se veut un clin d’oeil aux Sénégalais expatriés, mais aussi à ceux résidant au pays du Baobab.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique