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Ashraf Reda : Le masque ferait peut-être partie de nos accessoires vestimentaires, après le déconfineme

Lundi, 11 mai 2020

3 questions à l’artiste Ashraf Reda, fondateur de l’association ARAC et promoteur de l’idée Mask Mania 2020.

Ashraf Reda

Al-Ahram Hebdo :Vous avez choisi comme slogan « Dessine sur ton masque » ou Mask Mania 2020. Comment est née l’idée de cette initiative lancée par l’association culturelle que vous présidez, ARAC ?

Ashraf Reda: Je me suis interrogé : qu’est-ce que je peux faire pour encourager les gens à porter des masques sans rechigner ? Et ce, dans le but de soutenir le ministère égyptien de la Santé, à l’heure du Covid-19. De plus, pour communiquer la beauté des arts plastique à tous. D’où l’initiative que j’ai lancée, en mars dernier, « Mask Mania 2020 », faisant appel à plusieurs artistes égyptiens pour concevoir, chacun dans son style, des masques différents. Des peintures, des dessins, etc. servent à documenter ce moment important de notre histoire. Les oeuvres en question doivent être totalement exécutées sur les masques. Et les artistes participants doivent se prendre en selfies, tout en portant leurs masques. Une fois que l’artiste m’envoie sa photo, je la poste sur notre page Facebook et sur Instagram.

L’initiative a eu pas mal d’échos sur la toile, et de nouveaux artistes continuent à s’y intéresser. Plusieurs designers et propriétaires de magasins de prêt-à-porter m’ont contacté, afin de commercialiser les masques partagés sur la page Facebook de l’ARAC. Mais je préfère patienter afin de garantir les droits de la propriété intellectuelle. Je crois qu’en Egypte, comme partout dans le monde, on devra s’attendre à un changement massif dans les modes culturels et sociaux, après le déconfinement. Le masque ferait peut-être partie de nos accessoires vestimentaires.

— Avez-vous prévu de tenir une exposition collective, regroupant ces créations à la fin ?

— Une fois la crise achevée et le confinement terminé, j’ai prévu une grande exposition, dans la grande salle de la galerie de l’Opéra du Caire. Ce ne sera sans doute pas avant juin prochain. J’espère pouvoir exposer tous les masques, sous la forme d’une immense peinture murale, et soulever les questions suivantes : comment la crise du coronavirus a-t-elle changé le monde? Vers où va-t-on? Et comment se servir de l’art pour remonter le moral des gens ?

— C’est quoi l’objectif de base de l’ARAC ?

— Par cette initiative, nous cherchons à mettre l’accent sur le rôle des arts plastiques en tant que miroir de notre société. Les artistes ne vivent pas dans des tours d’ivoire, mais entrent en interaction avec leur entourage et témoignent de l’histoire. De plus, nous visons à aider les artistes, avec le soutien du ministère de la Culture, à un moment où les galeries sont fermées.

Au-delà de cette initiative, l’ARAC, fondée en 2012 à un but non lucratif, vise de manière générale à soutenir les artistes égyptiens, à fournir des services artistiques en ligne, à échanger les expertises et à organiser des ateliers de formation .

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