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Silence, on tourne… avec les précautions maximales!

Yasser Moheb, Mardi, 24 mars 2020

Le septième art n’est pas le seul secteur à subir les répercussions du coronavirus. Les productions du petit écran doivent elles aussi s’adapter et revoir leurs conditions de tournage. Brève visite des plateaux.

La star Cyrine Abdel-Nour portant son masque.
La star Cyrine Abdel-Nour portant son masque.

A quelques semaines du mois du Ramadan– haute saison par excel­lence des téléfeuilletons et du drame télévisé en Egypte–, les plateaux de tournage se retrouvent en vedette d’une oeuvre de suspense ou plutôt d’horreur dont ils n’auraient jamais validé le scénario. Si aucun tournage en Egypte n’a été à ce jour interrompu par les autorités pour cause de coronavirus et qu’aucune équipe de film ne s’est vu priver d’autorisation de tournage, les signaux d’alerte se multiplient. « Certaines productions ont réduit le nombre de jours de tournage, afin de minimiser les risques de se retrouver avec des personnes confinées. D’autres pensent à limiter les équipes elles-mêmes », affirme Magdi Bakr, chef des techniciens de l’un des stu­dios de la Cité des médias.

Quelques tournages de téléséries ont été stoppés en ce début de semaine, et les quelques scènes qui manquent seront mises en boîte une fois cette quinzaine de jours d’alerte terminée. C’est notamment le cas du nouveau feuilleton We Neheb Tani Leih ? (pourquoi aimer de nouveau?), qui regroupe sur son affiche Yasmine Abdel-Aziz, Sawsan Badr, Chérif Mounir et Karim Fahmi. Une nouvelle rencontre sur le petit écran entre le scénariste Amr Mahmoud Yassine et le réalisateur Moustapha Fekri après leur grand succès avec les téléséries Qesmetak we Nasibi (ton sort et mon destin). Même ajourne­ment pour le feuilleton Nissä Men Dahab (femmes exemplaires), regroupant les stars Nabila Ebeid, Nadia Al-Guindi et Samiha Ayoub sous la houlette du réalisateur Waël Ihsan.

Fête d’anniversaire avec masque

Certains acteurs et actrices persistent à animer les plateaux pour continuer le tour­nage de leurs feuilletons, tout en prenant les précautions sanitaires nécessaires. Citons, entre autres, l’acteur Mohamad Ramadan et le groupe de sa nouvelle télésérie Le Prince ainsi que la jeune actrice Dina Al-Cherbini et la famille de son feuilleton Léebet Al-Nessiane (l’oubli), écrit par Tamer Habib et réalisé par Hani Khalifa. Celle-ci a assisté cette semaine à une petite fête pour son anniversaire, organisée par ses collègues et amis sur le plateau, sans renoncer à son masque ni à ses gants de protection.

Même look pour la Libanaise Cyrine Abdel-Nour sur le plateau du tournage actuel de son nouveau feuilleton Dentelle, tout comme pour les jeunes actrices tournant le 4e volet du feuilleton Hékayat Banat (histoires de jeunes filles). Toujours dans ce même camp d’artistes en plein tournage figurent Nelly Karim et Asser Yassine, qui animent les plateaux de leur nouvelle oeuvre télévi­sée Al-Nassabine (les escrocs), Hanane Motawie et Tareq Loutfi, qui tournent actuellement les dernières scènes du feuilleton Al-Qahéra-Kaboul (Le Caire-Kaboul), réalisé par Hossam Ali.

« Pas question de mettre en danger les artistes et les techniciens », souligne Maher Ismaïl, assistant de production. « On exige le port des masques et des gants partout sur le plateau, sauf devant les caméras. De même, le matériel de tour­nage est nettoyé au gel hydro-alcoolique et maintenu tant que possible à distance pour respecter le mètre de sécurité. Tous les membres des équipes le comprennent très bien. Ça les rassure même. Les acteurs tâchent de porter leur masque tout le temps par inquiétude et peur de la contagion, mais aussi pour encourager leurs fans à les imiter ». Le plein de mesures à prendre et à respecter donc, dans les coulisses comme devant les caméras. Et ce, dans l’espoir de mettre rapidement fin à cette crise causée par le corona et de retrouver le rythme de vie artistique habituel.

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