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Gazouiller comme des oiseaux

Amr Kamel Zoheiri, Mardi, 26 novembre 2019

L’artiste-peintre Maï Hechmat tient sa deuxième exposition en solo, à la galerie Picasso. Son grand amour pour la musique est omniprésent dans ses tableaux, offrant aux visiteurs des moments de joie et d’harmonie.

Gazouiller comme des oiseaux
Les visages et les voix des chanteurs racontent des moments cruciaux de l’histoire.

En s’inspirant constamment de la musique, l’artiste-peintre Maï Hechmat parvient, dans sa deuxième exposition en solo, à transmettre la joie des mélodies et l’essence du vaste monde musical plein d’émotions et de vibrations positives. « J’adore la musique depuis mon enfance. J’aime jouer différents instruments. La musique fait partie de mon existence. Les oeuvres de Beethoven, de Chopin et de Omar Khaïrat ont guidé et cadencé ma vie », confie-t-elle.

L’effet dominant de la musique se manifeste dans les détails les plus simples et se ressent à travers toute l’exposition. Dans certains tableaux, des éclats de couleurs blancs, gris et dorés donnent la sensation d’une neige qui tombe ou celle d’une porte qui s’ouvre pour un monde de rêve et de joie. Cette sensation est omniprésente dans tous les tableaux, ceux dont les événements se passent à l’Opéra, dans un bar ou dans une salle de cinéma projetant La La Land.

Sur l’un des tableaux, un musicien fait son entrée dans un restaurant pour mettre tout le monde sous le charme de son instrument. Sur un autre, quatre jolies filles lisent des notes et chantent. Puis, plusieurs sont perchées sur les branches d’un immense arbre jouant chacune d’un instrument musical différent. Deux oiseaux viennent se poser sur les branches de l’arbre, chantant également des mélodies qui leur sont propres.

Comme un film musical

Gazouiller comme des oiseaux
Les visages et les voix des chanteurs racontent des moments cruciaux de l’histoire.

Maï Hechmat a minutieusement étudié chaque détail. Elle a toujours commencé par dessiner des esquisses en noir et blanc pour préparer les trente oeuvres de l’exposition. Les chanteurs et les cantatrices présents dans les tableaux racontent parfois des moments précis de l’histoire du XXe siècle. Il en est de même pour les musiciens, le choeur. Chacun sa place dans la grande histoire. « Je trouve un plaisir fou à mener ce genre d’enquêtes avant d’exécuter mon tableau. Une fois que j’ai terminé de dessiner les croquis, je réfléchis pour améliorer certains détails, pour aller de pair avec les mélodies internes du tableaux », dit la peintre expressionniste, qui observe toujours son travail d’un oeil critique.

Les visages des divers personnages s’imposent dans la composition et le cadrage bien défini des scènes. Ils ne sont pas sans rappeler les compositions du grand peintre et sculpteur colombien Fernando Botero, mais avec une touche très égyptienne. Les ornementations sont parfois d’inspiration copte, islamique, etc. L’agencement des scènes donne l’impression que l’on regarde un film musical. On peut même déduire les moments qui vont susciter l’émotion chez les spectateurs. Un univers merveilleux. Une suite de sons légers et agréables.

Jusqu’au 30 novembre, à la galerie Picasso, de 10h30 à 21h (sauf le dimanche). 20, rue Hassan Sabri, Zamalek. Ode à la joie, peintures de Maï Hechmat. Et Fils d'Al-Fostat, poteries de Mohamad Mandour.

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