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La grille de toutes les émotions

Yasser Moheb, Lundi, 08 juillet 2013

A l'occasion du Ramadan 2013, une vingtaine de chaînes de télévision égyptiennes et arabes commencent dès aujourd'hui à enchanter leurs téléspectateurs,par une collection riche et diversifiée de feuilletons. Tour d'horizon.

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Coup de canon ! C’est l’heure donc de la rupture du jeûne, l’heure des banquets emplis de nourriture, mais aussi des écrans qui diffusent à longueur de journées des feuilletons inédits.

Comme de tradition, les téléspectateurs égyptiens et arabes se trouvent bombardés d’un nombre ahurissant de feuilletons, de programmes et de séries télévisées, apprêtés par les chaînes satellites arabes qui concurrencent entre elles pour assouvir l’appétit télévisuel de plusieurs millions de leurs fans. Fiction, drame, humour, divertissement ou talk-shows, voilà les ingrédients du plat principal du drame télévisé au cours du mois sacré.

A cette occasion, ces fans vont célébrer le mois sacré autour d’une riche collection de productions dramatiques de grande valeur, signées par de grands noms d’artistes et de stars.

Commençons par la star Yousra qui, elle, fidèle à son rendez-vous annuel, revient cette année avec le nouveau feuilleton Nekdeb law olna mabenhebbech (on ment si l’on dit qu’on n’aime pas), écrit par Tamer Habib et réalisé par Ghada Sélim. Yousra, qui vient de rentrer du Liban où elle terminait le tournage du feuilleton, y incarne une femme assez dévouée qui fait tout pour rendre son entourage heureux, jusqu’au jour où elle comprend que la joie des autres ne doit pas être au détriment de la sienne.

La comédienne Soumaya Al-Khachab retrouve cette année ses fans à travers le feuilleton Miras al-rih (héritage du vent). Elle partage la vedette avec le comédien Mahmoud Hémeida. Le feuilleton, écrit par Moustapha Moharram et réalisé par Youssef Charafeddine, relate l’histoire de Rahma, une jeune fille pauvre qui tente de trouver une issue à sa misère en acceptant d’épouser un homme riche et beaucoup plus âgé qu’elle. Néanmoins, les enfants de ce dernier décident de s’accaparer sa fortune, ce qui la pousse à se marier avec Ibrahim, un jeune homme qui cherche lui aussi à surmonter ses propres problèmes.

Le Ramadan des come-back

Mais si le drame télévisé de ce Ramadan 2013 est caractérisé par la diversité des thèmes abordés, entre suspense, romance, tragédie sociale, comédie, et drame au fond politique, il voit également le come-back d’un grand nombre de stars.

Parmi les stars de retour et attendues cette année sur les petits écrans, citons la jeune Mona Zaki, qui fait sa réapparition cette année dans le drame ramadanesque suite à une longue absence depuis le feuilleton Al-Cindrella (Cendrillon) diffusé en 2006. Elle sera aux côtés de Hani Adel, Bassem Samra et Salwa Mohamad Ali dans la nouvelle oeuvre, Assia, écrite et interprétée par Abbass Abou-Hassan et réalisée par Mohamad Békir. Mona Zaki incarne cette fois-ci le rôle d’une jeune mère de famille, artiste plasticienne, dont beaucoup de secrets concernant sa vie se dévoilent à l’issue d’un accident qui vient bouleverser toute sa vie privée.

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Taht al-ard.

Basma est elle aussi de retour au cours du mois sacré. Elle retrouve les plateaux de la télévision avec Hani Salama dans le drame Al-Daëiya (le prédicateur), écrit par Medhat Al-Adl et réalisé par le jeune Mohamad Gamal Al-Adl. Basma y joue le rôle d’une jeune violoniste qui tombe amoureuse du jeune prédicateur, Youssef, campé par Hani Salama, et dont la vie se complique davantage en parallèle à sa renommée qui se répand, dans une société qui glorifie les hommes de religion sans juger leurs idées.Pour sa part, la jeune talentueuse Menna Chalabi fait également son come-back durant ce Ramadan avec le nouveau feuilleton, Nirane sadiqa, après trois ans d’absence depuis son feuilleton Fakh al-gawassis (piège d’espions), diffusé toujours durant le Ramadan.

Dans ce nouveau feuilleton, Menna joue le personnage d’Amira, une jeune fille gâtée par sa famille et qui retrouve cinq de ses anciens amis, interprétés par Kinda Allouch, Rania Youssef, Amr Youssef, Mohamad Chahine et le Tunisien Dhafer Abdine. Il s’agit alors d’un groupe d’amis intimes qui se sont retrouvés après plusieurs années de rupture et qui sont confrontés à plusieurs enjeux. Le feuilleton est écrit par Mohamad Amin Radi et réalisé par Khaled Marëi.

Les voilées sont de retour

Autre phénomène dans les feuilletons de ce Ramadan : le retour des deux grandes comédiennes qui ont porté le voile depuis des années, Soheir Al-Babli et Soheir Ramzi.

Absente du drame télévisé depuis 2006 où elle a présenté le feuilleton ramadanesque Qalb Habiba (coeur de Habiba) avec Fathi Abdel-Wahab, Soheir Al-Babli est de retour cette année, à travers le feuilleton Qanoun Souska (la loi de Souska), écrit par Rabie Farag et réalisé par Mazen Al-Gabali. Elle y joue le rôle du Dr Roqaya qui, de retour en Egypte, se trouve seule dans une grande maison. Elle héberge de jeunes filles arabes expatriées, à travers lesquelles elle découvre plusieurs aspects de la vie des jeunes générations.

Quant à Soheir Ramzi, elle retrouve cette année les caméras de la télévision, avec le comédien engagé religieusement, Hassan Youssef, dans le nouveau feuilleton Garh omri (la blessure de ma vie), écrit par Moustapha Ibrahim et réalisé par Taysir Abboud.

Le feuilleton, dont la diffusion a été incertaine jusqu’à la veille du mois sacré, relate l’histoire d’une femme responsable dans l’un des ministères en Egypte, et qui prend la décision de faire face à la corruption de son mari, un grand homme d’affaires de l’ancien régime.

Aventures égypto-turques

Si la grille ramadanesque réunit cette année plusieurs tendances, le grand gagnant sera certes le téléspectateur. Il reste à annoncer l’une des grandes surprises de cette saison dramatique du mois de jeûne : la participation de la célèbre actrice turque Songül Öden, célèbre grâce à son rôle de Nour dans le nouveau feuilleton égyptien Taht al-ard (sous la terre). Héroïne de la série télévisée turque portant le même nom, et qui a rencontré un grand succès auprès des téléspectateurs égyptiens et arabes, notamment à travers son histoire d’amour avec Mohannad dans le même feuilleton, la présence de cette comédienne turque sur la grille ramadanesque égyptienne cette année a fait couler beaucoup d’encre. Cette idole romantique, comme la qualifie la presse arabe, sera l’une des héroïnes du nouveau feuilleton égyptien, écrit par Hicham Hilal et réalisé par le Syrien Hatem Ali, face au jeune Amir Karara, avec Dina Al-Cherbini, Racha Mahdi et Amal Bouchoucha. Tournant la majorité de ses scènes avec Songül Öden en Turquie, puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour qui les réunit au cours des événements, Amir Karara a été obligé d’apprendre la langue turque, vu que le dialogue de certaines scènes ne se déroule qu’en turc. Recherche de crédibilité oblige !

Bref, beaucoup de tendances et de nouveautés sont au menu du festin ramadanesque cette année, afin d’accorder à ce mois religieux un cachet culturel, social et artistique .

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