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Tour d’horizon du petit écran

Yasser Moheb, Dimanche, 05 mai 2019

Vingt-quatre feuilletons sont en compétition à l'occasion du Ramadan. Une réduction nette du nombre de productions télévisées, qui a atteint une cinquantaine l'an dernier. Les comédies et les drames policiers se taillent la part du lion.

Tour d’horizon du petit écran

L’Egypte, réputée pour ses 1000 minarets, est décrite également comme le pays qui produit une centaine de téléséries durant le mois du Ramadan. La tendance est néan­moins à la baisse cette année, avec une vingtaine d’oeuvres, alors que l’année dernière, on en comptait 58.

Les chaînes satellites arabes ont com­mencé, il y a plusieurs mois, à préparer les grilles de programmation, afin d’attirer un plus grand nombre de téléspectateurs et, par la suite, de maximaliser les recettes, notamment publicitaires. Or, le public est souvent dérangé par les longues pages publicitaires qui coupent la trame et gâchent le plaisir de suivre les oeuvres dramatiques annoncées en grande pompe.

Les boîtes de production se sont conten­tées, cette année, de 24 feuilletons qui sont diffusés sur la totalité des chaînes arabes. Un choix ou une nécessité ? Quelle en est la raison? « La grille de programmation des chaînes égyptiennes souffrait durant les dernières années d’un surplus de production, ce qui nécessitait une organisation raisonnable pour que le public puisse suivre la majorité des oeuvres diffusées », déclare le producteur Tamer Morsi dans la presse, au début du tournage des oeuvres qu’il envisageait commercialiser durant le Ramadan. Et d’ajouter: « Il est indispensable que le drame télévisé soit distribué et diffusé tout le long de l’année et non pas durant un seul mois, à savoir celui du carême musul­man. Les téléspectateurs souffrent d’indi­gestion visuelle, et parfois, on les prive d’oeuvres de qualité, par souci de pro­grammation ». Selon lui, la diminution des budgets des feuilletons aide les pro­ducteurs à gagner plus et, par conséquent, à doubler le nombre d’oeuvres produites. De quoi expliquer la disparition des grands noms cette saison, et par la suite la disparition d’oeuvres à budgets colossaux, comme durant les cinq dernières années.

Parmi les séries en diffusion ce Ramadan, il y a sans doute Lams Aktaf (vaincre) interprétée par Yasser Galal, devenu l’une des nouvelles icônes du drame télévisé, après avoir été sélectionné premier dans les mesures d’audimat le Ramadan dernier. Partageant la vedette avec Fathi Abdel-Wahab, Hanan Motawie, Héba Abdel-Ghani et Iman Al-Assi, il tient le rôle d’un boxeur corrompu, dans ce feuilleton écrit par Hani Sarhan et réa­lisé par Hussein Al-Manabbawi. Une fois, il décide de se repentir, il est poursuivi par la police, mais aussi par ses anciens colla­borateurs.

Yasser Galal est sans doute en compéti­tion avec le comédien Mohamad Ramadan, qui s’est récemment taillé une place importante parmi les stars habituelles du Ramadan. Il est en tête d’affiche dans le feuilleton Zelzal (séisme), écrit par Abdel-Réhim Kamal et réalisé par Ibrahim Fakhr. Il y incarne le rôle d’un étudiant universi­taire de la Haute-Egypte surnommé Zelzal, étant le seul survivant à un trem­blement de terre où sont morts tous les membres de sa famille. Pour la deuxième année consécutive, il interprète le rôle d’un personnage de Haute-Egypte (saïdi). Et ce, après l'avoir été dans le feuilleton à succès Nesr Al-Saïd (l’aigle de la Haute-Egypte), l’an dernier.

De plus, le comédien Ahmad Al-Saqqa revient au petit écran après une année de pause. Interprétant lui aussi le personnage d’un saïdi dans la télésérie, Weld Al-Ghalaba (fils de gens modestes), de Mohamad Sami, où il partage la vedette avec Mohamad Mamdouh, May Omar et Ingie Al-Moqaddem.

Autre revenant aux drames télévisés cette année, citons le comédien Hani Salama dans le rôle de Hadi Aboul-Makarem, un homme qui a perdu la mémoire à la suite d’un accident de route. Son comportement change complètement durant la pleine lune. Avec les comédiens Yousra Al-Louzi et Mohsen Mohieddine.

Nouveaux looks et nouveaux venus

Moustapha Chaabane campe un beau rôle dans le feuilleton Abou-Gabal, écrit par Mohamad Sayed Béchir et réalisé par Ahmad Saleh. Le comédien change com­plètement de look, pour jouer un boxeur, calme et serein, absorbé par ses problèmes familiaux.

Misant sur le succès indéniable des deux précédentes parties de la télésérie, Kalabch (menottes), le comédien Amir Karara présente un troisième volet : Kalabch 3. Il s’agit toujours du person­nage de Sélim Al-Ansari, un policier qui décide, cette fois-ci, de quitter sa carrière officielle pour fonder une société privée de services sécuritaires avec un ami. Ils ne tardent pas à être en désaccord et leur affaire tourne au vinaigre. Avec Hala Fakher, Rogina et Achraf Mosselhi.

Pour sa part, Mohamad Mamdouh n’hé­site pas à surprendre les téléspectateurs, en faisant constamment peau neuve. Cette année, il campe Qabil, devant Caroline Khalil et Mohamad Farrag. L’oeuvre relate l’histoire d’un détective poursuivi par le fantôme d’une femme assassinée. Il est chargé de l’investigation dans cette affaire de meurtre, joue au box et renoue ainsi avec son ancien hobby.

Le comédien Mohamad Ragab s’est joint tout récemment au marathon télévisé du mois sacré, en jouant dans le feuilleton Alamet Estefham (point d’interrogation), écrit par Islam Hafez et réalisé par Samih Al-Naqqach.

La course est sans doute effrénée, mais quand même moins difficile que les années passées. Elle est caractérisée aussi par la présence de comédiens plus jeunes, à comparer avec les précédentes saisons .

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