
Les élèves du Centre de développement des talents, âgés de 6 à 27 ans.
A l’occasion de la Fête des mères égyptienne, le 21 mars dernier, les membres du Centre de développement des talents se sont produits dans la grande salle de l’Opéra du Caire. Pendant qu’ils jouaient leur musique sur scène, les images de plusieurs vedettes de cinéma étaient projetées derrière eux sur un écran géant. On a projeté aussi les photos des mères des martyrs, pour leur rendre hommage. Les membres du centre, âgés entre 6 et 27 ans, animent au moins trois concerts par mois à l’Opéra du Caire, d’Alexandrie ou de Damanhour. Ils participent aussi aux célébrations de diverses fêtes nationales et aux spectacles d’opéra ou de ballet qui nécessitent la présence d’enfants sur scène.
« Le centre vient de jouer, avec l’orchestre symphonique du Caire, la nouvelle production de l’opéra pour enfants Pierre et le loup. On joue aussi avec l’orchestre de Omar Khaïrat », déclare le baryton-basse Abdel-Wahab Al-Sayed, directeur artistique et administratif du Centre de développement des talents. Ce dernier se dit heureux de voir dans le centre qu’il dirige une fille de 11 ans chanter pour la diva Oum Kalsoum : « La petite Wafaa Emad vient de chanter en solo, à l’occasion de la Fête des mères. C’est l’Oum Kalsoum de l’avenir ».
Depuis la fondation du centre, en 1992, par la soprano et musicologue Ratiba Al-Hefni, le nombre de candidats qui veulent suivre son cursus de formation musicale ou y apprendre le ballet ne cesse d’augmenter. Actuellement, le centre compte 1850 étudiants, répartis en 44 classes, à l’Opéra du Caire, 1200 étudiants et 15 classes à l’Opéra d’Alexandrie et 600 étudiants et 5 classes à l’Opéra de Damanhour. « Nous avons acquis une belle réputation, surtout grâce au Festival de la musique arabe, lors duquel nous avons remporté les prix de la compétition Ratiba Al-Hefni à plusieurs reprises. Nous venons d’ajouter une classe de jazz, supervisée par le jazzman Fathi Salama, ainsi que des cours de dessin, de chants religieux, de violon oriental et de solfège qui n’existaient pas auparavant », souligne Al-Sayed.
A chaque nouveau concert, les étudiants du centre et ses jeunes diplômés se rassemblent sur scène, accompagnés de leurs enseignants. « Jouant un rôle important dans le domaine de l’éducation et de la formation artistique des enfants, le centre s’intéresse également à fournir de nouveaux talents aux diverses troupes de l’Opéra. Et ce, notamment en leur accordant une formation musicale de trois ans, couronnée d’un diplôme et en leur permettant d’approfondir leurs connaissances à travers des études complémentaires au Conservatoire du Caire ou à l’Institut de ballet », ajoute le directeur artistique et administratif du centre.
A la portée de tous
Ouvert toute l’année, le centre offre également des formations courtes de trois mois, à un prix variant entre 500 et 1000 L.E. « La classe la plus chère est celle donnée par le violoniste de renom Abdou Dagher », lance Al-Sayed. La plupart des 55 maîtres enseignants du centre sont des professeurs à l’Académie des arts (le Conservatoire), dont Emad Hamdi (guitare), Sobhi Bédeir, Tahia Chamseddine et Iman Moustapha (chant d’opéra), Saïd Al-Artiste (percussions), Sameh Saber et Lamia Zakariya (ballet), Amr Hassan (chants religieux), Ghassan Al-Youssef et Dina Abdel-Hamid (luth), Marcelle Matta (piano), Iman Chaker (harpe), et d’autres.
« En entretenant la bonne communication entre les étudiants et les enseignants, j’espère très prochainement obtenir l’approbation de la ministre de la Culture pour réserver un nouveau bâtiment pour les activités du centre. Actuellement, nous n’arrivons pas à accueillir plus de candidats, car nos locaux, situés à la bibliothèque musicale de l’Opéra, ne peuvent pas en contenir un plus grand nombre », indique Abdel-Wahab Al-Sayed, qui prépare son équipe à d’autres nouveaux concerts, prévus tout au long du mois d’avril .
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