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Halimo, la déception toujours au rendez-vous

Yasser Moheb, Lundi, 08 janvier 2018

De retour au cinéma après sept ans d’absence, le comédien Talaat Zakariya rate de nouveau le chemin de ses anciens succès dans son nouveau film Halimo, Ostourat Al-Chatë (Halimo, légende des plages), actuellement dans les salles, une comédie vide de toute nouveauté.

Halimo, la déception toujours au rendez-vous
Talaat Zakariya rate de nouveau le chemin de ses anciens succès.

Fidèle à sa recette favorite de comé­die commerciale, Talaat Zakariya signe avec Halimo, Ostourat Al-Chatë (Halimo, légende des plages) le troi­sième volet de sa trilogie de comédies basées sur un héros bateleur principal. Après un Haha wa Toffaha (Haha et Toffaha) réussi en 2006 et Saïd Harakat (les mimiques de Saïd), boycotté par les révolutionnaires en 2011, c’est le tour de Halimo pour remettre Zakariya sous les feux des projecteurs. Toutefois, la décep­tion était au rendez-vous pour les fans du comédien et de la facétie excessive dont il a été l’un des porte-drapeaux durant la dernière dizaine d’années.

Cette fois-ci, il s’agit de Halimo, un responsable de l’une des plages médiocres à Alexandrie, et qui vit une belle histoire d’amour avec Zouba— Rim Al-Baroudi—, mais qui trouve beaucoup d’obstacles pour cou­ronner cette idylle par le mariage de la part de la famille de sa dulcinée, surtout après l’apparition d’un rival qui lui vole sa bien-aimée. Le triangle dramatique donc est bien là: les deux amoureux et le rival, à travers une idée assez simple où le déjà-vu est fort clair.

Portant la signature de Mohamad Fadl, le scénario du film peut être le plus niais de la filmographie de son écrivain, signa­taire toutefois de certains beaux films, dont Zaki Chan et Zarf Tareq (condition de Tareq) d’Ahmad Helmi ou Ayazonno de May Ezzeddine. Cependant, cette fois-ci, le scénario part dans tous les sens et condense les blagues et les farces, mal­heureusement sans aucun intérêt ni nou­veauté.

Le cliché total
Le film présente un sérieux problème de fonctionnement dans la mesure où il est exactement à l’image de ce qu’il veut dénoncer, en étant un film futile et fac­tice. D’abord, le tout tombe dans le cliché total, perdant toute chaleur, et devient vite mince et inassimilable. Si l’oeuvre avait au moins pour but de faire rire, l’objectif est raté dans l’en­semble, dû à la banalité et au manque de nou­veauté. D’ailleurs, le film avance un amas de personnages réunis dans un seul espace, mais qui, malgré les dialogues tirés par les cheveux, ne sont pas bien présentés. Rien de distrayant donc, et le pire est qu’on sort de ce film sans avoir aucune idée concluante de ce qu’on a passé plus de 90 minutes à suivre, et sans être vraiment amusé.

Les acteurs, que ce soit en partie Talaat Zakariya, Dina, Nermine Maher, Karim Abou-Zeid et certes Bayoumi Fouad, sont pour la plupart souvent réduits à de tristes caricatures sans épaisseur, qui ne dégagent guère d’empa­thie, mais qui sont fort creux. Bref, Halimo, légende des plages reste plus clinquant que cla­quant, un film qui ne vaut pas certes son titre. Dommage .

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