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Robert Solé : Défendre le français en Egypte, c’est défendre le pluralisme

Lundi, 28 mars 2016

l’écrivain, journaliste et romancier français d’origine égyptienne, Robert Solé, parrain de cette édition du FESTIF.

Robert Solé

Al-Ahram Hebdo : Que représente le théâtre pour vous ?
Robert Solé : Mes premières — et très modestes — expériences théâtrales remontent à l’enfance : au lycée d’Héliopolis, au Collège des jésuites à Faggala et chez les Scouts de Wadi Al-Nil. Je lisais énormément, y compris des pièces de théâtre, et cela m’a donné le goût des dialogues, très nombreux dans mes romans. Tous les étés, avec mon épouse et un groupe d’amis, je suis un spectateur fidèle du Festival d’Avignon, assistant avec le même plaisir à une pièce classique ou à une comédie policière.

— En quoi consiste votre rôle en tant que parrain de ce festival ?
— Etre le parrain de ce festival est une manière de soutenir la francophonie égyptienne dont je suis un enfant. Il ne faut pas oublier que, de tous les facteurs qui ont favorisé la diffusion du français en Egypte (l’égyptologie, le Canal de Suez, les tribunaux mixtes, le rejet de l’occupation britannique ...), ce sont les écoles qui ont joué un rôle déterminant depuis la seconde moitié du XIXe.

— Que pensez-vous de l’évolution de ce festival ?
— Je découvre des professeurs formidables qui, avec des moyens limités, servent l’Egypte et la francophonie à travers le théâtre. Défendre le français en Egypte, c’est défendre le pluralisme contre l’uniformité. Il ne s’agit pas de se détourner de l’anglais. J’ai dit aux élèves combien il est important de bien maîtriser l’arabe, l’anglais et une langue de culture choisie, comme le français. L’avenir appartient aux trilingues ! .

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