Al-Ahram Hebdo: La réduction du budget a-t-elle influencé cette 12e édition du Festival international du film de Dubaï ?
Massoud Amr Allah : Les moyens financiers seuls ne peuvent pas faire un bon festival, c’est la volonté des hommes qui passe avant tout. Les restrictions budgétaires ont commencé l’an dernier, mais pour les cinq prochaines éditions, nous disposerons du même budget, sans changement. Grâce aux éditions précédentes, nous sommes parvenus à se faire une place importante sur les plans international et arabe, et nous aspirons à poursuivre nos efforts pour aller en avant.
L’édition qui vient de s’achever a vu augmenter le nombre de films émiratis participants. On a aussi réussi à développer le Forum cinématographique de Dubaï et à attirer un plus grand nombre de sponsors lesquels verseront quelque 80 000 dollars, afin de produire de nouveaux films.
—Vous avez toujours gardé la même équipe de travail, est-ce l’une des raisons du succès?
—Travailler toujours avec la même équipe permet une plus grande entente, de quoi aider à surmonter les obstacles. Mais cela ne signifie pas pour autant le fait de refuser d’injecter un sang nouveau, parmi nos collaborateurs, afin de tirer profit des diverses expertises.
—La presse égyptienne a toujours insisté sur la rivalité entre les Festivals du Caire et de Dubaï, qu’en dites-vous ?
—Le Festival du film du Caire est un événement important auquel nous vouons tout respect. Cela n’empêche que le Festival de Dubaï a réussi en peu de temps à se tailler une place de choix, parmi les manifestations cinématographiques internationales. Il y a un rapport de complémentarité entre les deux, afin de promouvoir le cinéma arabe. La compétitivité entre les deux festivals ne peut que servir l’intérêt général.
Il y a sans doute de la surchauffe journalistique à cet égard, laquelle déplaît aux directions des deux festivals, mais n’influence guère notre respect mutuel.
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